La chute du yen, sujet d’inquiétude

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Face à la chute du yen et du risque de voir ce dernier poursuivre son mouvement, les autorités japonaises agitent le chiffon rouge de l’intervention.

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Face à la chute du yen et du risque de voir ce dernier poursuivre son mouvement, les autorités japonaises agitent le chiffon rouge de l’intervention.

Chute du yen

Cette chute du yen s’explique en partie d’abord par la fermeté du dollar, fermeté par rapport à la majorité des devises d’ailleurs. Mais aussi à cause du différentiel de taux qui ne va faire que s’agrandir avec les hausses encore attendues de la part de la FED.

Résultat, le yen a perdu depuis le début de l’année près de 30% de sa valeur par rapport au dollar et cela préoccupe énormément les autorités japonaises. Et pour montrer leur préoccupation, la Banque du Japon a procédé hier à des vérifications sur les taux de change, première étape avant une possible intervention.

Alors que le yen s’approchait des 145, cette vérification de la part de la BOJ a fait légèrement baisser la tension. Mais jusqu’à quand et surtout la BOJ qui interviendra seule devra le faire de façon massive pour être crédible.

Le moment critique risque d’être vendredi prochain, après la réunion de la BOJ, qui confirmera sa politique ultra accommodante alors que la FED aura encore procédé à un resserrement monétaire le mercredi. Alors que le différentiel de taux est quasiment à son niveau le plus élevé depuis octobre 2007, il va encore très probablement s’accentuer et mettre le yen sous pression.

La BOJ pourrait se montrer très ferme en intégrant dans son communiqué un avertissement sur le taux de change, mais ce qui l’obligerait alors à intervenir massivement en cas de nouvelle baisse.

Conséquence en partie de cette faiblesse du yen, les importations en août ont augmenté sur un an de 49.9% vu l’importance des importations de gaz et de pétrole dans le volume total. Avec un déficit de la balance commerciale qui a atteint un montant record. On comprend pourquoi la faiblesse du yen est un vrai sujet de préoccupation dans ce contexte.

Baisse du sterling

Le sterling est aussi en net recul par rapport au dollar, sur fond de ralentissement plus marqué de l’économie et d’une Banque centrale qui est moins agressive que la FED. En tout cas jusqu’à présent.

Car même si l’inflation a légèrement reculé à 9.9% contre 10.1% en juillet, elle affiche une hausse de 0.5% d’un mois à l’autre et le Core CPI a encore progressé à 6.3% contre 6.2%, soit son niveau le plus élevé depuis 1992.

La BOE pourrait dans ce contexte procéder la semaine prochaine à une hausse de 0.75% de son taux directeur, ce qui devrait à priori stabiliser le sterling.

Toujours à propos d’inflation, l’inflation en Suède a progressé de 1.5% en août, soit un taux annuel à 9%, niveau le plus élevé depuis juin 1991. Ce chiffre va obliger la Riksbank à mener des hausses de taux plus agressives et elle pourrait rejoindre la cohorte des Banques centrales qui décident des hausses de taux de 0.75%.

Et pour compliquer le tout, la Suède est en plus confrontée à un bouleversement politique avec la victoire de la droite et de l’extrême droite aux élections, ce qui a entrainé la démission de la Première ministre.

Forte chute de la production

La production industrielle en juillet en zone euro a reculé de 2.3% et de 1.6% dans l’UE entre le mois de juin et de juillet, soit un recul sur un an de respectivement 2.4% et 0.8%.

Sur un an, on observe des situations très différentes d’un pays à l’autre, mais cette baisse du mois de juillet vient confirmer que l’UE subit un fameux ralentissement de l’activité.

Et les prix de l’énergie ne sont évidemment pas étranger à ce ralentissement, d’où l’importance des mesures que la Commission devrait mettre en place pour limiter les hausses.

Si la Commission a proposé des mesures pour taxer les super profits des producteurs d’énergie, avec à la clé un montant potentiel de revenu de 140 milliards d’euros, il n’y a pas d’accord sur un plafonnement du prix du gaz. Et la Commission demande aux Etats de prendre des mesures pour réduire la consommation durant cet hiver, ce qui pourrait évidemment affecter la production industrielle.

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