On n’a plus le temps d’attendre

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Un accord sur le plafond de la dette aux Etats-Unis est évidemment important, mais cela ne doit pas masquer l’essentiel.

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Un accord sur le plafond de la dette aux Etats-Unis est évidemment important, mais cela ne doit pas masquer l’essentiel.

Pas encore d’accord

Les discussions se poursuivent, et on sait combien elles sont importantes, car la date se rapproche dangereusement, et un défaut de paiement des Etats-Unis serait un choc majeur pour l’économie mondiale.

Les positions sont encore très éloignées et même s’ils ont promis de se revoir ce lundi, on est encore loin d’un accord.

Le dollar et les bourses avaient parié sur un accord d’ici la fin du week-end, ce qui explique la bonne tenue de ces derniers jours, mais par contre les taux courts sont toujours sous pression.  

Mais l’essentiel est ailleurs

Selon l’Organisation météorologique mondiale, les températures de la planète devraient atteindre des niveaux records au cours des cinq prochaines années. Elle estime ainsi à 66% le risque qu’entre 2023 et 2027 la température mondiale moyenne annuelle soit supérieure de plus de 1.5° par rapport au niveau préindustriel.

L’OMM constate que le phénomène s’accélère, puisque les huit dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées et que 2016 détient le record, mais qu’au moins une de ces 5 prochaines années sera encore plus chaude.

Selon l’OMM, l’Alaska, l’Afrique du Sud, l’Asie du Sud et certaines parties de l’Australie seront les seuls territoires à peu près épargnés.

Pour expliquer ce phénomène, l’OMM évoque bien évidemment l’augmentation des gaz à effet de serre et le phénomène El Niño, phénomène climatique qui se caractérise par des températures anormalement élevées de l’eau dans la partie Est du sud de l’océan Pacifique. Ce phénomène est bien évidemment lié au changement climatique et entraine une augmentation des températures, ce qui provoque des sécheresses dans certaines parties du monde et de fortes pluies dans d’autres.

Selon le Secrétaire général de l’OMM, M. Petteri Taalas, « un épisode El Niño devrait se développer dans les mois à venir. Associé au changement climatique anthropique, il fera grimper les températures mondiales à des niveaux jamais atteints. Les répercussions sur la santé, la sécurité alimentaire, la gestion de l’eau et l’environnement seront considérables. Nous devons nous préparer ».

Ces réflexions rejoignent totalement les propos que j’ai tenu lors de mon interview pour le site et magazine Gondola pas plus tard que mardi passé.

On peut également lire dans ce rapport que « le réchauffement de l’Arctique connaît une intensification disproportionnée. Par rapport à la moyenne de la période 1991-2020, l’anomalie de température dans l’Arctique devrait être trois fois supérieure à l’anomalie moyenne mondiale, une fois calculée la moyenne des cinq prochains hivers prolongés de l’hémisphère Nord ».

Rappelons, s’il le fallait encore qu’en plus de l’augmentation des températures mondiales, les émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine entraînent un réchauffement et une acidification accrus des océans, la fonte des glaces de mer et des glaciers, l’élévation du niveau de la mer et l’aggravation des phénomènes météorologiques extrêmes.

Pour rappel, le phénomène El Niño est un phénomène naturel, mais compte tenu du réchauffement climatique ses conséquences risquent d’être extrêmement lourdes.

Dans un rapport précédent l’OMM donnait les explications suivantes sur ce phénomène. « El Niño est un phénomène climatique naturel caractérisé par un réchauffement des eaux de surface dans la partie tropicale du centre et de l’est de l’océan Pacifique. Il se produit en moyenne tous les deux à sept ans et dure d’ordinaire de neuf à douze mois.

El Niño est généralement associé à une augmentation des précipitations dans certaines régions du sud de l’Amérique du Sud, le sud des États-Unis d’Amérique, la Corne de l’Afrique et l’Asie centrale.

En revanche, El Niño peut provoquer de graves sécheresses en Australie, en Indonésie et dans certaines zones du sud de l’Asie.

Pendant l’été boréal, le réchauffement des eaux causé par El Niño peut contribuer à la formation d’ouragans dans le centre et l’est du Pacifique, et faire au contraire obstacle à cette dernière dans le bassin atlantique ».

Alors oui, un accord sur le plafond de la dette est important, comme les décisions des Banques centrales, comme tout le reste, mais tellement dérisoire par rapport à l’essentiel. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés et attendre que les prévisions de l’OMM se réalisent et surtout que les prochaines soient encore plus dramatiques.

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