La consommation pèse indirectement sur la croissance !

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La consommation des ménages aux Etats-Unis demeure encore fortement dépendante des importations, et donc le déficit commercial a pesé sur la croissance en 2021 et devrait continuer de peser en 2022.

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La consommation des ménages aux Etats-Unis demeure encore fortement dépendante des importations, et donc le déficit commercial a pesé sur la croissance en 2021 et devrait continuer de peser en 2022.

Déficit

Le déficit commercial aux Etats-Unis a augmenté de 27 % l’an dernier pour atteindre un niveau record de 859,1 milliards de dollars. Il était de 676,7 milliards de dollars en 2020. Ce qui représente 1.39% en moins de croissance du PIB de l’année passée.

C’est tout le paradoxe de l’économie américaine, qui a connu une forte croissance grâce à la consommation intérieure, mais pour répondre à cette demande, les Etats-Unis doivent massivement importer, ce qui plombe la croissance.

Et en 2021, le phénomène a encore été exacerbé par le fait que les dépenses des ménages se sont réorientés vers les biens plutôt que les services durant la pandémie. Et en plus par le fait que les entreprises ont reconstitué des stocks épuisés dans un contexte de chaînes d’approvisionnement mondiales tendues.

Cela explique donc pourquoi le déficit des biens a atteint un niveau record de 1. 100 milliards de dollars l’année dernière, contre 922 milliards de dollars en 2020. Et malgré des exportations, elles aussi records, en hausse de 23.3%.

Le déficit commercial avec la Chine ne s’est pas réduit, bien au contraire, puisqu’il a augmenté à 355,3 milliards de dollars l’an dernier, contre 310,3 milliards de dollars en 2020.

Point noir de l’économie

Toujours à propos de déficit commercial, mais en France cette fois-ci, il a également atteint un record en 2021, sous l’effet d’une forte hausse des importations avec la hausse des prix de l’énergie et un recul des exportations d’Airbus.

Pour l’ensemble de l’année 2021, ce déficit a atteint le montant de 84.7 milliards d’euros suite à une forte consommation qui a entrainé une hausse des importations.

Malgré des signes encourageants, la désindustrialisation de la France ces dix dernières années continue de peser sur la balance commerciale qui demeure fortement dépendante d’un seul acteur, à savoir Airbus.

Comme aux Etats-Unis, ce déficit devrait perdurer en 2022 car la consommation restera le fer de lance de la croissance. Même si, selon l’INSEE, cette croissance ralentira en ce début d’année à cause d’Omicron. En effet, l’INSEE table sur une croissance de 0.3% au premier trimestre contre un taux de 0.7% le trimestre précédent. Mais par la suite, avec la levée des mesures de restriction, la croissance au deuxième trimestre devrait être de 0.6%.

Baisse du yuan ?

Même si le yuan est resté ferme par rapport au dollar depuis le début de l’année, il pourrait s’affaiblir en cours d’année suite à la divergence attendue des politiques monétaires.

Car d’un côté, la FED devrait relever ses taux d’intérêt dès le mois prochain, alors que d’un autre côté, la Chine devrait réduire davantage ses taux d’intérêt dans les mois à venir pour soutenir une économie en perte de vitesse.

En conséquence, l’écart de rendement entre les obligations souveraines chinoises et américaines à 10 ans a diminué pour atteindre son plus bas niveau depuis 2 ans et demi. C’est donc un effet de convergence qui voit les taux américains augmenter alors que les taux chinois ont baissé.

Prudence des Banques centrales

Après la phase que l’on pourrait désigner sous le terme de dramatisation, les Banques centrales passeraient-elles en phase de décompression ? L’objectif est clairement de faire baisser les anticipations d’inflation sans provoquer de choc à l’économie.

En annonçant ou en agissant, la FED, la BCE et la BOE, ont clairement indiqué que la hausse de l’inflation était une sérieuse préoccupation et qu’elles prenaient le problème au sérieux. Mais elles ne veulent pas resserrer trop brutalement les taux dans un contexte qui demeure fragile.

Voilà pourquoi les messages envoyés maintenant sont empreint de retenue et que les taux semblent marquer une pause. Même les faucons de la FED ont estimé qu’une hausse de 0.50% des taux en mars ne se justifiait pas, et la BOE essaye de minimiser le fait que 4 de ses membres aient voté pour une hausse de 0.50% lors de la dernière réunion.

Et dernier exemple, si le gouverneur de la Banque de France a confirmé que « je vous garantis que nous, la Banque centrale européenne et la Banque de France, ferons le nécessaire pour que l’inflation revienne à terme autour de 2 % », pour autant il estime que « les réactions de ces derniers jours ont peut-être été très fortes et trop fortes ».

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