Il suffit de regarder quels sont les secteurs qui ont bien performé en bourse hier pour savoir que la bourse américaine …
Peu importe le gagnant, mais pas le vide !
Il suffit de regarder quels sont les secteurs qui ont bien performé en bourse hier pour savoir que la bourse américaine a déjà voté Biden, mais ce qui n’empêche pas la volatilité de rester élevée car les investisseurs détestent le vide.
La peur du vide
Peu importe le résultat de l’élection, dans un cas comme dans l’autre, les investisseurs se réjouiront de voir un secteur plus soutenu qu’un autre par le nouveau président. En l’occurrence, hier, ils ont tablé sur une « Blue Wave » qui aurait comme conséquence un plan de relance massif, ce qui a soutenu le secteur de l’énergie, des matières premières et de l’industrie.
Nous ne sommes pour autant pas encore sorti de la zone turbulence, car la crainte majeure est que le résultat soit incertain et/ou contesté, ce qui nous ferait alors rentrer dans une énorme zone d’incertitude, ce que les investisseurs détestent par-dessus tout. Ce qui explique que l’indice VIX reste relativement élevé comme le montre le graphique.
La bourse américaine a aussi profité de la publication de l’indice ISM manufacturier qui s’est révélé meilleur que prévu. Comme le montre le graphique, tous les sous-indices sont en hausse. L’indice général à 59.3 se situe à son niveau le plus élevé depuis novembre 2018 et celui des « new orders » a bondi à son niveau le plus élevé depuis 17 ans.
Cette hausse, que l’on observe aussi d’ailleurs en Europe, de l’activité industrielle est la conséquence d’un changement provoqué par le coronavirus, les consommateurs ont augmenté leurs dépenses de biens au détriment des services.
Ne pouvant pas aller au cinéma ou au restaurant, mais étant forcé de rester à la maison, les ménages américains ont dépensé beaucoup plus de biens tels que la nourriture, les meubles, le bricolage, les produits informatiques et électroniques, ce qui explique la très bonne tenue de l’industrie manufacturière.
Mais évidemment, ce mouvement risque de ralentir car ils ne vont pas se mettre à acheter deux fois le même meuble, ou le même ordinateur, ce qui donne à penser que faute de reprise de l’activité dans les services, l’économie américaine devrait ralentir si un plan de relance n’est pas mis en place.
Baisse de taux
C’était attendu mais pour autant cela demeure une décision importante, la banque centrale d’Australie a décidé de réduire son taux directeur à 0.10% contre 0.25%.
Elle a également annoncé qu’elle allait acheter pour 100 milliards de dollars australiens d’obligations gouvernementales d’une maturité entre 5 et 10 ans sur une durée de 6 mois. Elle a également annoncé avoir réduit l’objectif du rendement de l’obligation à 3 ans à 0.10% contre 0.25%, pour l’aligner sur le taux du cash.
C’est donc un ensemble de décisions fortes qui ont été prises par la banque centrale, et quand le gouverneur justifie cette décision par le fait que « la Commission considère la lutte contre le taux élevé de chômage comme une priorité nationale et elle veut faire ce qu’elle peut pour soutenir la création d’emplois », cela donne nettement l’impression qu’il se cale sur la nouvelle politique de la FED.
Il faut dire que le chômage est passé de 5% avant la crise du coronavirus à un taux proche des 7% actuellement.
Comme la pluspart des banques centrales, la banque centrale d’Australie est encore prête à agir, mais n’est pas prête à basculer son taux directeur en territoire négatif.
Rebond de l’industrie
Comme signalé plus haut, en Europe, les indices PMI manufacturiers continuent sur leur mouvement de hausse et pour la zone euro il se situe à son niveau le plus élevé depuis juillet 2018.
Même si le mouvement concerne tous les pays, comme le montre le graphique, c’est cependant l’Allemagne qui tire nettement la tendance. Comme le soulignait l’économiste chez IHS Markit, Chris Williamson, « l’Allemagne a une fois de plus été la star de l’enquête, les usines ayant enregistré une augmentation des nouvelles commandes qui a dépassé tout ce qui avait été observé au cours des 25 années précédentes ».
Mais évidemment, les nouvelles mesures de confinement risquent de stopper net cet élan positif dans l’industrie même si c’est le secteur des services qui souffrira en premier lieu.