Situation un peu paradoxale en Belgique

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D’après la Banque nationale de Belgique, la croissance en Belgique devrait poursuivre sur sa lancée en ce début d’année et faire mieux que ses voisins, et cela malgré les dernières annonces de restructuration (remarque personnelle).

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D’après la Banque nationale de Belgique, la croissance en Belgique devrait poursuivre sur sa lancée en ce début d’année et faire mieux que ses voisins, et cela malgré les dernières annonces de restructuration (remarque personnelle).

Prévisions pour la Belgique

Par rapport à sa première estimation, la Banque nationale a revu légèrement à la baisse la croissance au quatrième trimestre, à 0.3% au lieu de 0.4%.

Dans le détail, cette croissance a été assurée par la consommation privée, mais dans une moindre proportion que les trimestres précédents, par les investissements publics et par les exportations.

En revanche, les investissements des entreprises ont fortement marqué le pas, et l’investissement résidentiel a continué de peser sur la croissance.

Fort de ce constat, la Banque nationale table sur une croissance de 0.4% pour le premier trimestre de cette année. Selon ses prévisions, la consommation privée devrait toujours apporter une contribution positive, et les investissements des entreprises, après le creux du quatrième trimestre, devraient reprendre, mais à un rythme plus modéré.

Pas de reprise en revanche des investissements résidentiels, par contre, les investissements publics devraient rester soutenus par les plans d’investissement et par le cycle électoral.

Et, ce que ne dit pas la Banque nationale, à l’approche des élections aucune mesure d’austérité ne sera prise par le gouvernement, ce qui soutient aussi la croissance.

Une dernière remarque, la situation pourrait cependant se dégrader pour les entreprises, comme le montre les chiffres des faillites publiés par Statbel. Le contexte reste compliqué en l’absence de baisse des taux d’intérêt, des hausses des coûts des intrants et des problèmes dans les chaînes d’approvisionnement.

Patience jusqu’en juin

La baisse des taux ne devrait pas intervenir avant juin en zone euro et il faudra dès lors faire preuve de patience encore.

C’est en substance le message délivré par plusieurs membres de la BCE, dont Peter Kazimir, membre du conseil des gouverneurs slovaque, hier.

Il a ainsi estimé que « nous en apprendrons un peu plus en avril, mais ce n’est qu’en juin, avec de nouvelles prévisions, que le niveau de confiance atteindra le seuil. La situation actuelle plaide clairement en faveur d’un maintien du calme dans les semaines à venir et d’une première baisse des taux à l’été ».

Et pour justifier cette attente, il a estimé que les pressions salariales restaient beaucoup trop élevées, malgré un ralentissement constaté.

Mais à partir du moment où le cycle de baisse sera enclenché, il devrait être régulier et en douceur.

La patience paie

L’inflation en République tchèque est tombée en février à 2%, atteignant l’objectif de la Banque centrale pour la première fois en plus de cinq ans et gardant la voie libre pour la baisse des taux d’intérêt.

Cette dernière a déjà entamé son cycle de baisse des taux, compte tenu des perspectives de baisse de l’inflation, mais se montre pour autant prudente, car elle fait face à une dégradation de la valeur de sa devise.

Par contre, le zloty polonais continue de se renforcer par rapport à l’euro, compte tenu du fait que la Banque centrale pourrait laisser ses taux inchangés pendant encore un moment, malgré la décrue de l’inflation.

Car selon elle, la situation est indécise et dépend des décisions politiques à venir, ce qui l’a incité à fournir, hier, de façon exceptionnelle, deux séries de prévisions économiques.

Premier scénario, elle prévoit une inflation de 3.0 % en 2024 et de 3.4 % en 2025 si la TVA zéro sur les denrées alimentaires et les mesures visant à maintenir les prix de l’énergie pour les ménages sont prolongées. Scénario deux, dans le cas contraire, l’inflation devrait s’élever à 5.7 % en 2024 et à 3.5 % en 2025.

Selon elle, le scénario le plus probable est le numéro un, mais « dans le cas des prix des denrées alimentaires, il existe une incertitude significative quant à l’horizon pendant lequel le taux zéro de TVA sur les produits alimentaires de base restera en vigueur. Pour cette raison, la projection de mars a été préparée avec deux scénarios ».

Et dès lors, elle devrait privilégier le statu quo dans l’attente d’un éclaircissement de la part du gouvernement, mais si ce scénario est confirmé, cela entrainerait une accélération de la croissance. Elle table alors sur une croissance de 3.5% en 2024 et de 4.2% en 2025, après un taux de 0.2% en 2023.

Pour expliquer le chiffre de 2025, la Banque centrale estime que « au cours des années 2025-2026, la forte augmentation attendue des entrées de fonds de l’UE dans le cadre financier 2021-2027 aura un impact positif sur la croissance du PIB ».

Chiffres de l’inflation

On attend, cet après-midi, les chiffres d’inflation aux Etats-Unis, dernier indicateur important avant la réunion de la FED la semaine prochaine.

Mais ce qui est aussi important, ce sont les anticipations des consommateurs concernant l’inflation, et les nouvelles sont malheureusement moins bonnes. Selon le dernier rapport de la FED de New York, si les anticipations d’inflation à un an sont restées stables à 3%, en revanche, celles à trois ans sont passées de 2.4% à 2.7% et celles à cinq ans de 2.5% à 2.9%.

C’est clairement une mauvaise nouvelle pour les responsables de la FED, car cela pourrait confirmer la crainte de certains, de voir rapidement une reprise un peu exubérante relancer l’inflation.

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