Quand la paralysie politique freine l’économie

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Le nouveau Premier ministre en France semble déjà condamné, les Etats-Unis se dirigent vers un shutdown, et en Grande-Bretagne, de nouveaux impôts semblent inévitables, alors que le parti travailliste s’effondre dans les sondages.

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Le nouveau Premier ministre en France semble déjà condamné, les Etats-Unis se dirigent vers un shutdown, et en Grande-Bretagne, de nouveaux impôts semblent inévitables, alors que le parti travailliste s’effondre dans les sondages.

La France s’enfonce

Presque énervé, hier, le gouverneur de la Banque de France, sur France 2, devant l’immobilisme du monde politique français. Il faut dire qu’il y a de quoi, vu l’absence de prise en main réelle de la dégradation budgétaire. Et la comparaison est cruelle avec l’amélioration de la situation en Italie ou en Espagne.

A propos de l’Espagne, vendredi, elle a reçu une double récompense par les agences de notation. Ainsi, Moody’s a relevé la note de Baa1 à A3 grâce à « un modèle de croissance économique plus équilibré, à des améliorations sur le marché du travail et au renforcement du secteur bancaire qui augmente la résilience de l’économie ».

Et Fitch lui a emboîté le pas en faisant passer la note de A- à A déclarant que « les récents gains de productivité, la croissance modérée des salaires et les prix relativement bas de l’énergie ont stimulé la compétitivité extérieure et renforcé les bilans extérieurs privés ».

Et Moody’s pourrait ne pas s’arrêter là, car elle a également revu la perspective du pays de stable à positive.

Shutdown inévitable ?

Pas d’avancées majeures dans les discussions, ce qui a fait dire au vice-président américain Vance que le gouvernement semblait « se diriger vers une fermeture ».

Rien d’exceptionnel en soi, ce n’est en effet pas la première fois que cela arriverait, mais cela interromprait la publication de chiffres critiques sur l’emploi plus tard cette semaine, avec comme seul indicateur le rapport JOLTS du département du Travail sur les ouvertures d’emplois en août, publié cet après-midi.

La situation pourrait devenir préoccupante si la fermeture des agences gouvernementales perdure jusqu’au 29 octobre, date à laquelle la FED tiendra sa réunion monétaire sans disposer alors des données sur le marché de l’emploi, qui sont pourtant cruciales pour fixer sa trajectoire monétaire.

Guère mieux en Grande-Bretagne

La ministre britannique des Finances, Rachel Reeves, a évoqué lundi la possibilité d’imposer de nouvelles hausses d’impôts dans le cadre du prochain budget qu’elle doit présenter en novembre, en raison des évolutions géopolitiques.

Le sterling demeure sous pression par rapport à l’euro dans l’attente de ces nouvelles mesures, et Reeves n’a pas laissé beaucoup d’illusions en soulignant « je pense que tout le monde peut voir que le monde a changé, et nous ne sommes pas immunisés contre ce changement ».

Ce qui signifie, qu’alors qu’il y a moins d’un an elle avait déjà annoncé de fortes hausses des impôts, elle semble se diriger vers une nouvelle hausse de ces derniers, en soulignant « j’aimerais qu’il en soit autrement, mais je suis chancelière dans le monde tel qu’il est, et non dans le monde tel que je souhaiterais qu’il soit ».

Petite hausse de l’inflation

En Belgique d’abord, selon Statbel. L’inflation est passée de 1,91% à 2,12% en septembre, suite à une hausse des produits alimentaires. Et l’inflation sous-jacente, qui exclut l’énergie et les produits alimentaires non transformés, a également progressé en passant de 2,30% à 2,61%.

L’inflation en Allemagne, dont le chiffre sera publié cet après-midi, devrait aussi légèrement augmenter, en passant de 2,1% à 2,2%.

Et cela devrait aussi être le cas pour l’inflation dans la zone euro attendue demain à 2,2% contre 2% en août.

Ces chiffres vont venir conforter la position de statu quo de la BCE pour les prochains mois.

Activité manufacturière en Chine morose

L’indice PMI manufacturier officiel est resté en territoire négatif pour le sixième mois en septembre, avec toujours une demande intérieure trop faible. Mais évidemment aussi l’impact négatif des tarifs douaniers qui pèsent sur les exportations.

L’absence d’une réelle reprise est préoccupante alors que les autorités avaient mis en place des subventions pour les prêts à la consommation à la mi-août.

Autre signe de ralentissement, l’indice PMI non manufacturier officiel, qui comprend les services et la construction, est tombé à 50,0 contre 50,3 en août, son plus mauvais résultat depuis novembre.

Dans le détail, le sous-indice des nouvelles commandes à l’exportation s’est contracté pour le dix-septième mois consécutif, tandis que l’emploi et les prix à la production sont restés dans le marasme.

Il ressort que les producteurs réduisent leurs prix pour trouver des acheteurs à l’étranger, et que pour compenser la chute des exportations vers les Etats-Unis, ils se tournent vers l’Afrique et l’Asie du Sud-Est.

Tout est bon …

Pour faire monter le prix de l’or,  qui a atteint un nouveau record et qui devrait connaître son meilleur mois depuis 14 ans.

La crainte d’une éventuelle fermeture du gouvernement américain a fait monter  l’or. Les attentes croissantes de nouvelles réductions des taux d’intérêt par la FED augmentent la demande pour l’or.

Les tensions géopolitiques ont évidemment contribué à la hausse de l’or, mais ce sont surtout les achats de la part des Banques centrales qui ont propulsé le métal précieux à un nouveau sommet.

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