D’un côté, la production mondiale de céréales devrait atteindre un niveau record, et d’un autre côté, cela n’empêche pas l’indice de la FAO d’augmenter de 5,8% sur un an.

Un air de déjà-vu !
D’un côté, la production mondiale de céréales devrait atteindre un niveau record, et d’un autre côté, cela n’empêche pas l’indice de la FAO d’augmenter de 5,8% sur un an.
Indice FAO
Selon la FAO, ce record de production de céréales est lié à une forte production pour le blé, le maïs et le riz.
Concernant le blé en particulier, cette hausse s’explique par des rendements plus élevés que prévu en Inde et au Pakistan, ce qui a permis de compenser une production dans l’UE en recul à cause du temps sec.
Malgré cette récolte abondante, l’indice de la FAO a progressé, tiré par la hausse des prix de la viande, des produits laitiers et des huiles végétales.

Pour la viande, l’indice a atteint un niveau record, et à l’exception de la volaille, toutes les catégories de viande ont augmenté.
Comme pour les produits laitiers, la demande est clairement le facteur qui explique cette hausse des prix, à l’exception de la volaille qui pâtit d’une surabondance de la production.
Surprise
Alors qu’une baisse des taux était attendue de la part de la Banque centrale d’Australie, ce matin, cette dernière a décidé de laisser ses taux inchangés, avec un vote serré de 6 pour le statu quo, et 3 contre.
Pour justifier ce statu quo, le communiqué souligne que « bien que les données récentes de l’indicateur mensuel de l’IPC suggèrent que l’inflation du trimestre de juin devrait être globalement conforme à la prévision, elles étaient, à la marge, légèrement plus élevées que prévu. Le taux d’escompte étant inférieur de 50 points de base à ce qu’il était il y a cinq mois et les conditions économiques générales évoluant globalement comme prévu, le Conseil a jugé qu’il pouvait attendre un peu plus d’informations pour confirmer que l’inflation reste sur la bonne voie pour atteindre durablement 2,5 % ».
Et une phrase du communiqué pourrait tout à fait s’appliquer à la position de la FED quand on lit, que le Conseil « sera très attentif aux développements de l’économie mondiale et des marchés financiers, aux tendances de la demande intérieure et aux perspectives d’inflation et du marché du travail. Le Conseil se concentre sur son mandat, qui est d’assurer la stabilité des prix et le plein emploi, et fera tout ce qu’il jugera nécessaire pour y parvenir ».
Ce statu quo, qui n’était pas du tout attendu, a provoqué une remontée des taux obligataires, et en particulier le rendement de l’obligation à 2 ans.

Une impression de déjà-vu
Finalement, la date du 9 juillet pour conclure des accords commerciaux avec les États-Unis a été repoussée au 1er août, même si 14 pays ont reçu des lettres concernant l’augmentation des droits de douane sur leurs marchandises.
Et le fait que Trump ait déclaré que sa dernière échéance tarifaire « était ferme, mais pas à 100% », a donné le sentiment qu’un nouveau report pourrait encore avoir lieu, ce qui a rassuré les marchés boursiers asiatiques ce matin.
Concernant les 14 pays ayant reçu cette lettre, deux pays sont des partenaires importants pour les Etats-Unis, à savoir le Japon et la Corée du Sud, et sont toujours menacés de droits de douane de 25%, soit le même niveau que lors de l’annonce du 2 avril.
Comme le montre le tableau, pour les autres pays, le tarif, qui serait d’application à partir du 1er août, est aussi assez semblable à celui du 2 avril dernier.

Cette annonce concernant la Corée du Sud et le Japon a eu un impact sur les taux obligataires aux Etats-Unis, car comme il s’agit des principaux exportateurs vers les Etats-Unis, les investisseurs craignent que les droits de douane n’entraînent une hausse des prix et un ralentissement de la croissance.
Les rendements obligataires ont bondi, portés en cela par le sentiment que la FED se contentera de deux baisses de taux cette année, vu le risque de hausse des prix.

Pour éviter plus de tensions, le Trésor américain a maintenu la taille de ses émissions de cette semaine, et va vendre 58 milliards de dollars d’obligations à trois ans mardi, 39 milliards de dollars d’obligations à 10 ans mercredi et 22 milliards de dollars d’obligations à 30 ans jeudi.
Il faut dire qu’en plus du risque inflationniste, la loi budgétaire signée le 4 juillet par Trump va aggraver le déficit et alourdir la dette, et dès lors peser sur les taux obligataires.
Meilleur que prévu
Le chiffre de la production industrielle allemande, qui a augmenté de 1,2% d’un mois à l’autre, alors que les analystes prévoyaient une stagnation.
Cette production a été soutenue par une croissance de 4,9 % dans l’industrie automobile par rapport à avril et de 10,8 % dans la production d’énergie.
Mais également par une augmentation de 10 % de la production de l’industrie pharmaceutique, suite à la poursuite de l’anticipation tarifaire dans le secteur pharmaceutique.
Car il ressort que les États-Unis achètent davantage à l’Allemagne avant l’entrée en vigueur de nouveaux tarifs douaniers.
