Les indices PMI vont rythmer cette journée et ils sont importants, car ils nous donnent le pouls de l’économie pour le troisième trimestre.
L’industrie toujours en phase de contraction
Les indices PMI vont rythmer cette journée et ils sont importants, car ils nous donnent le pouls de l’économie pour le troisième trimestre.
Indices PMI
Et le Japon a ouvert la valse ce matin avec un indice PMI manufacturier qui demeure en territoire négatif à 49.7 en août.
Comme les derniers mois, les nouvelles commandes sont en berne et souffrent du climat d’incertitude qui touche l’économie mondiale et en particulier la Chine.
Par contre, l’indice PMI des services reste solide à 54.3, profitant de la reprise de la consommation et du tourisme et bénéficiant de solides nouvelles commandes, ce qui permet à l’indice composite de passer de 52.2 à 52.6 en août.
S’il faut en croire les prévisions, les indices PMI manufacturiers en zone euro vont rester nettement en territoire négatif, avec une situation particulièrement préoccupante en Allemagne.
En revanche, les indices PMI des services devraient continuer de tirer la croissance en zone euro, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, mais de façon moindre en France où l’indice devrait rester en territoire négatif.
Ces indices en Allemagne confirment que l’économie allemande ne va pas sortir de son marasme au troisième trimestre.
Pas d’accalmie en vue
Sur les taux longs aux Etats-Unis, et avant l’intervention de Powell à Jackson Hole vendredi, après les propos de Thomas Barkin, président de la FED de Richmond.
Ce dernier a déclaré, en tenant compte des derniers indices des ventes de détail et de la confiance des consommateurs, « le scénario d’une réaccélération a été mis sur la table d’une manière qui ne l’était pas il y a trois ou quatre mois ».
Ce qui pourrait dire selon lui « que l’inflation reste élevée et que l’économie se renforce. Si j’étais convaincu que l’inflation restait élevée et que la demande ne donnait aucun signal de baisse de l’inflation, cela plaiderait en faveur d’un nouveau resserrement de la politique monétaire par le biais d’une hausse des taux d’intérêt ».
Voilà une mauvaise nouvelle pour les banques américaines, qui, après Moody’s, ont vu, pour certaines d’entre elles, leur rating abaissé également par S&P Global.
Pour justifier cette décision de baisser les ratings et de procéder à des révisions des perspectives, S&P Global avance les mêmes raisons que Moody’s, à savoir des inquiétudes concernant les risques de financement et la baisse de la rentabilité qui pourraient mettre à rude épreuve le secteur.
S&P a ainsi abaissé les notes d’Associated Banc-Corp, de Valley National Bancorp, de UMB Financial Corp, de Comerica Bank et Keycorp. Et a également abaissé la perspective des notes de crédit de S&T Bank et de River City Bank de “stable” à “négative” en raison notamment d’une forte exposition à l’immobilier commercial.
A propos d’immobilier
Et toujours aux Etats-Unis, les ventes de logements existants ont chuté à leur plus bas niveau depuis six mois en juillet, mais compte tenu des stocks limités les prix d’une année sur l’autre ont augmenté pour la première fois depuis janvier.
Les ventes de logements existants ont baissé de 2.2 % en juillet pour atteindre un taux annuel de 4.07 millions d’unités, contre 4.16 millions d’unités en juin.
Pour comprendre pourquoi le prix médian des maisons existantes a augmenté de 1.9 % par rapport à l’année précédente pour atteindre 406.700 $ en juillet, il faut regarder le niveau des mises en vente. Ainsi, en juillet, 1.11 million de logements anciens ont été mis sur le marché, soit une hausse de 3.7 % par rapport au mois précédent, mais une baisse de 14.6 % par rapport à juillet 2022.
La situation va rester encore compliquée pour le secteur dans les prochains mois compte tenu du fait que le niveau du taux hypothécaire à 30 ans, qui était à 7.16% la semaine passée, soit son niveau le plus élevé depuis décembre 2001, devrait encore augmenter après la nouvelle tension sur les taux.