Pendant que la planète chauffe, les marchés l’ignorent

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Plus les signes du changement climatique s’accentuent, plus Trump s’enfonce dans le déni ou le mépris, et soyons honnêtes, alors que le reste du monde tergiverse.

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Plus les signes du changement climatique s’accentuent, plus Trump s’enfonce dans le déni ou le mépris, et soyons honnêtes, alors que le reste du monde tergiverse.

Etude du Bureau du Plan

Le Bureau du Plan a publié hier une étude, dont le constat est clair. Et je cite les premières lignes : « le réchauffement climatique pourrait faire perdre à la Belgique jusqu’à 5 % de son PIB d’ici 2050, entraînant une détérioration de ses finances publiques ».

L’étude a essayé de mesurer l’impact différent que pourrait avoir les risques chroniques, à savoir une augmentation graduelle des températures, et les risques aigus, ceux émanant des catastrophes naturelles.

Concernant les coûts des risques chroniques, le Bureau du Plan estime que « la perte de PIB d’ici 2050 se situerait autour de 2,8% pour un scénario de réchauffement de 2°C à la fin du siècle et autour de 5% pour un scénario de réchauffement de 3°C à la fin du siècle ».

Pour les risques aigus, le Bureau du Plan reconnaît qu’il est beaucoup plus compliqué d’en chiffrer les impacts, vu leur caractère imprévisible, mais constate que « les catastrophes liées au changement climatique sont de plus en plus fréquentes et coûtent de plus en plus cher à la collectivité. Entre 1975 et 2025, le nombre d’événements extrêmes a doublé en Belgique, et leur coût financier a augmenté d’un tiers ».

Cette étude menée en collaboration avec le bureau Cerac est une première approche comme le souligne Luc Bas, Directeur du Cerac: « le rapport illustre l’impact considérable que le changement climatique aura sur l’économie belge et, par conséquent, sur les finances publiques. Il s’agit d’une sous-estimation, car l’impact indirect sur les soins de santé, la sécurité sociale, etc. n’a pas été pris en compte. Dans une prochaine étape, nous examinerons plus en détail comment éviter ces coûts élevés grâce à des mesures de résilience adéquates présentant des avantages réels pour l’économie belge. »

Recul inquiétant

Alors que les indices PMI semblaient indiquer une stabilisation de la situation économique en zone euro, l’indice IFO en Allemagne est venu doucher les espoirs.

En effet, le moral des entrepreneurs allemands s’est détérioré de manière inattendue en septembre, tous secteurs confondus à l’exception de la construction.

Ce recul est inquiétant alors que l’économie allemande a connu au deuxième trimestre une contraction de 0,3% de son PIB, et que l’on pouvait espérer dès lors un rebond au troisième trimestre.

Cela confirme que ce n’est plus le Nord de l’Europe qui tire la croissance dans la zone euro, mais le Sud, ce qui est quand même une sacrée revanche.

Hausse du taux à 2 ans

Le rendement de l’obligation japonaise à 2 ans a atteint son niveau le plus élevé depuis juin 2008.

Cette hausse intervient après la publication du compte rendu de la réunion de juillet de la BOJ, où certains membres du conseil d’administration ont appelé à la reprise des hausses de taux d’intérêt.

Cette prise de position de la part de certains des membres s’est exprimée plus nettement encore lors de la réunion de septembre, au cours de laquelle, deux membres du conseil se sont opposés à la décision de la BOJ de maintenir les taux d’intérêt à 0,5 %, réclamant en vain une hausse à 0,75 %.

Dans le compte rendu de juillet, un des membres a estimé « le taux directeur de la BOJ est inférieur au niveau considéré comme neutre, les prix restant relativement élevés et l’écart de production se situant récemment autour de zéro. Dans une telle situation, il est approprié pour la BOJ de ramener le taux directeur à son niveau neutre dans la mesure du possible ».

Cette intervention n’a pas été la seule, plusieurs autres avis ont également appelé à des hausses de taux en temps opportun, l’un d’entre eux affirmant que la BOJ pourrait envisager une nouvelle hausse d’ici la fin de l’année si l’impact des droits de douane américains s’avère limité.

Jusqu’à présent, le gouverneur s’est montré prudent et estime que la BOJ devait attendre plus de données avant une nouvelle hausse des taux.

Ces discussions ont renforcé le scénario d’une hausse des taux en octobre, d’autant plus possible que la FED devrait encore procéder à une baisse des taux lors de sa réunion d’octobre.

A propos de réunion de Banque centrale, la Banque nationale suisse se réunit ce jeudi et devrait laisser ses taux inchangés à 0%. Son gouverneur a laissé entendre que basculer de nouveau en territoire négatif n’interviendrait qu’en cas de nette dégradation de la situation.

Mise en œuvre

L’administration américaine a déclaré hier qu’elle mettait officiellement en œuvre l’accord commercial entre les Etats-Unis et l’UE, confirmant qu’un taux de droit de douane de 15 % pour les automobiles et les pièces automobiles de l’UE entrait en vigueur le 1er août avec effet rétroactif.

La notification américaine précise également que des centaines de produits en provenance de l’UE sont exemptés des nouveaux droits de douane à savoir, tous les avions et pièces d’avions, ainsi que les produits pharmaceutiques génériques, leurs ingrédients et leurs précurseurs chimiques.

A cela il faut ajouter les exportations de graphite, de nickel, des terres rares, de magnésium et certains autres métaux, ainsi que des centaines de composants électroniques et mécaniques utilisés dans la production d’avions.

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