Une remontée des taux longs qui peut surprendre

Mode Expresso

Faut-il y voir un signe positif, en tout cas le nouveau gouvernement français envoie un signal fort en faisant du recyclage et même de modèles obsolètes, mais pas certain que cela suffira pour relancer la machine.

Mode Lungo

Faut-il y voir un signe positif, en tout cas le nouveau gouvernement français envoie un signal fort en faisant du recyclage et même de modèles obsolètes, mais pas certain que cela suffira pour relancer la machine.

Incertitude politique

En tout état de cause, l’Europe termine l’année dans une incertitude politique dont le monde des affaires se serait bien passé.

Et la nomination d’un nouveau gouvernement en France n’a nullement rassuré car le différentiel de taux entre le Bund et l’obligation française à 10 ans est légèrement reparti à la hausse.

Car, à voir le casting, la question n’est pas de savoir si Bayrou va être censuré mais quand ?

Et même si la BCE va continuer de baisser ses taux en 2025, ce qui apportera un peu de soutien à l’économie, mais tout relatif car les taux longs risquent de ne pas beaucoup évoluer, elle le fera graduellement.

C’est en substance ce qu’a rappelé, hier, Christine Lagarde en déclarant « nous sommes très proches du moment où nous pourrons déclarer que nous avons durablement ramené l’inflation à notre objectif à moyen terme de 2 % ». Mais la prudence s’impose car « vous savez, la dernière estimation de l’inflation est de 2.2 %. Mais l’inflation des services est toujours de 3,9 % et ne bouge pas beaucoup. Elle oscille autour de 4 %. Il est en légère baisse aujourd’hui ».

Le chef de la Banque centrale irlandaise, Gabriel Makhlouf, a été dans le même sens estimant que, parlant de la possibilité d’une baisse de 0.50% des taux par la BCE, « je n’ai pas vu, et je ne vois pas pour l’instant, la nécessité d’un grand saut soudain. Nous ne voudrions pas compliquer notre objectif de stabilité des prix en procédant à ce type de réductions ».

Sur le frein

La BCE continuera bien de baisser ses taux graduellement en 2025, par contre, la FED a mis le pied sur le frein, ce qui a entrainé une remontée des taux longs aux Etats-Unis, ce qui pourrait affecter le moral des consommateurs.

Le rendement du Treasury 10 ans est ainsi revenu à son niveau le plus élevé depuis le mois de mai, preuve que les baisses de taux seront très limitées l’année prochaine.

Cette remontée des taux longs est aussi liée au sentiment que l’économie américaine continue de surperformer et qu’elle demeure solide. Nous en avons encore eu la preuve avec la publication des commandes de biens d’équipement non militaires, à l’exclusion des avions, qui ont rebondi de 0.7 % en novembre après avoir baissé de 0.1 % en octobre.

Mais, après l’euphorie de la victoire de Trump, les consommateurs américains commencent sérieusement à douter de l’impact qu’auront ses mesures. C’est ce qui explique pourquoi l’indice de confiance de Conference Board a lourdement chuté en novembre.

Selon cette enquête, 46 % des consommateurs s’attendent à ce que les droits de douane augmentent le coût de la vie. Tout en restant optimistes à l’égard du marché du travail, principal moteur de l’économie par le biais des dépenses de consommation.

Ralentissement en Grande-Bretagne

La situation en cette fin d’année ressemble un peu à celle de la zone euro pour la Grande-Bretagne.

En effet, au troisième trimestre, l’économie a fait du surplace avec une croissance nulle contre une précédente estimation à 0.1%.

Cette révision intervient après que la Banque d’Angleterre a prévu que l’économie ne croîtrait pas au quatrième trimestre.

Ce qui rejoint les données de la Confédération de l’industrie britannique qui ont montré que les entreprises s’attendaient à une baisse de l’activité et à une hausse des prix au début de l’année 2025.

En cause, en partie, les annonces du nouveau gouvernement, dont l’augmentation des cotisations de sécurité sociale pour les employeurs qui risquent d’exacerber la faiblesse de la demande.

Nouvelles mesures en Chine ?

Selon deux sources, les autorités chinoises auraient accepté d’émettre des obligations spéciales d’une valeur de 3.000 milliards de yuans (411 milliards de dollars) l’année prochaine.

Si ce chiffre est confirmé, il serait le montant le plus élevé jamais enregistré, et représenterait une forte augmentation par rapport aux 1.000 milliards de yuans de cette année.

Toujours selon ces sources, ces obligations seraient destinées à stimuler la consommation par le biais de programmes de subventions, la modernisation des équipements des entreprises et le financement d’investissements dans des secteurs de pointe axés sur l’innovation.

Ces annonces doivent cependant être relativisées, car cette émission de nouvelles dettes spéciales du Trésor l’année prochaine équivaudrait à 2.4 % du PIB en 2023. En 2007, Pékin avait levé 1.55 trillion de yuans par le biais de ces obligations, soit 5.7 % du PIB à l’époque.

Et évidemment, ces nouvelles obligations pourraient venir compenser la chute probable des exportations si Trump applique son programme.

Comme les banques seront fermées mercredi et jeudi, je vais prolonger d’un jour, et on se retrouve le lundi 30 janvier

Je vous souhaite une excellente fête de Noël en famille et de profiter de ce moment.

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