La Chine, comme bouc émissaire

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Les tensions entre la Chine et les Etats-Unis sont encore montées d’un cran avec la demande ….

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Les tensions entre la Chine et les Etats-Unis sont encore montées d’un cran avec la demande de fermeture du consulat chinois à Houston pour cause d’espionnage.

Bouc émissaire

De plus en plus critiqué pour sa gestion de la crise et alors que le virus continue de se répandre, en décrochage dans les sondages, confronté à un taux de chômage qui ne recule pas significativement, Trump a trouvé dans la Chine de nombreuses raisons d’en faire le bouc émissaire de tous ses malheurs.

Que cela soit le cas de Hong Kong, la question du virus, les minorités brimées en Chine, l’espionnage, les sujets ne manquent pas pour s’en prendre à la Chine et détourner le regard des Américains sur les problèmes intérieurs.

Cette nouvelle escalade n’est pas sans conséquence sur l’or qui s’est sensiblement renforcé, sur le yuan qui est reparti à la baisse en repassant au-dessus des 7 par rapport au dollar, et sur le dollar qui a encore reculé, comme par exemple par rapport à l’euro (voir graphique).

Et pourtant, tout n’est pas négatif aux Etats-Unis avec les ventes de logements qui ont connu la plus forte hausse jamais enregistrée en juin, dopées par des taux hypothécaires historiquement bas.

Les ventes de maisons existantes ont en effet augmenté de 20.7%, soit le taux le plus élevé depuis que la statistique existe en 1968. Cette hausse a aussi mis en évidence le fait que les acheteurs se déplaçaient vers des maisons plus grandes et des propriétés situées loin des centres urbains, les entreprises permettant à leurs employés de travailler à domicile en raison du coronavirus.

Mais la crainte est grande quand même de voir un nouveau ralentissement de l’activité car les stocks de maisons à vendre ont reculé de 18.2%, et que l’augmentation du nombre de nouveaux cas de Covid-19, fait courir un risque supplémentaire de baisse, d’autant plus que les régions durement touchées représentent la plus grande part des ventes de logements.

Plus fort recul du PIB depuis 1998

Au regard du chiffre publié par la banque nationale de Corée, la Corée du Sud est entrée en récession technique, à savoir deux trimestres successifs qui affichent un recul du PIB.

Ce dernier a reculé de 3.3% au deuxième trimestre, soit la plus forte contraction depuis le premier trimestre 1998. Ce qui en chiffre annuel représente une baisse de 2.9% du PIB, un chiffre plus négatif que prévu.

Les exportations, qui représentent 40% du PIB, sont la cause principale de ce recul, car elles affichent une baisse sur le trimestre de 16.6%. La reprise de l’activité en Chine est évidemment un espoir pour voir le PIB se redresser sur la deuxième partie de l’année.

Mais la prévision du gouvernement de voir le PIB reculer de seulement 0.2% cette année semble irréaliste compte tenu de ces chiffres.

Taux italiens en recul

Comme le montre le graphique, le taux de l’obligation italienne à 10 ans continue de reculer après l’annonce du plan de relance de la Commission européenne.

Il faut dire que l’Italie devrait largement bénéficier de ce plan de 750 milliards car elle devrait recevoir environ 82 milliards d’euros de subventions et 127 milliards d’euros de prêts.

Profitant de cette annonce, en partie, le gouvernement italien a approuvé une nouvelle enveloppe d’aide de 25 milliards d’euros qui vient se rajouter au 75 milliards d’euros déjà avancés pour soutenir les entreprises et les ménages.

Cela va évidemment aggraver le déficit qui devrait être de 11.9% du PIB contre un taux de 1.6% en 2019, le plus faible depuis 12 ans, et faire s’envoler l’endettement à 157.6% du PIB cette année.

Mais la conjonction des interventions de la BCE et du plan de relance de la Commission évite une hausse des taux et au contraire devrait maintenir les spreads dans les niveaux actuels.

Nouvelle baisse de taux

En Hongrie, la banque centrale a procédé à une nouvelle baisse de son taux, baisse de 0.15% pour le porter à 0.60%.

Cette décision est accompagnée aussi d’une reprise de son programme d’achats d’obligations et manifestement la banque centrale vise à s’approcher des taux pratiqués en Pologne et en République tchèque.

Si la banque centrale de Hongrie semble en décalage par rapport à la réalité car elle table sur une petite hausse du PIB cette année, la banque centrale de Pologne a revu ses prévisions et se montre plus pessimiste.

Elle table sur un recul de 10.6% du PIB au second trimestre, et de 7.7% au troisième, soit une baisse de 5.4% en 2020 avec un rebond de 4.9% en 2021.

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