Il y a encore un espoir, mais ténu

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Pour le moment, on peut encore laisser aux dirigeants européens le bénéfice du doute, car ….

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Dramatic spring scene on the flowers farm. Colorful sunset in Netherlands, Europe. Fields of blooming hyacinth flowers in Holland.

Pour le moment, on peut encore laisser aux dirigeants européens le bénéfice du doute, car les discussions se poursuivent et après une nuit marathon elles devraient reprendre à 16 h.

Un accord encore possible ?

Après trois jours d’intenses négociations, il faut évidemment espérer qu’un accord sera trouvé sinon cela sera une véritable catastrophe pour l’UE et son avenir. Le blocage semble cependant extrêmement important puisque trois journées de négociations n’ont pas fait beaucoup bouger les lignes pour ce que l’on en sait à ce stade.

Il semblerait que les « frugaux » ne veulent pas aller au-delà d’un montant de 350 milliards d’euros contre 500 milliards au départ, et que la Hongrie ne veut pas que les fonds soient conditionnés au respect de conditions relatives de l’état de droit.

Pour le moment, les marchés ont laissé le bénéfice du doute avec un euro inchangé par rapport au dollar, des taux et des spreads inchangés (voir le graphique du spread de l’Italie).

Il y a encore de l’espoir donc entretenu ce matin par le chancelier autrichien, Sebastian Kurz, qui a déclaré sur Twitter : “les négociations difficiles viennent de s’achever et nous pouvons être très satisfaits du résultat d’aujourd’hui. Nous continuerons dans l’après-midi”.

Au Japon, pas de rebond

Après une chute de 28.3% en taux annuel en mai, les exportations japonaises affichent toujours un recul à deux chiffres de 26.2%. La chute vers les Etats-Unis est la plus importante avec un recul de 46.6%. En cause une baisse de 63.3% des exportations de voitures, de 58.3% des pièces automobiles et de 56% des moteurs d’avions.

Les exportations vers la Chine n’ont reculé que de 0.2% et vers l’UE de 28.4%.

Mais en plus la demande intérieure ne montre aucun signe de relance avec un recul de 14.4% des importations.

Taux inchangés

Les autorités monétaires en Chine se donnent du temps et ont décidé de laisser inchangés les taux de prime rate à 1 an à 3.85% et celui à 5 ans à 4.65%.

Ce statu quo était attendu compte tenu de l’amélioration des données économiques, et on peut s’attendre, qu’après une phase d’assouplissement monétaire importante, elles mettent en place des programmes plus ciblés pour aider les secteurs de l’économie qui sont encore en difficulté.

Les autorités monétaires veulent à tout prix éviter qu’un excès de stimulation ne conduise à une augmentation de la dette et des risques financiers.

Cette prudence est en tout cas bien accueillie par les marchés avec une hausse significative de la bourse de Shanghai et un yuan qui continue de se renforcer comme le montre le graphique.

Signaux contradictoires

Il est toujours très difficile de se faire une idée de la situation économique aux Etats-Unis tellement les chiffres sont contradictoires.

D’un côté, et alors qu’il était attendu en hausse, l’indice de confiance des consommateurs de l’Université de Michigan a connu un recul en passant de 78.1 à 73.2.

D’un autre côté, le marché immobilier montre de sérieux signes de reprise avec une hausse de 2.1% des demandes de permis de bâtir et une hausse de 17.3% des mises en chantier au mois de juin.

Plusieurs tendances se dessinent et sont relatives à la crise du Covid-19. D’une part, la demande des permis est principalement observée en banlieue et dans les zones rurales. Et d’autre part, on observe une forte demande pour les maisons unifamiliales.

Le paradoxe vient aussi du fait que cette hausse de la demande s’observe alors que 32 millions d’Américains touchent aujourd’hui le chômage. Mais il faut dire aussi que le taux d’emprunt hypothécaire à 30 ans est tombé à 2.98%, soit son niveau le plus bas depuis 1971.

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