La France bat de l’aile

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Après l’Allemagne, c’est au tour de la France de montrer des signes d’un très net ralentissement de l’activité économique.

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Après l’Allemagne, c’est au tour de la France de montrer des signes d’un très net ralentissement de l’activité économique.

Indices PMI

Il faut dire que les indices PMI, publiés vendredi, n’étaient pas à la fête, ni en zone euro, ni en Grande-Bretagne.

Mais le cas de la France inquiète particulièrement, car c’est l’indice des services qui a fortement reculé en passant de 46 en août à 43.9 en septembre, soit son niveau le plus bas depuis 34 mois.

A la différence de l’Allemagne, le secteur des services a toujours été le moteur de la croissance en France et ce moteur a connu de sérieux ratés, avec une hausse assez marquée de l’épargne qui éloigne les consommateurs.

Mais soyons honnête, c’est l’ensemble de la zone euro qui navigue en eaux troubles et qui pourrait se contracter au troisième trimestre, si on prend en compte l’indice PMI composite qui se situe à 47.1 en septembre contre 46.7 en août.

Jusqu’à présent, c’était l’Allemagne qui était pointée du doigt, et accusée de tirer vers le bas la croissance, mais elle a été rejointe par la France.

A côté de l’industrie et des services, le secteur immobilier montre aussi des signes de ralentissement en zone euro, et en particulier en Allemagne. Pour preuve, les prix de l’immobilier résidentiel ont chuté de 9.9 % en taux annuel, la plus forte baisse depuis le début de la collecte des données en 2000, en Allemagne.

La chute a été particulièrement marquée dans les grandes villes avec, dans des villes comme Berlin, Hambourg et Munich, les prix des appartements qui ont baissé de 9.8 % et les prix des maisons individuelles et bi familiales qui ont chuté de 12.6 % sur l’année.

L’association allemande de l’industrie du logement (GdW) a averti « la crise de la construction en Allemagne s’aggrave de jour en jour et touche de plus en plus les couches moyennes de la société ».

En Grande-Bretagne, les indices PMI ne sont guère plus encourageants et expliquent peut-être pourquoi la Banque centrale n’a pas augmenté ses taux la semaine passée.

Et là également, c’est le secteur des services qui a reculé en passant de 49.5 à 47.2, soit son niveau le plus faible depuis janvier 2021.

Le recul du PIB au mois de juillet était clairement un signal avant-coureur de la dégradation de la situation et le troisième trimestre devrait connaitre une contraction, si on se base sur les indices PMI.

C’est dans ce contexte assez déprimé que seront publiés cette semaine les taux d’inflation en Belgique, en Allemagne et en zone euro, qui devraient légèrement reculer. Mais pas suffisamment pour infléchir la position de la BCE, comme je le soulignais ce matin dans le Brief de l’Echo, car l’inflation mettra du temps à revenir.

Les bourses continuent d’encaisser

Le message très ferme des Banques centrales continue de faire des vagues dans les marchés boursiers et la situation en Chine continue de poser beaucoup de questions.

Preuve de ces inquiétudes sur la Chine, S&P a abaissé ses prévisions de croissance économique pour 2023 de 5.2 % à 4.8 %, indiquant que les mesures d’assouplissement budgétaire et monétaire étaient restées limitées. Et cela alors que seront publiés cette semaine les indices PMI.

Et la perspective de connaitre des taux inchangés l’année prochaine continue de maintenir la pression sur les taux obligataires, ce qui ne fait pas du tout les affaires des bourses.

Et pour corser le tout, le prix du baril reste ferme avec en toile de fond l’interdiction temporaire des exportations de carburant décrétée par Moscou la semaine passée.

Cette décision prise pour stabiliser le marché intérieur a cependant ravivé les inquiétudes quant à la faiblesse de l’offre de produits, en particulier pour le fioul de chauffage, à l’approche de l’hiver.

Le Nikkei par contre profite du maintien de la politique ultra accommodante de la BOJ vendredi, alors que le yen demeure sous pression par rapport au dollar avec une très forte probabilité de voir la Banque centrale intervenir sur le marché des changes si on approche du niveau des 150.

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