Il sera impossible d’échapper aux réunions des Banques centrales cette semaine car elles vont se succéder et s’enchainer …
Elections, tapering et déboires
Il sera impossible d’échapper aux réunions des Banques centrales cette semaine car elles vont se succéder et s’enchainer avec évidemment en point de mire celle de la FED.
Réunions des Banques centrales
En dehors donc de la réunion de la FED, mardi et mercredi, nous aurons les réunions de la BOJ, BOE, Banque Nationale Suisse, de Norvège, d’Indonésie, des Philippines, de Taïwan, du Brésil, d’Afrique du Sud, de Turquie et de Hongrie.
Et à côté de cela, il y a les élections ce lundi au Canada, où la position de Justin Trudeau est très incertaine, et rien ne permet de garantir qu’il va gagner son pari d’avoir organisé des élections anticipées. Et bien évidemment, les élections allemandes qui se profilent avec, comme le montre le graphique, un SPD qui creuse l’écart.
Dans le lot des réunions des Banques centrales, le statu quo sera de mise pour la BOJ et la BNS, sans le moindre doute, alors que pour les autres c’est nettement plus incertain.
Pour la FED, la question du tapering sera débattue même si le recul des indicateurs de confiance a jeté le trouble. Alors que la hausse des ventes de détail avait rassuré, le recul de l’indice de confiance des consommateurs de l’Université de Michigan vient compliquer la situation. Comme le montre le graphique, le moral des consommateurs américains se tasse à cause en grande partie de la hausse des prix.
Comme en plus le marché de l’emploi reste très perturbé, la FED est prise entre la nécessité de tenir compte de la hausse de l’inflation et le risque d’un ralentissement, ralentissement qui pourrait être accentué en cas de trop forte remontée des taux. Comme souligné vendredi, le dollar a déjà commencé à intégrer le tapering et continue de se renforcer entre autres par rapport à l’euro comme le montre le graphique.
Par contre, la Banque centrale de Norvège devrait être la première Banque centrale du G20 à remonter ses taux en faisant passer son taux directeur de 0% à 0.25%.
La Banque centrale du Brésil devrait continuer sur sa lancée et devrait donc encore augmenter de 100 points de base son taux directeur pour le porter à 6.25%, malgré donc le fait qu’elle a déjà augmenté de 325 points de base ce dernier cette année.
Et elle devrait poursuivre sur sa lancée dans les mois qui viennent avec des perspectives de voir le taux aller jusqu’à 8.5% au milieu de l’année prochaine.
Les déboires d’Evergrande
Comme le montre le graphique, le cours de l’action s’est effondré et a entrainé ce matin à la baisse l’indice de la bourse de Hong Kong. Evergrande est à court de liquidité et n’arrive pas à honorer 120 millions de dollars de coupons sur des obligations sur un montant de dettes qui s’élèvent à 300 milliards de dollars.
Toute la question est de savoir s’il y a un risque systémique à laisser Evergrande tomber en faillite ou si les autorités vont devoir injecter des liquidités pour éviter un effet boule de neige.
A chacun ses déboires
La secrétaire d’État au Trésor américain, Janet Yellen, a lancé dimanche un nouvel appel au Congrès pour qu’il relève le plafond de la dette fédérale, affirmant qu’un défaut de paiement de la dette américaine déclencherait une crise financière historique.
Pour rappel, le défaut de paiement pourrait survenir en octobre, lorsque le Trésor aura épuisé ses réserves de liquidités et sa capacité d’emprunt extraordinaire dans le cadre de la limite d’endettement de 28 400 milliards de dollars.
Pour le moment, tous les regards sont tournés vers la réunion de la FED, et la question du début du tapering, mais en cas de défaut de paiement cette question deviendrait totalement dérisoire. L’économie américaine ne peut pas se permettre de voir une envolée des taux longs et une baisse de son rating dans le contexte actuel, et cela risquerait de replonger le pays dans une nouvelle crise.