Compliqué d’être serein pour le moment avec les craintes d’un conflit en Ukraine, dans l’attente de la réunion de la FED, avec les tensions au Moyen-Orient, et les interrogations sur l’après Omicron.
Une tension palpable
Compliqué d’être serein pour le moment avec les craintes d’un conflit en Ukraine, dans l’attente de la réunion de la FED, avec les tensions au Moyen-Orient, et les interrogations sur l’après Omicron.
Tensions palpables
Il faut d’abord souligner la tension très vive qui demeure en Ukraine exacerbée après l’annonce de l’administration américaine de l’évacuation des familles de son personnel sur place. Il n’y a pour le moment aucun signe d’apaisement et les impacts d’un conflit sur les marchés pourraient être importants.
Inéluctablement on assisterait à une forte hausse du prix du baril et du gaz avec comme conséquence une pression inflationniste encore plus marquée. Elle serait aussi entretenue par une hausse du prix du blé, la Russie étant le premier exportateur de blé, et l’Ukraine le troisième. Avec comme conséquence que les valeurs refuges seraient recherchées comme les obligations, ce qui entrainerait les taux à la baisse, et une hausse des devises comme le franc suisse, qui a déjà bien amorcé le mouvement par rapport à l’euro.
Mais ce n’est pas tout, la tension au Moyen-Orient est aussi clairement un facteur qui exerce une forte pression à la hausse sur le prix du baril. Et la réunion de la FED cette semaine n’est clairement pas un facteur qui va calmer les esprits. Surtout quand les résultats de certaines sociétés américaines déçoivent comme ceux de Netflix qui ont entrainé une chute de 22% du cours.
Comme disait Fernando Pessoa, « espérer le meilleur et se préparer au pire : c’est la règle ».
Situation contrastée au Japon
D’un côté, l’indice PMI manufacturier continue de se renforcer malgré la hausse des prix des intrants et des problèmes dans les chaînes d’approvisionnement.
Et d’un autre côté, l’indice PMI des services plonge d’un mois à l’autre en passant même sous le seuil des 50. Cette chute est évidemment liée à l’impact d’Omicron sur la consommation avec le risque que les mesures de restriction n’entravent cette dernière.
Heureusement, et c’est la bonne nouvelle, les indices PMI qui seront publiés ce jour en Europe devraient montrer une situation moins contrastée et devraient même être globalement positifs. Il faut dire que même si les contaminations continuent d’augmenter un peu partout, que c’est très compliqué dans les écoles, que c’est tendu dans les hôpitaux, la situation devrait s’améliorer et les mesures de restriction tout doucement être levées.
Et d’ailleurs l’indice de confiance des consommateurs en Belgique publié par la BNB s’est redressé pour la première fois depuis des mois, ces derniers se montrant moins inquiets sur la situation économique. Mais par contre, ils s’inquiètent de leur situation financière compte tenu évidemment de la hausse des prix.
Par contre, en Allemagne les mesures de restriction ne seront pas sans effets sur l’économie et le nouveau gouvernement s’apprête à réviser à la baisse les prévisions de croissance. Il tablerait sur une croissance de 3.6% pour cette année, alors que le gouvernement précédent avait estimé cette dernière à 4.1% en octobre.
Pause sur les taux aux Etats-Unis
Dans l’attente de la réunion de la FED, les taux obligataires se sont mis en mode pause le temps d’évaluer la teneur du message de Powell. Le rendement du treasury 2 ans est ainsi resté stable à 1.03% ayant déjà intégré quatre hausses de taux pour cette année.
On n’attend pas de changement de taux évidemment lors de cette réunion, mais peut-être la confirmation que la première hausse de taux interviendrait bien en mars au moment où le programme de rachats d’actifs se terminera. Reste aussi la question très délicate du début de la réduction du bilan de la FED, ce qu’on appelle le resserrement quantitatif.