Trois éléments ont pesé sur les bourses américaines, la crainte d’une récession que les indices continuent de renforcer, le problème du plafond de la dette et la santé des banques régionales qui inquiète de nouveau.
L’économie américaine freine de plus en plus
Trois éléments ont pesé sur les bourses américaines, la crainte d’une récession que les indices continuent de renforcer, le problème du plafond de la dette et la santé des banques régionales qui inquiète de nouveau.
Ralentissement aux Etats-Unis
Sans parler de l’âge du capitaine ou de sa capacité à gouverner, dans un cas comme dans l’autre la perspective des élections présidentielles n’est pas faite pour rassurer.
Même si graphiquement ce n’est pas très marquant, mais l’indice de confiance des consommateurs, publié par le Conference Board, est tombé à son plus bas niveau depuis 9 mois.
Cet indice montre que le nombre de consommateurs prévoyant d’acheter de gros appareils ménagers au cours des six prochains mois est tombé à son niveau le plus bas depuis 2011. Et que les vacances ne sont pas non plus à l’ordre du jour pour beaucoup d’entre eux.
Par contre, les consommateurs sont restés optimistes quant au marché du travail, avec un indice qui est passé de 36.5 à 37.3, ce qui témoigne d’un marché du travail tendu.
Sur le marché immobilier, la baisse des taux hypothécaires a permis à ce dernier de se stabiliser comme l’a montré la hausse de 9.6% des logements neufs en mars. Autre signe de cette stabilisation, les prix des maisons individuelles ont augmenté en février, après sept baisses mensuelles consécutives.
C’est ce qui ressort de l’indice S&P Case-Shiller, qui a connu une hausse de 0.2% en février, ce qui n’empêche cependant pas les prix de continuer d’augmenter moins fort d’un mois à l’autre en taux annuel.
Le deuxième point de préoccupation est le plafond de la dette aux Etats-Unis et la secrétaire au Trésor américain, Janet Yellen, a averti mardi que l’incapacité du Congrès à relever le plafond de la dette publique déclencherait une “catastrophe économique”, qui entraînerait une hausse des taux d’intérêt pour les années à venir.
Et elle s’est montrée pressante, « le Congrès doit voter pour relever ou suspendre le plafond de la dette. Il doit le faire sans conditions. Et il ne doit pas attendre la dernière minute ».
A ce stade, Kevin McCarthy, le chef de file de la Chambre des représentants, a présenté la semaine dernière un plan qui associerait des réductions de dépenses de 4.500 milliards de dollars à un relèvement du plafond de la dette de 1.500 milliards de dollars, le qualifiant de base de négociation pour les semaines à venir. Ce que la Maison Blanche a rejeté refusant l’idée de lier les deux.
Et dernier sujet de préoccupation, l’inquiétude concernant l’état de santé de la First Republic Bank est revenue au premier plan avec une nouvelle chute de son cours après qu’elle ait révélé une chute de 100 milliards de dollars de ses dépôts et de son intention de vendre des actifs.
Plus de hausse de taux en Australie ?
Suite à la publication du chiffre d’inflation au premier trimestre, la probabilité d’une hausse de taux la semaine prochaine a été ramenée quasiment à zéro, et le dollar australien a continué de s’affaiblir par rapport au dollar américain.
L’inflation a augmenté de 1.4% durant le premier trimestre, soit sa plus faible augmentation depuis la fin 2021, ce qui a ramené le taux annuel à 7% contre 7.8% le trimestre précédent.
Mais la bataille n’est pas encore tout à fait gagnée, car l’inflation de base a augmenté de 1.2%, soit un taux annuel qui est passé de 6.7% à 6.6%, un niveau bien trop élevé par rapport à la fourchette cible de 2-3% de la Banque centrale.
Une hausse des taux, si elle est décidée la semaine prochaine, n’est pas impossible, mais la Banque centrale va sans doute se laisser encore un peu de temps pour mesurer l’impact de ses hausses de taux passées.
Par contre, ce matin, la Banque centrale de Suède devrait encore augmenter ses taux de 0.50% pour les porter à 3.50%, compte tenu d’un niveau d’inflation bien trop élevé et d’une devise sous pression par rapport à l’euro ce qui implique de l’inflation importée.
Confiance des entreprises en Belgique
La confiance des entreprises en Belgique marque le pas selon l’indicateur de la BNB, avec un recul dans l’industrie mais une hausse dans les services et les commerces.
Comme ailleurs en Europe, c’est clairement le secteur des services qui tire l’activité, mais avec en plus le commerce dans le cas de la Belgique, qui a connu une hausse, ce qui peut paraitre surprenant dans le contexte actuel.
La BNB a aussi publié les comptes financiers pour 2022, il y a deux jours, et concernant les entreprises, il ressort que le taux de marge des sociétés non financières a reculé à 43.1% au dernier trimestre contre 43.8% le trimestre précédent. Et que pour l’ensemble de l’année 2022, ce taux a été de 43.8%, contre un taux record de 44.2% en 2021, taux qui reste cependant élevé dans une perspective historique.