La Chine fait plus que résister

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Même si c’est le chiffre le plus bas depuis 44 ans, il confirme cependant que la Chine a profité de la pandémie …

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Même si c’est le chiffre le plus bas depuis 44 ans, il confirme cependant que la Chine a profité de la pandémie fin de l’année pour se redresser.

La seule en croissance

Malgré la pandémie, la Chine est un des rares pays qui va afficher une croissance positive en 2020, même si cela sera la plus faible depuis 44 ans. Comme le montre le graphique, la croissance au quatrième trimestre a été de 6.5% en taux annuel après une croissance de 4.9% au troisième trimestre, soit une croissance annuelle de 2.3% pour l’ensemble de l’année.

Il ressort aussi des chiffres que la consommation intérieure reste à la traine et qu’elle a souffert de la pandémie plus que l’industrie. En effet, les ventes de détail ont augmenté de 4.6% en taux annuel au quatrième trimestre après une hausse de 5%, mais sur l’ensemble de l’année, elles ont reculé de 3.9%. Il s’agit de la première contraction de cet indice depuis 1968.

Par contre, l’industrie tourne à plein régime et la production industrielle a augmenté de 7.3% en taux annuel au quatrième trimestre contre une hausse de 7%, soit un taux annuel de 2.8%. Cela confirme que la Chine a profité de la pandémie en fin d’année 2020, et devrait continuer d’en profiter grâce à l’industrie et aux exportations.

L’économie trébuche

Par contre, les chiffres vont être moins encourageants en particulier en Europe avec la nouvelle phase de confinement. Et c’est le cas en particulier en Grande-Bretagne, où le PIB a reculé de 2.6% au mois de novembre, une première depuis le mois d’avril.

Ce chiffre est moins mauvais que les estimations et n’a évidemment rien de comparable aux -18.8% du mois d’avril, mais à ce stade, le recul de l’économie est quand même de 8.9% par rapport à il y un an. Et comme le secteur des services a particulièrement souffert en novembre et que cela a encore été le cas en décembre, le recul du PIB sur l’ensemble de l’année sera plus important. Et l’année 2021 commence évidemment sous de mauvaises perspectives et avec le nouveau lockdown, le premier trimestre devrait connaitre un nouveau recul du PIB.

Assez paradoxalement, et depuis le début de l’année, malgré ces chiffres, le sterling s’est renforcé, comme le montre le graphique par rapport à l’euro. Mais il faut sans doute aller chercher l’explication dans le fait que le gouverneur de la BOE a quasiment exclu toute possibilité de faire basculer les taux en territoire négatif.

Le secteur des services souffre partout

Il est évident qu’il n’y a pas qu’en Grande-Bretagne que le secteur des services souffre et pèse sur la croissance. C’est ce qui ressort de la publication des indices Tankan, qui mesurent la confiance dans l’industrie et les services, au Japon.

Si le secteur manufacturier a vu son indice passer de -9 à -1, par contre le secteur des services a vu ce dernier accentuer son recul en passant de -4 à -11, sous l’effet de la faiblesse de la consommation à cause de la pandémie en grande partie.

Mais même l’industrie nippone souffre car un indice négatif est le reflet d’une inquiétude, et si des industries comme l’automobile et l’électronique profitent d’une forte demande de la Chine, d’autres secteurs demeurent fortement en souffrance. Et d’ailleurs, la production industrielle au mois de novembre a reculé de 0.5% d’un mois à l’autre, soit une baisse de 3.9% en taux annuel.

A propos de souffrance, et on n’en parle pas assez d’ailleurs des dégâts collatéraux de la pandémie, sur la période de juillet à octobre le taux des suicides au Japon a augmenté de 16% par rapport à la même période l’année d’avant.

Semaine importante

La semaine sera évidemment marquée par l’investiture de Joe Biden, et par ses premières annonces, dans le climat que l’on connait. Mais, c’est surtout, la pandémie qui continuera de faire parler d’elle cette semaine. Entre les variants qui se propagent et la vaccination, les craintes d’une vague encore plus dévastatrice sont bien réelles.

Et pourtant, les chiffres sont déjà dramatiques avec, samedi, la barre des 400.000 morts aux Etats-Unis, et selon les prévisions d’ici 1 mois ils seront 100.000 de plus. En Italie, le nombre de décès est de 82.177, et au Brésil il est de 209.847. Et preuve qu’il faudra du temps pour un retour à une certaine normalité, l’Australie a annoncé qu’elle n’ouvrirait probablement pas ses frontières en 2021.

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