Aide à l’Ukraine de 60 milliards de dollars votée par la Chambre des représentants aux Etats-Unis, tension retombée d’un cran entre Israël et l’Iran, les tensions géopolitiques ont pris le dessus et pèsent sur les marchés financiers.
Les risques géopolitiques pèsent sur les marchés
Aide à l’Ukraine de 60 milliards de dollars votée par la Chambre des représentants aux Etats-Unis, tension retombée d’un cran entre Israël et l’Iran, les tensions géopolitiques ont pris le dessus et pèsent sur les marchés financiers.
Risques géopolitiques
Ces derniers sont également ressortis « comme une source potentiellement importante de chocs » dans la dernière enquête de la FED, à côté de l’élection présidentielle américaine, et alors que l’inflation persistante et les taux d’intérêt plus élevés à long terme ont été cités comme les principaux risques pour la stabilité financière.
Cette enquête semestrielle relève que « les contacts ont noté plusieurs domaines d’incertitude, notamment la politique commerciale et d’autres questions de politique étrangère liées à l’escalade des tensions géopolitiques ».
Mais à côté de cela, il n’y a pas d’inquiétude sur la stabilité du système financier, car il ressort que la part de la dette privée dans la production économique nationale a diminué, que les entreprises ont conservé une capacité « robuste » à assurer le service de leur dette et l’endettement global des ménages est « modeste ».
Ce qui fait dire à la FED que « le système bancaire est resté solide et résistant, avec des niveaux de capitaux et de liquidités élevés ».
Si on a beaucoup parlé de l’aide à l’Ukraine, la Chambre des représentants a également voté une enveloppe de 8.12 milliards de dollars destinés à Taïwan. Cette aide a été saluée par le ministère de la Défense taiwanais qui a déclaré qu’il « coordonnera l’utilisation pertinente du budget avec les États-Unis (…) et travaillera dur pour renforcer les capacités de préparation au combat afin de garantir la sécurité nationale, la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan ».
Cette aide intervient alors que les provocations de la Chine se multiplient et que, ce dimanche, 14 avions militaires chinois ont franchi la ligne médiane du détroit de Taïwan.
Pour clore le sujet provisoirement, le fait que la tension soit retombée entre Israël et l’Iran a fait baisser le prix du baril, mais par contre l’indice VIX, de volatilité sur le marché des actions, demeure plus élevé que ces derniers temps.
Impacts
Dans ses prévisions, le FMI a prévenu que les économies du Moyen-Orient connaitraient une croissance plus lente que prévue, à cause de la guerre à Gaza, des attaques contre les navires de la mer Rouge et de la baisse de la production de pétrole.
Pour la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, le FMI table sur une croissance de 2.7% pour cette année contre 3.4% précédemment.
La décision de l’OPEP+ de réduire sa production n’est pas sans effet pour l’économie selon le FMI. Et c’est pour cette raison qu’il a revu la croissance de l’Arabie Saoudite à 2.6% contre 4% précédemment.
Et de mettre en garde sur le fait que « le conflit à Gaza et en Israël est un risque majeur pour la région, en particulier le risque d’une nouvelle escalade ou d’un conflit prolongé et de perturbations du commerce et du transport maritime ».
Exceptionnellement chaud
Evidemment je ne parle pas de la température de cette semaine, mais du dernier rapport Copernicus qui relève que l’année 2023 a été l’année la plus chaude, mais surtout qu’il a fait exceptionnellement chaud en Europe.
Ce qui signifie que l’Europe est le continent qui se réchauffe le plus rapidement, avec des températures qui augmentent environ deux fois plus vite que la moyenne mondiale.
Pour expliquer cet état de fait, le rapport Copernicus avance plusieurs explications. D’abord, notre proximité avec l’Arctique, une région du monde qui se réchauffe trois à quatre fois plus vite que la moyenne mondiale. Ensuite, les conditions atmosphériques du continent européen, avec des anticyclones qui provoquent des vagues de chaleur.
Et dernier point avancé, qui est quand même assez paradoxal, le fait qu’il y ait moins de pollution de l’air, car selon Julien Nicolas, climatologue au service Copernicus sur le changement climatique, « cette pollution atmosphérique, en particulier liée au dioxyde de soufre, et les aérosols dont ils permettent la formation, ont pour effet de réfléchir le rayonnement solaire, ce qui conduit à un refroidissement de la température, près du sol ».
Le graphique reprend les températures de la mer en 2023 et « les tons foncés indiquent les classements les plus élevés et les plus bas ; le rouge le plus foncé indique les zones où 2023 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée. Les tons plus clairs indiquent les zones où les températures étaient plus proches de la moyenne ».
Les conséquences sont de soumettre les organismes à des températures extrêmes et, selon ce rapport, au cours des 20 dernières années, la mortalité liée à la chaleur a augmenté d’environ 30% en Europe.
Et dernier constat, et cela continue d’ailleurs, l’année 2023 a été plus humide, avec une augmentation de 7% en moyenne des pluies ce qui a donné lieu à des inondations dans de nombreux pays.
Et cela continue, à tous les niveaux, car le mois de mars 2024, en Europe, a été globalement plus chaud que tous les mois de mars précédents dans l’enregistrement des données, soit 2.12°C au-dessus de la moyenne 1991-2020.
Et cela n’étonnera personne, en mars 2024, la météo a été plus humide que la moyenne dans la majeure partie de l’Europe occidentale, avec des tempêtes provoquant de fortes précipitations sur la péninsule ibérique et le sud de la France.