Retour à la dure réalité

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Les minutes de la dernière réunion de la FED n’ont rien apporté de neuf, sauf qu’il faudrait des données vraiment significatives indiquant que les progrès sont insuffisants dans la lutte contre l’inflation pour entrainer une hausse des taux.

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Les minutes de la dernière réunion de la FED n’ont rien apporté de neuf, sauf qu’il faudrait des données vraiment significatives indiquant que les progrès sont insuffisants dans la lutte contre l’inflation pour entrainer une hausse des taux.

Constat de la FED

Le constat est tout simple « les participants ont noté qu’un resserrement supplémentaire de la politique monétaire serait approprié si des informations indiquaient que les progrès vers l’objectif d’inflation étaient insuffisants ».

Ce qui montre une prudence certaine face à des signaux économiques contradictoires, mais une inflation qui demeure toujours trop élevée. Ce qui devrait contraindre, élément important, repris dans ces minutes, la FED à « rester sur une position restrictive pendant quelque temps ».

La publication de ces minutes a légèrement refroidi l’atmosphère, car elles sont venues rappeler que le scénario d’une baisse rapide des taux n’était pas de mise.

Même écho de Christine Lagarde

Elle a aussi rappelé que la baisse des taux n’était pas pour tout de suite, en soulignant que « ce n’est pas le moment de crier victoire. Nous devons rester concentrés sur le retour de l’inflation à notre objectif et ne pas tirer de conclusions prématurées d’évolutions à court terme ».

Et de préciser, que la BCE sera désormais attentive à la manière dont les entreprises répercutent les hausses de salaires sur leurs marges, à l’évolution des tensions sur les marchés du travail et à l’ancrage des anticipations d’inflation à long terme, ce qui, en conclusion, à fait dire à Christine Lagarde « nous devrons rester vigilants, jusqu’à ce que nous ayons des preuves solides que les conditions sont réunies pour que l’inflation revienne durablement à la cible ».

Recommandations de la Commission

Et constat de la Commission, qui va d’ailleurs faire plaisir à Christine Lagarde, « l’orientation budgétaire générale de la zone euro devrait être restrictive en 2024 à cause de la fin des mesures de soutien énergétique ».

Selon ses prévisions, le déficit budgétaire des vingt pays de la zone euro s’élèverait à 2.8% du PIB en 2024, conte 3.2% cette année.

Mais si la Commission se réjouit de ce constat et est d’avis que « les projets de plan budgétaire de Chypre, de l’Estonie, de la Grèce, de l’Espagne, de l’Irlande, de la Slovénie et de la Lituanie sont conformes »  aux recommandations du Conseil.  En revanche, elle doit constater que « les projets de plan budgétaire de l’Autriche, de l’Allemagne, de l’Italie, du Luxembourg, de la Lettonie, de Malte, des Pays-Bas, du Portugal et de la Slovaquie ne sont pas totalement conformes aux recommandations du Conseil ».

Et pour 4 pays, « la Commission invite la Belgique, la Finlande, la France et la Croatie à prendre les mesures nécessaires (…) pour assurer que la politique budgétaire de 2024 soit en ligne avec les recommandations du Conseil émises en juillet 2023 ».

Ces recommandations interviennent en pleine phase de discussions sur la mise en place d’un nouveau cadre et de nouvelles règles budgétaires qui voient s’opposer l’Allemagne et la France entre autres. Mais cela n’a pas empêché la Commission de formuler des recommandations qui comprennent une augmentation des dépenses primaires nettes pour 2024 et qui s’intègreraient dans les nouvelles règles, avec comme objectif de réduire graduellement la dette publique sur une période de quatre à sept ans.

Mouvement sur les devises

Le pesos argentin a perdu 9.5% de sa valeur hier face au dollar après l’élection de Javier Milei, ce qui était un risque important comme je l’ai souligné hier soir pour Canal Z.

Autre mouvement assez significatif, que je soulignais hier, est le renforcement du yuan, renforcement que j’attribuais à la baisse du dollar. Or il ressort que les grandes banques publiques chinoises ont été actives sur le marché des changes cette semaine en achetant du yuan, ce qui explique l’ampleur du mouvement.

Est-ce qu’il faut voir derrière cette manœuvre une volonté des autorités de renforcer le yuan en préparation d’une baisse des taux ? Car évidemment, le risque d’une nouvelle baisse des taux est d’augmenter le différentiel de taux en faveur du dollar et dès lors d’entrainer une baisse du yuan.

Cela démontre en tout cas une certaine effervescence de la part des autorités qui doivent bien constater que l’économie ne se reprend pas comme attendu et que les injections de liquidités restent insuffisantes.

Nouvelle baisse de taux

La Banque centrale hongroise a réduit, une nouvelle fois, son taux de base de 0.75% à 11.5%, sans provoquer d’anicroche sur le fortin hongrois.

Cette approche prudente ne plait cependant pas au gouvernement qui s’inquiète du ralentissement de l’économie et même du risque de récession l’année prochaine. Mais la Banque centrale a bien l’intention de maintenir une politique prudente compte tenu d’un taux d’inflation bien trop élevé et pourrait encore réduire ses taux de 0.75% lors de sa réunion de décembre.

Rebond à Singapour

Le PIB a progressé de 1.1% au troisième trimestre en taux annuel, soit un taux supérieur aux estimations précédentes de 0.7%.

Ce chiffre meilleur est lié à une amélioration de l’activité dans le secteur des services, dont les services financiers, l’hébergement et le commerce de détail soutenus par une reprise assez forte du tourisme.

Mais la faiblesse des exportations continue de peser sur l’activité et montrent que la situation demeure encore fragile surtout dans un contexte d’une reprise en demi-teinte en Chine.

Et dans la saga du moment, information Reuters de dernière minute, Sam Altman revient comme CEO d’OpenAI.

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Mon épouse Arlette.unden@yahoo.com
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