Les ruptures dans les chaînes d’approvisionnement et le manque de semi-conducteurs affectent durement l’industrie automobile mondiale ce qui pèse sur la production industrielle.
L’industrie automobile en crise
Les ruptures dans les chaînes d’approvisionnement et le manque de semi-conducteurs affectent durement l’industrie automobile mondiale ce qui pèse sur la production industrielle.
Chute de la production
C’est le cas aux Etats-Unis, où la production manufacturière a chuté de 0.7% en septembre après un recul de 0.4% en août. Ce recul a été accentué en plus des éléments cités plus haut par l’ouragan Ida qui a encore un peu plus bouleversé les chaînes d’approvisionnement.
Comme le montre le graphique, la production automobile souffre particulièrement et a reculé de 7.2% en septembre après un précédent recul de 3.2%. Et donc la production industrielle a reculé de 1.3% et les utilisations des capacités industrielles ont aussi reculé de 1% pour s’inscrire à 75.2%, soit 4.4% en dessous de la moyenne sur la période de 1972 à 2020.
Compte tenu de ces chiffres et d’un recul des dépenses de consommation que j’évoquais hier, pas étonnant que les prévisions pour le chiffre du PIB au troisième trimestre soient revues drastiquement à la baisse. Après un taux annuel de 6.7% au deuxième trimestre, il pourrait retomber à 1.2% selon les estimations.
Pas étonnant que ces ruptures dans les chaînes d’approvisionnement accentuent les tensions inflationnistes, ce qui se reflète clairement dans les anticipations d’inflation illustrées dans le graphique avec en noir celles en zone euro et en bleu celles aux Etats-Unis.
Nouveau record
En ayant décidé de limoger trois membres du Comité de la Banque centrale, Erdogan a ouvert la porte à de nouvelles baisses de taux, ayant écarté ceux qui s’y opposaient.
Le résultat ne surprendra plus personne avec comme le montre le graphique un nouveau record à la baisse de la livre turque par rapport au dollar, soit un recul de 20% par rapport à l’euro depuis le début de l’année.
Pressions sur le yen
Comme le montre le graphique, la pression à la baisse sur le yen ne faiblit pas et elle devrait perdurer alors que commence aujourd’hui la campagne en vue des élections générales du 31 octobre.
Et on peut dire que pour le nouveau Premier ministre, Fumio Kishida, elle commence très mal avec une chute dans les sondages de son parti qui est passé de 41.2% de soutien à 38.8% sur une semaine.
Dans le même temps, sa popularité a baissé sans pour autant remettre en cause sa victoire tellement l’écart avec le parti d’opposition est énorme. Mais le risque de voir la majorité être écornée après ces élections pourrait encore plus compliquer sa tâche.
Tâche déjà compliquée avec l’économie japonaise qui se prend de plein fouet la hausse des prix de l’énergie, le ralentissement de l’activité en Chine et les problèmes dans les chaînes d’approvisionnement.
Minutes de la RBA
Les minutes de la dernière réunion de la Banque centrale d’Australie confirment que la hausse des taux n’aura pas lieu avant 2024.
Il ressort aussi de ces dernières que la reprise sera plus lente que celle observée un an plus tôt à cause de la longue période de confinement qu’a connu le pays cet été. On peut donc lire que « dans le scénario central, l’économie retrouverait la croissance au cours du trimestre de décembre et sa trajectoire pré-Delta au cours du second semestre de 2022 ».
Concernant l’évolution des taux, et compte tenu de la hausse des taux amorcée en Nouvelle-Zélande, le marché a tiré le rendement de l’obligation australienne à 10 ans vers le haut, comme tous les rendements longs d’ailleurs (voir graphique).
Il faudra voir dans quelle mesure la Banque centrale sera capable de limiter cette hausse alors qu’elle affirme vouloir laisser ses taux inchangés jusque fin 2023.