Une nervosité exacerbée

Mode Expresso

Un acteur dans le monde des cryptoactifs* aux Etats-Unis qui ferme ses portes et une société de prêts entrainée dans la tourmente, c’est ce qui explique la forte chute des bourses hier et ce matin.

Mode Lungo

Un acteur dans le monde des cryptoactifs* aux Etats-Unis qui ferme ses portes et une société de prêts entrainée dans la tourmente, c’est ce qui explique la forte chute des bourses hier et ce matin.

Inquiétudes

C’est évidemment parce que les marchés sont extrêmement nerveux, dans l’attente des chiffres du chômage aux Etats-Unis, surtout après les propos de Powell, que les réactions ont été exacerbées.

En cause, un effet un peu de domino, avec l’annonce de l’arrêt de l’activité de la société Silvergate, spécialisée en cryptoactifs. Après cette annonce, la société SVB Financial Group, la société mère du prêteur aux startups Silicon Valley Bank, a annoncé avoir des flux de consommation de trésorerie plus importants que prévu de la part des clients, et une baisse des dépôts.

Résultat, le titre a perdu 70% de sa valeur en 24 h et a entrainé dans sa chute toutes les actions des grandes banques américaines, avec des baisses entre 4% et 5%, ce qui a provoqué une forte correction des bourses.

Chiffres du chômage

Le fait que les marchés sont extrêmement nerveux n’aide évidemment pas, et preuve de cette nervosité, la probabilité d’une hausse de taux de 0.50% de la part de la FED lors de sa prochaine réunion est passée de 80% à 50%. Sans doute sur base du sentiment « elle ne peut quand même pas nous faire cela alors qu’il y a des inquiétudes sur le marché des cryptoactifs » !

La nervosité avait déjà augmenté d’un cran avec la publication des inscriptions hebdomadaires au chômage, qui ont connu une hausse assez sensible de 21.000, la hausse la plus forte depuis octobre,  portant le chiffre à 211.000. Premier signe que le marché de l’emploi se détend, ce qui plaiderait pour une FED moins agressive ?

Il faudra attendre les chiffres cet après-midi pour tenter d’y voir plus clair. Après avoir affiché en janvier 517.000 créations d’emploi, l’économie américaine devrait avoir créé 205.000 emplois selon les estimations. Chiffre qui demeure solide, tout en marquant un léger tassement, même si le taux de chômage est attendu inchangé à 3.4%.

Mais le salaire horaire moyen pourrait avoir progressé de 0.3% d’un mois à l’autre, soit un taux annuel qui passerait de 4.4% à 4.7%, ce qui serait une preuve que les tensions perdurent sur le marché de l’emploi.

C’était sa dernière séance …

Pour le gouverneur de la BOJ, Haruhiko Kuroda, et lors de laquelle, sans surprise, les taux sont restés inchangés et la politique de contrôle des rendements également.

Malgré que cette décision était attendue, cela a quand même provoqué un petit recul du yen, mais surtout une forte baisse des taux longs, car certains avaient quand même fait le pari d’une modification de cette politique de contrôle des rendements lors de cette dernière réunion.

Même si l’abandon de cette politique n’est qu’une question de temps, le nouveau gouverneur prendra un peu de temps avant de le faire. Mais il semble acquis que Ueda va laisser les taux inchangés compte tenu de la faiblesse de l’économie japonaise, comme l’ont mis en évidence les derniers indicateurs économiques.

Croissance en Belgique

Selon la BNB, la croissance en Belgique au premier trimestre pourrait s’établir à 0.4% après un taux de 0.1% au quatrième trimestre.

Si la BNB estime que les investissements des entreprises devraient rester stables, fort du constat qu’au quatrième trimestre la croissance du PIB a été principalement soutenue par la consommation des particuliers, « tout porte à croire que celle-ci s’accélèrera davantage au premier trimestre de 2023, compte tenu notamment de la nette amélioration des indicateurs de confiance. Par ailleurs, les pressions inflationnistes se sont quelque peu atténuées en raison du recul des prix de l’énergie, tandis que les revenus nominaux d’un grand nombre de ménages ont vigoureusement augmenté du fait du retard dans les mécanismes d’indexation ».

Et c’est vrai que cette confiance des consommateurs, après avoir connu son niveau historique le plus bas, a connu ces deux derniers mois un rebond assez remarquable, qui s’explique par la baisse des coûts de l’énergie, en grande partie.

*Pourquoi j’utilise le terme de cryptoactif et pas cryptomonnaie ?
Pour moi, il ne s’agit pas d’une monnaie parce qu’elle n’est liée à aucune institution légale, ne bénéficie d’aucun cours légal et même si elle peut servir à des transactions celles-ci sont très limitées. Et en plus, elle ne peut pas être considérée comme une valeur de réserve, ni être épargnée. Elle ne remplit dès lors pas les critères d’une monnaie.
Et si on prend la définition précise, un cryptoactif c’est un actif numérique virtuel qui repose sur la technologie de la blockchain à travers un registre décentralisé et un protocole informatique crypté.
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