Le dôme de chaleur touche aussi les bourses

Mode Expresso

C’est un véritable dôme de chaleur qui a pesé sur les bourses cette semaine avec l’accumulation des déconvenues en Chine et la nouvelle poussée de fièvre sur les taux aux Etats-Unis.

Mode Lungo

C’est un véritable dôme de chaleur qui a pesé sur les bourses cette semaine avec l’accumulation des déconvenues en Chine et la nouvelle poussée de fièvre sur les taux aux Etats-Unis.

Le rouge domine

D’un côté, la dégradation de la situation économique en Chine s’est fortement accentuée cette semaine, avec en toile de fond un marché immobilier en pleine débandade.

Preuve de cette aggravation, Evergrande, s’est placé sous la protection du chapitre 15 devant un tribunal des faillites aux Etats-Unis.

La baisse surprise d’un taux par la Banque centrale chinoise n’a pas suffit à rassurer les opérateurs, même si elle a clairement laissé entendre qu’elle continuerait d’injecter des liquidités et qu’une baisse de ses autres taux pourrait intervenir rapidement.

Résultat, comme d’un côté la Banque centrale chinoise a baissé ses taux, mais que d’un autre côté, les taux aux Etats-Unis sont nettement repartis à la hausse, le différentiel de taux s’est sensiblement élargi, ce qui a pesé sur le yuan. Et ce qui a obligé, hier, les banques d’Etat à intervenir sur le marché des changes en vendant du dollar pour faire remonter le yuan.

Car en effet, d’un autre côté, les taux aux Etats-Unis ont connu une poussée de fièvre, ce qui a particulièrement pénalisé les valeurs technologiques plus  sensibles à la hausse des taux.

Preuve de cette tension, le taux hypothécaire à 30 ans aux Etats-Unis est passé de 6.96% la semaine passée à 7.09% cette semaine, soit son niveau le plus élevé depuis avril 2022. Tout comme d’ailleurs celui à 15 ans qui est passé de 6.34% à 6.46%.

Et cette tension sur les taux a été renforcée par le sentiment que l’économie américaine se dirigeait vers un atterrissage en douceur, et même mieux, car selon le modèle de la FED d’Atlanta, la croissance annualisée au troisième trimestre pourrait être de 5.8% contre une précédente estimation à 5%.

A propos de taux

La BOJ ne va pas s’empresser d’augmenter ses taux après la publication des chiffres d’inflation au Japon, qui montrent, pour l’indice hors alimentation, une accalmie en passant de 3.3% à 3.1%.

Et même si le taux d’inflation, hors alimentation et énergie, a progressé en passant de 4.2% à 4.3%, en l’absence de pression sur les salaires, la BOJ ne devrait pas changer de politique monétaire à court terme.

Par contre, la Banque centrale de Norvège a bien relevé son taux de 0.25% pour le porter à 4%, et elle a laissé la porte ouverte à une nouvelle hausse de la même ampleur en septembre. Son gouverneur étant on ne peut plus explicite en déclarant « si l’économie évolue comme anticipé actuellement, le taux sera relevé à nouveau en septembre ».

Avec cependant aucun impact sur la couronne norvégienne, alors que le taux à 10 ans en couronne se situe proche des 4%, soit un niveau largement supérieur aux taux allemands sur la même période.

Forte hausse des faillites

Eurostat a publié hier les chiffres des faillites dans l’UE pour le second trimestre 2023, et ils ne sont pas bons.

En effet, le nombre d’entreprises de l’Union européenne ayant fait faillite a augmenté de 8.4% lors du second trimestre 2023, par rapport au premier trimestre, soit un niveau record depuis 2015.

Dans les services, les secteurs les plus touchés ont été ceux de l’hébergement et la restauration (+23.9%),  suivi des transports et du stockage (+15,2%) et de l’éducation et des activités sociales (+10,1%).

Il faut dire que lors de la crise Covid et la crise énergétique, les gouvernements avaient pris une série de mesures pour soutenir les entreprises, et on savait que la fin de ces mesures allait inéluctablement entrainer une reprise des faillites, qui avaient été mises entre parenthèse durant cette période. Il n’est dès lors pas étonnant que le nombre de déclarations de faillites soit plus élevé au deuxième trimestre 2023 qu’au dernier trimestre 2019.

Et entre ces deux périodes, la plus grande hausse des faillites est à observer dans le secteur de l’hébergement et la restauration avec une augmentation de 82,5%, ce qui ne surprendra personne.

Par contre, toujours sur la même période, le nombre de faillites a baissé dans deux secteurs, l’industrie (-11,5%) et la construction (-2,7%).

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