Les indices PMI avaient donné le ton, l’activité industrielle en Chine est restée bien en-deçà des attentes et les mesures de soutien n’ont pas suffi jusqu’à présent.
Légère remontée de la confiance en Europe
Les indices PMI avaient donné le ton, l’activité industrielle en Chine est restée bien en-deçà des attentes et les mesures de soutien n’ont pas suffi jusqu’à présent.
Résultats des entreprises
C’est ce qui ressort de la publication des bénéfices des entreprises industrielles, bénéfices qui affichent une hausse sur un an de 2.7% contre un taux de 11.9% en septembre.
Pour les 10 premiers mois de 2023, les bénéfices ont baissé de 7.8 % par rapport à l’année précédente, après une baisse de 9 % au cours des neuf premiers mois.
Les causes sont connues, comme les difficultés du marché immobilier, les risques liés à la dette des gouvernements locaux, le ralentissement de la croissance mondiale et les tensions géopolitiques, et les mesures de soutien n’ont eu qu’un effet très limité.
Ce chiffre a pesé sur la bourse chinoise ce matin, et stoppé net le raffermissement du yuan, car il démontre la fragilité des entreprises face à un environnement incertain.
Petite remontée de la confiance
La semaine passée, les deux indicateurs de confiance de la BNB ont connu une petite hausse, aussi bien celui des consommateurs que des entreprises.
Commençons par l’indice de confiance des consommateurs, qui affiche une légère hausse, les consommateurs se montrant plus optimistes à l’égard des perspectives économiques. Mais par contre, ils ont revu à la baisse leurs intentions d’épargne.
Concernant les entreprises, la hausse de l’indice est cosmétique, avec certes une très nette amélioration dans le secteur des services aux entreprises, mais par contre un recul dans l’industrie.
C’est clairement le secteur des services qui s’en tire mieux avec une hausse de toutes les composantes sous-jacentes, et le secteur du commerce montre aussi des signes d’amélioration.
Cette légère amélioration de la confiance des entreprises se reflète également dans l’indice IFO en Allemagne, qui affiche son troisième mois consécutif de hausse en novembre.
Mais cela c’était avant la décision de la Cour constitutionnelle qui a bloqué des investissements pour 60 milliards d’euros, avec un risque de blocage total des investissements qui pourrait entraîner une baisse de 0.50% de la croissance en 2024.
Dire que le débat fait rage en Allemagne depuis cette annonce est un euphémisme.
Mais il sera compliqué de réformer rapidement une règle inscrite dans la constitution et qui limite le déficit budgétaire structurel à 0.35% du PIB, car pour réformer cette dernière, cela nécessite une majorité des deux tiers au parlement.
Pour la CDU, dans l’opposition, il faudrait s’en tenir à la situation actuelle, ainsi que pour les Libéraux démocrates qui sont dans le gouvernement.
Mais pour les Verts, il y a urgence à réformer, car comme le déclarait le ministre de l’économie Robert Habeck, du parti des Verts, « avec le frein à l’endettement tel qu’il est, nous nous sommes volontairement attachés les mains dans le dos et nous nous lançons dans un combat de boxe ».
Inflation et réunion de l’OPEP+
Des chiffres d’inflation seront publiés cette semaine, en zone euro et aux Etats-Unis jeudi, et focaliseront les attentions vu l’extrême sensibilité à cette donnée cruciale.
Le prix du baril, encore en baisse ce matin, sera aussi au centre de toutes les attentions avec la réunion de l’OPEP+ qui devrait se tenir jeudi.
Ce recul du prix du baril est en partie lié au cessez-le-feu en vigueur dans le conflit israélo-palestinien, qui a permis la libération d’otages israéliens, mais également aux dissensions au sein de l’OPEP+.
Il semblerait cependant que les discussions auraient avancé, et que l’Arabie Saoudite et la Russie maintiendraient leur réduction durant les prochains mois, permettant aux pays africains de pouvoir légèrement augmenter leur production. Ce qui dans les faits devrait quand même conduire à une offre supérieure à la demande, ce qui explique le recul du prix du baril.