Des indicateurs PMI sans ambiguïté

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Les indicateurs PMI très négatifs ont ravivé l’espoir de voir les Banques centrales ralentir leurs hausses de taux, ce qui a fait rebondir un peu les bourses.

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Les indicateurs PMI très négatifs ont ravivé l’espoir de voir les Banques centrales ralentir leurs hausses de taux, ce qui a fait rebondir un peu les bourses.

Un débat crucial

Le débat devrait commencer en premier au sein de la FED puisqu’elle est une des Banques centrales qui a augmenté le plus vite et le plus fort ses taux. Mais ce débat ne signifie pas pour autant que la semaine prochaine elle ne va pas augmenter son taux de 0.75%.

Mais le débat sur l’ampleur des prochaines hausses a clairement commencé et montre que la marge de manœuvre devient plus étroite. Tout en sachant que le  cycle de resserrement monétaire n’est pas encore terminé, les responsables estiment qu’ils sont peut-être proches du stade où les hausses de taux qui suivront peuvent être moins importantes, afin de dresser un premier bilan de leur politique restrictive.

Et c’est dans ce contexte que le moindre indicateur négatif vient renforcer le scénario de ralentissement dans le processus de hausse des taux.

Ainsi, l’indice PMI aux Etats-Unis a clairement indiqué un ralentissement de l’activité avec un indice composite qui est passé de 49.5 à 47.3 en octobre. Aussi bien l’indice manufacturier que celui des services a connu une forte chute, celui des services passant de 49.3 à 46.6 et celui de l’industrie de 52 à 49.9, soit son niveau le plus faible depuis juin 2020.

Mais ces indices doivent quand même être pris avec prudence, car l’indice ISM s’est montré moins pessimiste et demeure toujours en phase d’expansion.

A propos des PMI

Pas d’expansion en revanche en Europe, et les indices PMI ne laissent plus le moindre doute sur la direction que prend l’économie.

C’est même, pour la zone euro, la plus forte contraction depuis près de deux ans avec un recul aussi bien des services que de l’industrie. Et le constat dès lors ne surprendra pas « l’accélération du repli de l’activité et la dégradation de la demande enregistrées en octobre préfigurant une contraction de l’économie de la zone euro au quatrième trimestre, une récession de l’économie de la région semble de plus en plus inévitable », a déclaré Chris Williamson, économiste en chef chez S&P Global.

La France évite de peu la récession avec un indice composite à 50, mais par contre l’indice manufacturier reste en territoire négatif.

En Allemagne, par contre, il n’y a plus le moindre doute sur le fait que l’économie va entrer en récession vu le niveau de l’indice composite. Et la publication de l’indice IFO ce matin ne fera que confirmer cet état de fait.

Sans surprise, la situation est comparable en Grande-Bretagne avec aussi des indicateurs qui montrent que l’économie ne pourra pas échapper à la récession. Et le chaos politique n’aide évidemment pas, même si la désignation de Rishi Sunak comme Premier ministre a été accueillie avec prudence certes mais sans tension.

Les défis de l’Europe

On le sait l’Europe doit réduire sa dépendance par rapport aux énergies fossiles mais également par rapport aux matières premières indispensables à la transition énergétique.

Une des matières indispensables est le lithium qui est importé à 100% de Chine, d’Amérique latine et d’Australie. Mais un projet retient toutes les attentions, celui de la société Imerys, qui a annoncé qu’elle avait l’intention d’exploiter une mine dans l’Allier qui lui permettrait d’exploiter 34.000 tonnes de lithium par an à partir de 2028, soit de quoi équiper 700.000 voitures électriques. Mais pour cela, Imerys doit encore faire des analyses, et s’associer car il faudra un investissement d’au moins 1 milliard d’euros.

Le projet est important et surtout pourrait être limité dans son empreinte carbone, ce qui est évidemment un point essentiel, et montre qu’en Europe on peut aussi trouver des matières premières.

Sans oublier que les filières de recyclage seront indispensables pour exploiter au mieux les déchets et que cela fait partie intégrante du Green Deal européen.

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