Xi, Trump et l’inflation en embuscade

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Le prix du baril en hausse encore, avec l’annonce de la suspension de l’achat de pétrole russe par les grands groupes pétroliers chinois, suspension dans l’attente de la rencontre qui devrait avoir lieu la semaine prochaine entre Trump et Xi Jinping.

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Le prix du baril en hausse encore, avec l’annonce de la suspension de l’achat de pétrole russe par les grands groupes pétroliers chinois, suspension dans l’attente de la rencontre qui devrait avoir lieu la semaine prochaine entre Trump et Xi Jinping.

Suspension

Il s’agit bien d’une suspension de la part de ces groupes et cela ne concerne que les achats de pétrole russe par voie maritime.

Mais cela pourrait quand même mettre Moscou dans l’embarras, car les raffineurs indiens pourraient aussi réduire considérablement leurs importations par voie maritime de pétrole russe.

Et si ces deux pays venaient vraiment à réduire drastiquement leurs achats de pétrole russe, ils seraient obligés de trouver de nouvelles sources d’approvisionnement, ce qui pourrait faire grimper les prix mondiaux.

Je vois cependant mal la Chine se plier au diktat américain, et la suspension me semble être une manœuvre pour montrer sa bonne volonté à la veille de la rencontre entre Trump et Xi Jinping. La Chine dispose d’une arme fatale, à savoir les terres rares, qu’elle va mettre dans la balance pour continuer à importer du pétrole russe.

Vu l’abondance de l’offre de pétrole, la hausse des prix est modérée, mais elle pourrait évidemment relancer un peu l’inflation.

Et justement à propos de l’inflation

Cet après-midi, sera publié, exceptionnellement, par le Bureau des statistiques du travail du département du travail les indices d’inflation aux Etats-Unis.

Les analystes tablent sur une hausse mensuelle de 0,4% de l’inflation en septembre, comme en août, soit un taux annuel qui passerait de 2,9% à 3,1%, son niveau le plus élevé depuis 16 mois.

Si l’on exclut les composantes volatiles que sont l’alimentation et l’énergie, l’inflation devrait avoir augmenté de 0,3 % comme en août, le taux annuel étant attendu stable à 3,1%.

Il semblerait que l’augmentation de l’inflation de base due à la hausse des prix des biens devrait être partiellement compensée par des hausses de prix modérées pour certains services.

Malgré ces taux d’inflation en hausse, et l’absence de toutes les autres données, la FED réduira d’un quart de point ses taux la semaine prochaine.

Toujours à propos de l’inflation

L’inflation a augmenté au Japon, mais contrairement à la FED, la BOJ n’agira  pas la semaine prochaine, dans l’attente de voir sur quoi portera le plan de relance du nouveau gouvernement, et quelle sera son ampleur.

L’inflation de base est passée de 2,7% à 2,9% en taux annuel en septembre, un niveau évidemment bien éloigné de l’objectif de la Banque centrale.

Cette augmentation est due à une nouvelle hausse des coûts de l’énergie et à une augmentation continue des prix des denrées alimentaires, qui ont augmenté de 7,6 % en septembre, en excluant les denrées alimentaires fraîches volatiles.

Mais si on exclut à la fois les aliments frais et volatils et les coûts du carburant, l’inflation est en recul à 3,0 % en septembre contre 3,3% en août.

Comme le montre le graphique, l’inflation a dépassé l’objectif de 2 % de la BOJ depuis plus de trois ans, ce qui explique la remontée des taux, mais compte tenu du contexte d’incertitude, la Banque centrale reste prudente avant de poursuivre son ajustement.

Dans la perspective de ce statu quo, et dans l’attente du plan de relance, le yen continue de reculer par rapport au dollar, et le Nikkei continue de profiter de son recul, de la perspective du plan de relance et du statu quo monétaire.

Prudence aussi

De la part de la Banque centrale turque, qui a ralenti son cycle d’assouplissement, avec une réduction de seulement 100 points de base de son taux d’intérêt directeur pour le ramener à 39,5 %.

Après une baisse de 250 points en septembre, la Banque centrale se montre prudente, car elle constate que « alors que les données récentes suggèrent que les conditions de la demande sont à des niveaux de désinflation, elles indiquent également un ralentissement du processus de désinflation ».

Il faut dire qu’avec une inflation qui a rebondi à 33,29% en septembre, la marge de manœuvre pour la Banque centrale est étroite, et elle doit rester crédible pour ne pas encore plus aggraver la baisse de la lire.

Hausse des faillites en Belgique

Selon les chiffres publiés hier par Statbel, le nombre de faillites enregistrées en septembre 2025 a été de 1.219, soit plus élevé que ceux du même mois en 2024 (+2,0%) et en 2023 (+23,3%).  Et il s’agit de la valeur la plus élevée pour un mois de septembre en Belgique depuis 2013.

Comme le montre le tableau, au cours des neuf premiers mois de l’année 2025, les tribunaux de l’entreprise ont déclaré un total de 8.493 faillites, soit une hausse de 4,0% par rapport à 2024 et de 14,8% par rapport à 2023.

Le rapport de Statbel souligne aussi que, toujours après neuf mois, le nombre de faillites enregistrées en Belgique constitue un record dans deux secteurs d’activités, à savoir la construction avec 2.059 faillites, soit 5,9% de plus qu’en 2024 et les transports et l’entreposage avec 597 faillites, soit une hausse de 13,5% par rapport au précédent record en 2024.

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