Un chiffre en trompe-l’œil

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Le chiffre du PIB pour le premier trimestre aux Etats-Unis devrait montrer que l’année a commencé en force, mais ce chiffre masque le ralentissement qui s’observe depuis.

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Le chiffre du PIB pour le premier trimestre aux Etats-Unis devrait montrer que l’année a commencé en force, mais ce chiffre masque le ralentissement qui s’observe depuis.

Chiffre du PIB

Selon les estimations, le PIB devrait afficher une croissance en taux annualisé de 2% pour le premier trimestre, après une hausse de 2.6% au quatrième trimestre.

Ce chiffre ne pourra cependant pas masquer le très net ralentissement de la consommation depuis lors, ni le fait que les commandes de biens d’équipement ont reculé de 0.4%, soit le deuxième mois consécutif après un recul de 0.7% en février.

Mais si la croissance a été au rendez-vous au premier trimestre, c’est toujours grâce aux dépenses de consommation, qui devraient être bien au-deçà du 1% enregistré au quatrième trimestre.

Revers de la médaille, le chiffre du Core PCE est attendu en hausse à 4.7% contre 4.4%, ce qui devrait confirmer la hausse de 0.25% des taux la semaine prochaine de la part de la FED.

Cependant, preuve que ce chiffre du PIB est déjà dépassé, le dollar s’est de nouveau affaibli et surtout le prix du baril a fortement chuté dans la perspective d’une récession.

Hausse de 0.50%

Sans surprise, la Banque centrale suédoise a augmenté de 0.50% son taux directeur pour le porter à 3.50%, tout en reconnaissant qu’elle arrivait presque à la fin de son cycle, elle aussi.

Le communiqué est sur ce point assez explicite, « après les hausses rapides des taux directeurs au cours de l’année écoulée, la politique monétaire a un effet de resserrement sur l’économie et le directoire estime qu’après la réunion d’avril, il sera possible d’ajuster le taux directeur par petites étapes ».

Mais le fait que de nouvelles hausses soient moins probables a affaibli la couronne suédoise, d’autant plus que deux des cinq membres du comité ont voté pour une hausse moindre des taux.

A propos de taux

Les membres de la BCE continuent de marteler la nécessité d’une nouvelle hausse de taux la semaine prochaine.

Et de leurs inquiétudes sont en particulier focalisées sur l’inflation sous-jacente, comme l’a souligné le directeur de la banque centrale chypriote, Constantinos Herodotou, « nous commençons à voir les premiers signes de l’impact sur l’économie réelle et on le voit déjà dans l’inflation globale, même si l’inflation de base est rigide, donc nous devons encore travailler sur ce point ».

Ce que n’a pas contredit, le vice-président de la BCE, Luis de Guindos, en parlant d’une inflation sous-jacente « assez collante », ce qui ne fait que renforcer le scénario d’une poursuite du mouvement de hausse des taux.

D’autant plus ..

Que l’économie en Europe continue de faire mieux que résister, ce qui a incité le  gouvernement allemand à relever ses prévisions de croissance économique pour cette année à 0.4 %, contre 0.2 % précédemment.

Pour justifier cette révision, le gouvernement constate que la production industrielle, les commandes et le climat des affaires indiquent une reprise économique, ce qui signifie qu’ « une reprise graduelle est en cours, malgré un environnement toujours difficile », a déclaré le ministre allemand de l’économie, Robert Habeck.

Pour l’année prochaine, par contre, le gouvernement a revu légèrement ses prévisions à la baisse à 1.6% contre 1.8%.

Et pour corroborer cette vision plus positive, le gouvernement peut se baser sur l’indice GfK, qui mesure le moral des consommateurs allemands, et qui poursuit son redressement.

Même si le niveau reste inférieur au niveau pré-Covid, l’indice affiche sa septième hausse consécutive, et c’est le cas également sur les attentes en matière de revenus, ce sous-indice est passé de -24.3 le mois précédent à -10.7, soit la valeur la plus élevée depuis février 2022.

Donner un peu d’air

Consciente que le resserrement des règles budgétaires ne doit pas venir fragiliser la situation, la Commission européenne a proposé que, dans le cadre d’une réforme des règles budgétaires de l’UE, les gouvernements veillent à ce que la dette publique diminue en quatre ans et reste sur une trajectoire descendante pendant une décennie.

Par cette proposition, la Commission ne fixe pas d’objectif chiffré, mais vise à une réduction de la dette qui serait le résultat d’un plan quadriennal de réformes, d’investissements et de mesures fiscales qui serait convenu individuellement par la Commission et chaque gouvernement.

Et même les gouvernements pourraient bénéficier d’un délai plus long pour réduire leur dette et leur déficit s’ils mettent en œuvre des réformes qui renforcent la viabilité budgétaire, stimulent la croissance ou investissent dans des domaines prioritaires pour l’UE, tels que la transition vers une économie verte et numérique.

Cependant, le déficit public devra rester inférieur à 3 % du PIB et s’il dépasse ce plafond, il devra être réduit de 0.5 % du PIB chaque année jusqu’à ce qu’il soit en dessous de la limite.

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