La BOE va faire comme les autres

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La BOE va-t-elle rejoindre la cohorte des Banques centrales qui augmentent leurs taux de 0.50% ? C’est extrêmement probable même si la récession guette l’économie britannique.

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La BOE va-t-elle rejoindre la cohorte des Banques centrales qui augmentent leurs taux de 0.50% ? C’est extrêmement probable même si la récession guette l’économie britannique.

Une première depuis 1995

Si la BOE décide d’augmenter de 0.50% son taux directeur à 1.75%, il s’agirait de la plus forte hausse de taux depuis 1995.

Même si jusqu’à présent elle a procédé par petites touches de 0.25%, d’une part elle est mise sous pression suite aux décisions des autres Banques centrales. Et d’autre part, avec un taux d’inflation à 9.4% et qui pourrait encore grimper, elle n’a pas beaucoup de choix.

Elle devrait également annoncer une réduction de la taille de son bilan, qui s’élève actuellement à 844 milliards de sterling, de l’ordre de 50 à 100 milliards sur un an probablement.

Une bonne surprise

Voilà un indicateur aux Etats-Unis qui vient alimenter le débat sur le fait de savoir si l’économie est en récession ou pas. Il s’agit de l’indice ISM non manufacturier qui est passé de 55.3 à 56.7, alors qu’il était attendu en recul.

On sait que le secteur des services est soutenu pour le moment par une réorientation des dépenses et que ce mouvement va à un moment se ralentir. Mais il n’empêche que cet indice montre que les commandes restent solides, avec aussi une tendance à la diminution des tensions dans les chaînes d’approvisionnement et une légère tendance à la baisse des prix.

Deux bémols quand même, le secteur a toujours du mal à recruter et l’indice met en évidence un ralentissement de l’activité dans l’hébergement et la restauration.

Décision en demi-teinte

L’OPEP+ a décidé de n’augmenter sa production que de 100.000 barils par jour à partir de septembre, ce qui représente 0.1% de la demande mondiale de pétrole.

Il faut dire que les deux indices de référence ont nettement reculé et sont revenus à leur niveau de février et que l’OPEP+ craint un ralentissement de la demande mondiale l’année prochaine.

Malgré donc la visite de Biden à MBS et le déplacement de ce dernier à Paris, l’Arabie Saoudite n’a nullement l’intention d’augmenter la production et reste solidaire indirectement de la Russie. Cela signifie que le prix du baril ne devrait pas beaucoup reculer, surtout qu’en plus il ressort clairement que les pays producteurs ont beaucoup de mal à augmenter leur production et même de remplir leurs engagements passés.

Hausse malgré tout

La Banque centrale du Brésil a décidé d’une nouvelle hausse de son taux directeur de 0.50% pour le porter à 13.75%, soit son niveau le plus élevé depuis janvier 2017.

Cette décision n’est pas une surprise et s’inscrit clairement dans la volonté de la Banque centrale de combattre l’inflation, mais tout doucement elle devrait clore ce cycle avec encore une petite hausse en septembre.

Elle a été, il faut le dire, la Banque centrale la plus agressive en faisant passer son taux de 2% en mars 2021 à 13.75% actuellement.  

Mais elle se montre prudente pour la suite, car dans le cadre de la campagne électorale les deux candidats font preuve de surenchère dans les mesures, ce qui pourrait encore maintenir l’inflation à des niveaux plus élevés que prévu. Elle pourrait donc laisser ses taux inchangés jusqu’au début de l’année prochaine dans l’attente des résultats des élections en octobre et des mesures que pourrait prendre le nouveau président.

Taïwan

Alors que la Chine a commencé de grandes manœuvres militaires autour de Taïwan, les marchés boursiers se sont rassurés avec les résultats des sociétés et ont pris position pour l’absence d’une escalade.

Le dollar s’est renforcé dans la perspective de hausses de taux encore soutenues de la part de la FED à l’avenir, même par rapport au yen, le franc suisse a même légèrement reculé, et les taux sont restés stables.

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