La baisse des taux n’est pas encore à l’ordre du jour

Mode Expresso

Les marchés boursiers chinois sont fermés durant cette semaine pour les vacances du Nouvel An, ce qui n’empêche pas de s’interroger sur l’évolution des taux ailleurs.

Mode Lungo

Les marchés boursiers chinois sont fermés durant cette semaine pour les vacances du Nouvel An, ce qui n’empêche pas de s’interroger sur l’évolution des taux ailleurs.

Injection de liquidités

Force est de constater que les banques chinoises n’ont pas lésiné sur les moyens, encouragées par la Banque centrale, et ont délivré un montant record de prêts en janvier.

Selon les données publiées vendredi par cette dernière, les banques ont accordé l’équivalent de 683.7 milliards de dollars de nouveaux prêts, atteignant un niveau record. Ils ont plus que quadruplé par rapport à ceux de décembre et ont dépassé le précédent record pour le même mois de l’année précédente.

La Banque centrale a déclaré qu’elle maintiendrait une politique souple et précise pour stimuler la demande intérieure, ce qui entretient le sentiment qu’elle devrait encore baisser les taux des réserves obligatoires des banques et qu’elle devrait baisser ses taux directeurs dans les prochains mois.

Politique restrictive ?

Comme je l’évoquais, vendredi, en reprenant une note de la banque ANZ, la Banque centrale de Nouvelle-Zélande reste inquiète face au niveau de l’inflation, ce qu’a confirmé son gouverneur ce matin.

Il a estimé que le problème de l’inflation n’était pas encore résolu et « c’est pourquoi nous avons maintenu une politique monétaire restrictive, avec un taux officiel de 5.5 %, et nous reviendrons à la fin du mois pour présenter notre point de vue actualisé sur le bien-fondé de cette position ».

Rappelons que la Banque centrale a exclu toute baisse des taux avant 2025 au plus tôt, et que le recul plus lent que prévu de l’inflation a relancé les possibilités d’encore une hausse des taux.

Ce qui explique pourquoi les rendements des obligations en dollar néo-zélandais, aussi bien le 2 ans que le 10 ans, sont repartis très nettement à la hausse, ce qui a d’ailleurs un peu poussé les taux à la hausse ailleurs aussi.

Cette prudence s’observe aussi de la part de Jonathan Haskel, responsable de la politique monétaire de la Banque d’Angleterre, qui a voté en faveur d’une hausse des taux d’intérêt la semaine dernière.

Tout en ne niant pas que la baisse de l’inflation, qui est passée de 11.1% en octobre 2022 à 4% en décembre 2023, était un signal très positif, pour autant, pour lui, cette baisse n’est pas révélatrice de ce qui risque de se passer dans les mois à venir.

Et de constater que les mesures sous-jacentes de la croissance des prix ont récemment cessé de baisser et se sont maintenues à un taux annuel encore élevé d’environ 6.5 %.

Ce qui fait dire à Haskel, « les signes que nous avons observés jusqu’à présent sont encourageants. Je ne pense pas que nous ayons encore vu suffisamment de signes. Mais si nous accumulons plus de preuves sur la persistance, alors, selon la logique que je viens d’exposer, je serais heureux de changer mon vote ».

Pour autant, il estime, qu’à l’avenir, la Grande-Bretagne a besoin de coûts d’emprunt élevés compte tenu des risques d’inflation dans l’économie, ce qui suggère qu’il faudra une baisse significative et durable de l’inflation pour qu’il vote bientôt en faveur d’une baisse des taux.

La Banque centrale d’Angleterre reste dès lors la seule à avoir deux de ses membres qui ont encore voté pour une hausse des taux. Mais avec la Banque centrale de Nouvelle-Zélande et d’Australie, cela fait quand même trois Banques centrales qui pourraient encore resserrer les conditions monétaires. Ce scénario n’avait jamais été envisagé pour le début de l’année 2024, ce qui met une certaine pression sur les autres Banques centrales de ne pas agir trop vite pour baisser les taux.

Et d’ailleurs, la présidente de la FED de Dallas, Lorie Logan, a déclaré vendredi qu’elle n’était pas pressée de réduire les taux d’intérêt et que, bien que des progrès considérables aient été réalisés en matière de réduction de l’inflation, elle souhaitait disposer de davantage de données pour confirmer que ces progrès étaient durables.

« Je ne vois vraiment pas l’urgence de procéder à des ajustements supplémentaires pour le moment », a-t-elle déclaré, car le marché du travail est toujours tendu et qu’il y a encore du travail à faire pour réduire l’inflation.

Baisse de rating

L’agence Moody’s a abaissé la note de crédit d’Israël, vendredi,  à « A2 », citant les risques politiques et fiscaux importants que font peser sur le pays sa guerre avec le Hamas.

Et Moody’s a mis en garde sur un nouvel abaissement possible de la note en maintenant ses perspectives à négatives. Car il constate que « bien que les combats à Gaza puissent diminuer en intensité ou faire une pause, il n’y a actuellement aucun accord pour mettre fin aux hostilités de manière durable et aucun accord sur un plan à plus long terme qui rétablirait complètement et renforcerait éventuellement la sécurité d’Israël ».

Et pour le moment en effet rien ne présage d’une accalmie, bien au contraire, puisque les forces israéliennes se préparent à un assaut terrestre contre le Hamas dans la ville de Rafah, au sud de Gaza.

Subscribe
Notify of
0 Comments
Oldest
Newest
Inline Feedbacks
View all comments