Après la hausse des prix à la consommation, c’est au tour des prix à la production, aux Etats-Unis, d’être plus fermes que prévu, alors même que la hausse des tarifs douaniers n’a pas encore eu lieu.

Les marchés ne savent pas sur quel pied danser
Après la hausse des prix à la consommation, c’est au tour des prix à la production, aux Etats-Unis, d’être plus fermes que prévu, alors même que la hausse des tarifs douaniers n’a pas encore eu lieu.
Hausse toute ?
L’indice des prix à la production a augmenté de 0.4% le mois dernier après une hausse de 0.5% en décembre, soit un taux annuel qui demeure inchangé à 3.5%. Tous ces chiffres dépassent les prévisions et, après les chiffres d’inflation, ils montrent que l’inflation ne recule absolument plus aux Etats-Unis.
Ce qui fait craindre que l’indice PCE, qui est inéluctablement impacté par l’indice des prix à la consommation et celui à la production, ne recule plus non plus, ce qui renforce le scénario d’une FED qui va poursuivre pour encore un bon moment le statu quo.
Constat inquiétant
La production industrielle dans la zone euro s’est contractée plus que prévu en décembre, indiquant que la récession de deux ans dans le secteur est loin d’être terminée.
Elle a baissé de 1.1% en décembre, avec des reculs importants en Allemagne (de 2.9%) et en Italie (de 3.1%).
Sur un an, elle affiche une baisse de 2%, avec en particulier une dégringolade de 8% de la production de biens d’équipement.
Toujours sur un an, les écarts de performance sont impressionnants dans l’UE, qui affiche un recul de 1.7%, avec des chutes importantes en Autriche, Italie et Hongrie.

En termes sectoriel, dans l’UE, la plus forte chute sur un an concerne les biens de consommation non durables avec un recul de 8.2%, suivi des biens d’investissement en baisse de 7.5%.
Le constat est inquiétant car cela montre que l’UE a terminé l’année 2024 en plein marasme, ce qui n’augure rien de bon pour 2025, avec en plus comme épée de Damoclès la hausse des tarifs douaniers.
A ce propos
Trump a chargé, jeudi, son équipe économique d’élaborer des plans visant à imposer des droits de douane réciproques à tous les pays taxant les importations américaines.
« En matière de commerce, j’ai décidé, dans un souci d’équité, d’appliquer des droits de douane réciproques, c’est-à-dire que pour tous les pays qui taxent les États-Unis d’Amérique nous le ferons aussi. Ni plus, ni moins », a déclaré Trump.
Cette directive n’a pas imposé de nouveaux droits de douane, mais a donné le coup d’envoi à ce qui pourrait être des semaines ou des mois d’enquête sur les prélèvements imposés sur les produits américains par d’autres partenaires commerciaux.
Les cibles visées sont la Chine, le Japon, la Corée du Sud et l’Union européenne.
Pour autant, Trump laisse la porte ouverte à de possibles discussions pour ajuster les droits de douane, comme il vient de le faire avec l’Inde. Après sa rencontre avec Modi, ce dernier aurait proposé de discuter de l’assouplissement des droits de douane, de l’achat d’une plus grande quantité de pétrole, de gaz et d’avions de combat américains.
Les marchés financiers ne savent vraiment pas comment réagir à cette nouvelle annonce, balançant entre le sentiment de se réjouir de voir un délai avant une hausse des tarifs, et le sentiment de crainte d’un réel embrasement d’une guerre commerciale étendue.
Révision des prévisions
Le gouvernement brésilien a réduit ses prévisions de croissance économique pour cette année à 2.3 % avec une révision à la hausse des prévisions d’inflation.
Concernant cette dernière, il s’attend à un taux de 4.8% pour cette année contre une précédente estimation à 3.6%.
Pour la croissance, il ne table plus que sur un taux de 2.5% contre un taux de 3.5% en 2024.
Ce chiffre pour la croissance demeure cependant plus optimiste que celui de la Banque centrale qui table sur une croissance de 2.1% avec un taux d’inflation qui pourrait atteindre 5.2% cette année.
Ce qui explique pourquoi elle demeure aussi restrictive et qu’elle devrait encore augmenter ses taux de 100 points de base en mars.
