Une FED rassurante

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Powell a, non seulement, rassuré sur la trajectoire des taux d’intérêt, mais également, sur celle de l’économie, tout en se montrant prudent par rapport au reflux de l’inflation.

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Powell a, non seulement, rassuré sur la trajectoire des taux d’intérêt, mais également, sur celle de l’économie, tout en se montrant prudent par rapport au reflux de l’inflation.

Rassurant

Il suffit d’observer ce matin, le recul des taux obligataires, du dollar et la hausse des bourses pour comprendre que Powell s’est montré rassurant sur la trajectoire de la FED.

Il a rassuré d’abord avec la publication de nouvelles projections économiques, qui montrent que la FED s’attend, pour cette année, à une croissance de 2.1% contre un taux de 1.4% en décembre. Sur le front de l’emploi, elle table, fin de l’année, sur un taux de chômage de 4%, alors qu’il se situe actuellement à 3.9%, et l’inflation devrait revenir doucement à 2.6%.

La FED continue bien de tabler sur un atterrissage en douceur de l’économie, tout en restant prudente sur la trajectoire de l’inflation, ce qui signifie que le calendrier des réductions des taux d’intérêt dépend encore de la certitude des responsables que l’inflation continuerait bien à baisser pour atteindre l’objectif de 2 %.

Powell, comme prévu, se laisse une marge de manœuvre, et si l’inflation ne recule pas suffisamment vite, la FED est prête à maintenir les taux élevés aussi longtemps que nécessaire. Powell déclarant « il convient que nous soyons prudents ».

Si les fameux dot plots ont bien confirmé le scénario de trois baisses de taux cette année, comme en décembre, par contre pour 2025, ils ne montrent plus que trois baisses de taux contre quatre précédemment. Ce qui signifie que le taux directeur à long terme a été légèrement revu à la hausse à 2.6% contre 2.5% précédemment.

Autre point abordé par Powell, la FED est proche d’une décision sur le ralentissement du rythme de liquidation de son bilan, ce qui pourrait être détaillé lors du prochain Comité, puisque Powell a déclaré « il sera approprié de ralentir le rythme de réduction du bilan assez rapidement ».

Même si le rythme a déjà été prudent puisque depuis fin 2022, la taille du bilan a été réduite de 60 milliards de dollars par mois de bons du Trésor et de 35 milliards de dollars d’obligations hypothécaires.

Réduire le ralentissement ne veut pas dire pour autant que la FED va arrêter de réduire la taille de son bilan, au contraire, puisque selon Powell « nous pourrions en fait atteindre un niveau plus bas parce que nous éviterions le genre de frictions qui pourraient se produire en se débarrassant trop rapidement des obligations ».

Se donner du temps

Si la Fed a confirmé le scénario de trois baisses de taux, rien ne dit encore à ce stade que la première baisse de taux aura lieu en juin.

Assez curieusement, ou pas, hier, Christine Lagarde, sans remettre en cause le scénario d’une baisse des taux en juin, a averti sur le fait que la BCE ne s’engageait pas sur un certain nombre de baisses des taux, ce qui diverge de la FED comme vision.

Elle a ainsi déclaré « nos décisions devront continuer à dépendre des données et à être prises au fur et à mesure des réunions, en fonction des nouvelles informations qui nous parviennent. Cela implique que, même après la première baisse de taux, nous ne pouvons pas nous engager à l’avance sur une trajectoire de taux particulière ».

Elle a été suivie par Isabel Schnabel qui estime que « les besoins d’investissement exceptionnels découlant des défis structurels liés à la transition climatique, à la transformation numérique et aux changements géopolitiques pourraient avoir un impact positif persistant sur le taux d’intérêt naturel ».

Pour qu’une baisse des taux ait lieu, Christine Lagarde a rappelé que trois conditions devaient être réunies pour cela, à savoir un ralentissement de la croissance des salaires, une baisse continue de l’inflation et de nouvelles projections internes confirmant que la croissance des prix revient à son objectif de 2%.

Quid de la BoE ?

Malgré la baisse de l’inflation hier, la Banque d’Angleterre va laisser ses taux inchangés aujourd’hui et va encore se laisser du temps.

Car, si le taux d’inflation est passé de 4% en janvier à 3.4% en février, mieux que prévu, il n’en demeure pas moins le taux le plus élevé des pays du G7, et l’inflation des services demeure à 6.1%, un taux beaucoup trop élevé.

Un peu comme la FED, la BoE ne s’est pas encore engagée sur une date pour sa première baisse de taux, mais devrait encore se donner du temps, ce qui semble situer la première baisse des taux en août.

Preuve que nous sommes en année électorale, et que le monde politique anglais fait aussi pression, un peu comme aux Etats-Unis, sur la Banque centrale, le ministre des finances, Jeremy Hunt, a déclaré « l’inflation se rapproche de son objectif : “Si l’inflation se rapproche de son objectif, la Banque d’Angleterre pourra envisager de baisser ses taux d’intérêt ».

Comme chaque mois

Nous avons la publication des indices PMI avec en premier lieu ceux au Japon, suivis des autres avec en principe une petite amélioration attendue comme le montre le tableau.

Au Japon, l’indice PMI manufacturier a progressé en passant de 47.2 en février à 48.2 en mars, et celui des services de 52.9 à 54.9.

Ce qui permet à l’indice composite, de se situer à son niveau le plus élevé depuis août 2023, à 52.3.

A partir de lundi, nous allons utiliser un nouvel outil pour l’envoi du mail du matin. Il devrait en principe être plus rapide, mais surtout, vous aurez dans le mail le lien directement vers l’article du jour. Il sera également repris dans ce dernier le titre de l’article et la première phrase.
Comme il s’agit d’une nouvelle adresse d’envoi, il se peut que le mail se retrouve dans vos spams ou dans vos indésirables les premières fois. 
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