Le dollar bat en retraite

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Il faut revenir à septembre 2021 pour voir le dollar a un aussi faible niveau par rapport à l’euro, alors qu’approche à grand pas l’échéance du 9 juillet qui clôture la pause sur les tarifs douaniers.

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Il faut revenir à septembre 2021 pour voir le dollar a un aussi faible niveau par rapport à l’euro, alors qu’approche à grand pas l’échéance du 9 juillet qui clôture la pause sur les tarifs douaniers.

Chute du dollar

Le dollar a chuté par rapport à l’euro, mais également par rapport au franc suisse avec un niveau qui n’avait plus été vu depuis août 2011, et dans une moindre mesure par rapport à un panier de devises.

Cette nouvelle baisse du dollar intervient suite à un rapport du Wall Street Journal, selon lequel Trump avait caressé l’idée de choisir et d’annoncer le remplaçant de Jerome Powell d’ici septembre ou octobre, dans le but d’affaiblir sa position.

Powell qui n’a pas varié son discours devant le Sénat malgré les nouvelles attaques de Trump, hier.

Mais cette chute est aussi liée à l’approche de la date du 4 juillet, qui devrait entériner le projet de loi du budget, qui aura comme conséquence d’aggraver le déficit, et de la date du 9 juillet.

Si le franc suisse a profité de ce recul, gardant son statut de valeur refuge par excellence, l’euro a aussi été le grand bénéficiaire, les investisseurs espérant que de nouveaux investissements massifs dans la défense et les infrastructures européennes soutiendront la croissance économique à travers le continent.

Pour revenir à Powell, il a répété à l’envi la position de statu quo de la FED, jusqu’à présent, car bien que la théorie économique puisse considérer les droits de douane comme un choc ponctuel sur les prix, « ce n’est pas une loi de la nature ».

Ce qui explique pourquoi la FED souhaite obtenir davantage d’informations sur le niveau final des droits de douane et sur la manière dont ils influencent les prix et les attentes du public en matière d’inflation avant d’abaisser davantage les coûts de l’emprunt.

Il est intéressant de noter que, même si des sénateurs s’en sont pris à Powell, le sénateur républicain de Caroline du Nord, Thom Tillis, a déclaré « je dis simplement à mes collègues que nous devons être réalistes. Les entreprises disposent d’un grand nombre d’experts qui suggèrent probablement qu’il pourrait y avoir un risque inflationniste. Nous ne nous en sommes pas encore rendu compte, mais je pense que nous devons tous rester vigilants ».

Powell a également souligné que la FED ne disposait d’aucun exemple moderne d’augmentation des droits de douane de l’ampleur de celle envisagée par Trump.

Et aussi que l’inflation étant supérieure à l’objectif de 2 % depuis environ quatre ans pourrait rendre une nouvelle flambée des prix plus susceptible de se transformer en une série de hausses de prix plus persistantes.

Après ces propos, le scénario d’une baisse des taux en septembre et une deuxième avant la fin de l’année demeure le plus probable.

Signes de ralentissement

Même si le scénario d’une récession aux Etats-Unis est faible, les signes de ralentissement de l’économie américaine s’accumulent.

Et le marché immobilier, qui s’était repris, multiplie les signes de ralentissement depuis deux mois.

Ainsi, les ventes de maisons individuelles neuves ont connu leur plus forte baisse depuis près de trois ans en mai, les taux hypothécaires élevés et l’incertitude économique croissante ayant sapé la demande.

Ces ventes ont chuté de 13,7 % en mai, soit une baisse de 6,3% en taux annuel. Conséquence, l’offre de maisons invendues sur le marché se situe à son niveau le plus élevé depuis la fin de 2007.

Au rythme des ventes de mai, il faudrait 9,8 mois pour écouler l’offre de logements neufs sur le marché, soit le niveau le plus élevé depuis septembre 2022 et en augmentation par rapport aux 8,3 mois d’avril.

Et ce n’est pas le seul indicateur qui montre que le marché immobilier ralentit. Car d’un autre côté, l’augmentation des coûts suite aux droits de douane imposés sur les matériaux importés, notamment le bois d’œuvre, l’acier et l’aluminium, limite la capacité des constructeurs à donner le coup d’envoi de nouveaux projets immobiliers.

Résultat, les permis de construire des logements individuels ont chuté à leur plus bas niveau depuis deux ans en mai.

Et selon l’enquête de la National Association of Home Builders, le moral des constructeurs de maisons individuelles a chuté à son plus bas niveau depuis deux ans et demi en juin. Selon cette dernière, il y a une augmentation de la proportion de constructeurs qui réduisent leurs prix afin de réduire le gonflement des stocks, et qui prévoient une baisse des mises en chantier de logements individuels cette année.

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