Matières premières en montagnes russes

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Nouvelles sanctions contre la Russie, avec à la clef une hausse du prix du baril, recul de l’or, mais hausse de l’aluminium, le marché des matières premières est chahuté ces derniers jours.

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Nouvelles sanctions contre la Russie, avec à la clef une hausse du prix du baril, recul de l’or, mais hausse de l’aluminium, le marché des matières premières est chahuté ces derniers jours.

Marché chahuté

En décidant de prendre des sanctions contre Lukoil et Rosneft, deux compagnies pétrolières russes, Trump a mis ses menaces à exécution. Les 27 devraient décider d’un dix-neuvième paquet de mesures contre la Russie lors du sommet qui se tient aujourd’hui à Bruxelles.

Ces annonces ont provoqué une remontée du prix du baril de pétrole, mais auront un effet limité tant que d’autres pays continueront à acheter du pétrole russe.

Et sans jeu de mots, ce sont un peu les montagnes russes sur le marché des matières premières, avec entre autres, une correction de l’or après sa forte hausse sur l’année et même sur ces derniers jours. Prises de bénéfices et espoir d’un accord entre la Chine et les Etats-Unis expliquent en partie cette correction.

En revanche, le prix de l’aluminium a atteint son plus haut niveau depuis plus de trois ans sur des inquiétudes concernant les pénuries potentielles après l’incident dans une fonderie en Islande.

Le cuivre, après avoir connu un rallye essentiellement provoqué par les spéculateurs, a connu aussi une petite correction. 

Soulagement pour la BoE

Finalement, l’inflation en Grande-Bretagne est restée inchangée à 3,8%, ce qui a relancé les perspectives de baisse de taux de la part de la BoE.

Et même l’inflation dans le secteur des services est également restée inchangée à 4,7% en septembre, alors que le marché tablait sur un taux de 4,9%.

Le résultat ne s’est pas fait attendre, la probabilité d’une baisse des taux en décembre a significativement augmenté, entraînant une baisse du rendement de l’obligation à 2 ans.

Mais le soulagement est quand même limité, car avec une inflation à 3,8%, et qui devrait mettre du temps à refluer, elle reste très éloignée de l’objectif de la Banque centrale.

D’ailleurs, Rachel Reeves, la chancelière de l’Échiquier, s’est déclarée insatisfaite et a laissé entendre qu’elle préparait des mesures dans son budget pour aider à réduire le coût de la vie.

Elle a ainsi déclaré, « depuis trop longtemps, notre économie semble bloquée, les gens ayant l’impression de donner plus et de recevoir moins. Cela doit changer. Nous tous, au sein du gouvernement, avons la responsabilité d’aider la Banque d’Angleterre à réduire l’inflation. Je suis déterminée à faire en sorte que nous soutenions les personnes qui ont du mal à faire face à la hausse des factures et au coût de la vie ».

La Chine, premier partenaire

La Chine est devenue le premier partenaire commercial de l’Allemagne au cours des huit premiers mois de cette année, selon les données préliminaires de l’office allemand des statistiques.

Les États-Unis étaient devenus le premier partenaire commercial de l’Allemagne en 2024, mettant fin à une période de huit ans au profit de la Chine, mais cette prédominance n’a pas duré bien longtemps avec la hausse des droits de douane américains.

Clairement, ces derniers ont pesé sur les exportations allemandes vers les États-Unis, qui ont chuté de 7,4 % au cours des huit premiers mois de l’année par rapport à 2024.  Et la tendance s’est même accélérée, puisqu’en août, elles ont chuté de 23,5 % en taux annuel.

Mais ce qui sans doute le plus interpellant et le plus inquiétant, c’est que les exportations allemandes vers la Chine ont également chuté, de 13,5% en taux annuel sur les huit premiers mois de cette année.

Et qu’en revanche, les importations en provenance de Chine ont augmenté de 8,3% sur la même période, et en plus, qu’elles se font à des prix de dumping.

Hausse du moral des consommateurs

Selon le baromètre de la BNB, la confiance des consommateurs en Belgique continue de progresser en octobre.

Et de façon un peu étonnante, pour le troisième mois d’affilée, la confiance des consommateurs s’est hissée à un nouveau sommet depuis le début de l’année.

Cette hausse est un peu surprenante compte tenu des perspectives moins favorables quant à la situation économique en Belgique, mais s’explique par une nette diminution de la crainte du chômage de la part des consommateurs.

Cet indice a été publié évidemment avant l’annonce de l’échec des négociations au fédéral, échec qui fait craindre un blocage alors que nous avons besoin de réformes en profondeur.

La Chine avance ses pions, les Etats-Unis imposent leur vision, et les gouvernements en Europe tergiversent, palabrent indéfiniment, manquent de vision et de courage.

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