Sommes-nous passés d’un 50-50 à un 70-30 dans les discussions sur le Brexit, …
Un face-to-face capital ?
Sommes-nous passés d’un 50-50 à un 70-30 dans les discussions sur le Brexit, mais un 70 en faveur d’un échec ?
Pas encore d’accord
Les conditions d’un accord sur les futures relations entre le Royaume-Uni et l’UE ne sont toujours pas réunies et les négociateurs des deux camps ont pour instruction d’établir la liste des divergences persistantes qui seront discutées en personne dans les prochains jours à Bruxelles.
Ce jeudi et vendredi se tient un sommet à Bruxelles qui pourrait être celui de la dernière chance en sachant que les discussions achoppent toujours sur la question de la pêche, les règles d’une concurrence équitable et le mécanisme de règlement des litiges.
Hier, en cours de journée, le sterling avait donné le sentiment d’anticiper le pire en reculant par rapport à l’euro et en repassant le seuil des 0.91, mais comme le montre le graphique, ce matin, il est un peu moins sous pression.
Certains pensent que si Boris Johnson se déplace à Bruxelles c’est qu’il espère toujours décrocher un accord ou qu’il a encore dans sa manche une dernière proposition. L’espoir est encore permis mais le fil est prêt à se rompre.
Surtout que lors de ce sommet, l’UE a d’autres points essentiels à régler à savoir leur relation avec la Turquie, la deuxième vague et ces mauvais chiffres qui indiquent clairement que le relâchement n’est pas de mise et surtout d’arriver à un accord sur le budget européen et le plan New Generation EU. Les 25 semblent décider de passer outre au veto de la Pologne et de la Hongrie et d’activer un plan B pour débloquer les fonds rapidement, à tout le moins ceux du plan de relance.
Dans ce climat plus que morose, deux indicateurs sont venus donner un peu d’espoir. D’une part, comme le montre le graphique, l’indice Sentix, qui mesure le moral des investisseurs dans la zone euro est reparti à la hausse sur les espoirs d’une arrivée rapide d’un vaccin.
Et d’autre part, autre graphique, la production industrielle en Allemagne qui a augmenté de 3.2% en octobre après une hausse de 2.3% en septembre. Il s’agit de la plus forte hausse depuis juin et qui a été soutenue par la production du secteur automobile qui a bondi de 10%.
Ce chiffre confirme que l’industrie en Allemagne profite pleinement de la reprise en Chine, ce qu’avait déjà confirmé la hausse des commandes à l’industrie.
Plan de relance au Japon
Alors que le plan de soutien, car on ne peut pas parler de plan de relance, se fait toujours attendre aux Etats-Unis, et que celui de l’UE est bloqué pour le moment, comme évoqué plus haut, le Japon a annoncé un plan de relance de 708 milliards de dollars.
Le nouveau plan comprend un fonds de 2 000 milliards de yens pour promouvoir la neutralité carbone d’ici 2050, 1 000 milliards de yens pour accélérer la transformation numérique et 1 500 milliards de yens de subventions pour soutenir les restaurants.
Même si des signaux encourageants ont été observés, la situation demeure extrêmement fragile et la crainte d’une troisième vague assombri les perspectives. Dans les signaux positifs, il faut souligner la hausse des dépenses des ménages, un première depuis plus d’un an.
Ces dernières ont en effet augmenté de 1,9 % en octobre par rapport à l’année précédente soutenues en partie par les mesures du gouvernement en faveur des voyages intérieurs.
La révision du chiffre du PIB pour le troisième trimestre à 22.9% contre une première estimation à 21.4%, est aussi un signal positif, même si le chemin est encore long avant de revenir à la normale.