Face aux incertitudes actuelles, l’investissement systématique peut être une solution…

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A l’heure de la publication des résultats des sociétés pour le deuxième trimestre, le décrochage entre ….

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A l’heure de la publication des résultats des sociétés pour le deuxième trimestre, le décrochage entre les indicateurs économiques et le niveau de la bourse ne peut qu’interpeller.

J’ai publié, hier, la réflexion de mon collègue Wouter Beeckman qui s’interrogeait justement sur ce décalage. Il déclarait : « d’un point de vue économique, la reprise actuelle des marchés boursiers est trop forte. Nous pouvons étayer ce point de vue en examinant un indice qui mesure l’efficacité du marché. Dans le même temps, nous devons reconnaître que des facteurs exceptionnels, tels qu’une politique monétaire extrêmement accommodante et une forte relance budgétaire, ainsi que l’introduction accélérée de la technologie, continuent de créer un environnement favorable aux marchés boursiers. Néanmoins, notre analyse de l’efficacité des marchés appelle à la prudence face à l’optimisme actuel des marchés boursiers ».

Prudence pas immobilisme

Faut-il pour autant fuir les marchés ? Comment, en effet, savoir quand les marchés sont au plus bas ? Ou, à contrario, à quel moment ils sont au plus haut ? Pour tenter de déterminer la tendance et établir leurs prévisions, les économistes ne peuvent que se baser sur les indicateurs économiques mais, ils sont bien en peine de définir le fameux « meilleur moment » pour investir ou pour vendre.

Pour autant, ne pas s’investir actuellement en bourse alors que les taux d’intérêt (longs comme courts) sont bas et qu’ils ne couvrent même pas l’inflation, n’a pas de sens.

Alors, comment investir ?

Pour éviter de se laisser guider par ses émotions, qui ne sont en rien un indicateur fiable, en plus d’avoir un portefeuille bien diversifié, il faut répartir ses investissements dans le temps.

En pratiquant de la sorte, l’investissement régulier permet de réduire l’impact des fluctuations boursières d’un portefeuille en « lissant » le prix de revient moyen des achats réalisés entre moments hauts et bas des marchés.

Mais se contenter de pratiquer l’investissement régulier ou systématique ne fait pas de miracle. L’investissement régulier permet d’éviter une moins-value (dans la majorité des situations) mais ne permet pas un enrichissement important lorsque les marchés d’actions ne sont pas porteurs. L’investissement systématique ne va pas faire de miracle, lorsque les marchés n’en font pas !

Se contenter d’un investissement systématique sans être actif ne sera donc pas suffisant. Il est essentiel d’être actif et d’avoir la capacité à vendre et à sécuriser son investissement. Investir de manière régulière et programmée permet d’optimiser le prix de revient de son investissement, mais en aucun cas la valeur de revente.

La panacée ?

Certainement pas car, dans des marchés haussiers, l’investissement systématique peut se montrer moins performant. Mais c’est par contre clairement à envisager dans des périodes d’incertitude comme celles que nous connaissons actuellement .

Pour autant, entre la vente panique au moment où la bourse chute et l’achat au pic de la courbe, les dangers dont protègent les versements réguliers sont donc loin d’être négligeables. Enfin, la technique des versements réguliers se révèle particulièrement adaptée à des investisseurs plus modestes qui ne peuvent placer régulièrement que quelques milliers d’euros en bourse.

Et surtout il est rassurant contre l’éventualité d’être entré au plus haut. La période actuelle est incertaine et même la majorité des dirigeants d’entreprise ne se hasardent pas à établir des prévisions sur leur activité. Dans un contexte aussi incertain, il faut donc se prémunir et privilégier l’investissement systématique, sans pour autant négliger la diversification de son portefeuille et l’adaptation de la composition de ce dernier en fonction de l’évolution des marchés.

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