La Grande-Bretagne, le nouveau maillon faible ?

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La BOE devrait étendre son programme d’achats d’obligations au-delà du 14 octobre compte tenu du fait que les tensions sur le sterling et les taux ne faiblissent pas.

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La BOE devrait étendre son programme d’achats d’obligations au-delà du 14 octobre compte tenu du fait que les tensions sur le sterling et les taux ne faiblissent pas.

Encore plus active

Déjà hier, la BOE avait annoncé qu’elle achèterait pour 5 milliards de sterlings de dettes indexées sur l’inflation par jour en plus de ses achats de dettes conventionnelles.

Cette décision a été dictée par des ventes massives, le montant de 2.1 trillions de sterlings est avancé, de ces obligations indexées sur l’inflation justifiées par des craintes sur la dette britannique. Ce sont les fonds de pension qui sont détenteurs de ce genre de papier, et avec la flambée des taux ils doivent dégager des liquidités pour faire face aux appels de marges.

Le sterling demeure sous pression malgré ces interventions et la situation demeure extrêmement critique et est un facteur de plus d’instabilité dont les marchés financiers se seraient bien passés.

Et la baisse du yen qui se poursuit est également un élément perturbant avec le seuil des 150 par rapport au dollar qui devrait être rapidement touché.

Avertissement du FMI

« Il faut remonter des décennies en arrière pour retrouver autant de conflits dans le monde et en même temps une inflation aussi élevée » constate le FMI. Et selon son économiste « en bref, le pire est encore à venir, et pour beaucoup de gens, 2023 ressemblera à une récession ».

Concernant ses prévisions, le FMI estime que la croissance mondiale sera de 2.7% l’année prochaine contre une prévision de 2.9% en juillet. S’il laisse inchangé ses prévisions pour cette année, il a quand même fortement revu à la baisse les prévisions pour les Etats-Unis à 1.6% contre 2.3% précédemment.

Pour l’année prochaine, il maintient sa prévision de 1% de croissance pour les Etats-Unis et ne table plus que sur une croissance de 0.5% pour la zone euro, avec l’Italie et l’Allemagne qui devraient connaitre une récession.

Même si …

Même si l’inflation aux Etats-Unis est attendue demain en léger recul à 8.1% contre 8.3%, cela ne fera pas dévier la FED de ses intentions comme l’a encore rappelé un de ses membres.

Et il n’est pas étonnant dès lors que le rendement du Treasury 2 ans se situe au niveau où devrait se trouver à la fin de l’année le taux des Fed funds.

C’est au tour de Loretta Mester de la FED de Cleveland d’enfoncer le clou, « une inflation inacceptablement élevée et persistante reste le principal défi auquel est confrontée l’économie américaine. Malgré une certaine modération du côté de la demande de l’économie et des signes naissants d’amélioration des conditions de l’offre, il n’y a pas eu de progrès en matière d’inflation ».

Et de nouveau, elle a précisé pour ceux qui espéraient une décrue rapide des taux par la suite, « la politique monétaire entre en territoire restrictif et devra y rester pendant un certain temps afin de mettre l’inflation sur une trajectoire descendante durable vers notre objectif de 2 %. Je ne prévois pas de réduction de la fourchette cible des fonds fédéraux l’année prochaine ».

Elle table sur une inflation à 3.5% l’année prochaine et un niveau de 2% en 2025, alors que le taux de chômage devrait passer de 3.5% à 4.5% l’année prochaine.

Preuve que le mouvement de hausse des taux n’est pas encore fini, la Banque centrale de Corée du Sud a augmenté, ce matin, son taux de 0.50% pour le porter à 3%, tout en annonçant de nouvelles hausses, mais sans doute de moindre ampleur.

Le fait que deux membres aient voté en faveur d’une hausse de 0.25% renforce ce scénario de hausses de 0.25% lors des prochaines réunions, mais cela ne devrait cependant pas empêcher de voir le taux à 3.75% l’année prochaine.

Rebaisse du prix du baril

Le marché pétrolier est sous pression malgré l’annonce de la réduction de la production de la part de l’OPEP+ la semaine passée.

D’une part parce que les prévisions du FMI donnent à penser que la demande va reculer l’année prochaine. Et d’autre part, parce que les autorités chinoises ont annoncé qu’il n’y aurait pas d’assouplissement dans la politique zéro-covid, ce qui devrait affecter la demande de pétrole.

Car des grandes villes comme Shanghai et Shenzhen ont intensifié les tests de COVID-19 et renforcé les restrictions après que les infections aient atteint leur plus haut niveau depuis août.

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