Une métaphore

Je viens de publier sur LinkedIn une métaphore qui m’est venue à l’esprit, alors que s’approche la rencontre entre Trump et Poutine, concernant l’Europe, et que je voulais partager en donnant une petite explication, et cela de façon tout à exceptionnel.

La métaphore

Une Europe repliée sur elle-même, comme dans l’énorme creux d’une montagne, creusée par un volcan, le dos appuyé contre le flanc de la montagne, faisant face à une partie de celle-ci qui s’effrite doucement. Elle attend, et cette attente est rythmée par la montée et la descente des flots, qui lui permettent, pendant un moment, de sortir se ravitailler.

Elle attend, ne voit plus grand-chose, et n’a déployé que de faibles moyens de défense. Non seulement elle est vulnérable par les airs, mais elle risque aussi de se faire ensevelir ou de se noyer en cas de trop forte hausse des flots.

Que représente cette métaphore ?

Le creux d’une montagne, creusée par un volcan, est à la base une image d’un abri naturel, mais aussi un lieu formé par une violence ancienne.

Cela suggère que l’Europe est repliée sur elle-même, dans une position défensive, marquée par les séquelles de crises passées (guerres, tensions internes, Brexit, etc.).

En étant dos au flanc de la montagne, cela traduit évidemment une perte de vision stratégique, une absence de projection.

En plus, cette montagne s’effrite, ce qui signifie que son environnement se délite, ce qui symbolise la fragilisation des alliances (OTAN), le déclin de l’ordre internationale et l’érosion des valeurs démocratiques.

Les flots qui montent et descendent sont les forces extérieures  (économiques, migratoires, climatiques) qui la contraignent.

Et comme elle  ne peut sortir que par intermittence, cela signifie une capacité d’action limitée.

Elle dispose de faibles moyens de défense car elle est mal préparée face aux menaces (cyber, militaires, ..)

Et le risque d’ensevelissement ou de noyade signifie qu’elle pourrait disparaître, car elle traverse une crise existentielle. Et les dangers qui la guettent sont ceux de l’inaction et de la désunion.