Incertitude inhabituellement élevée

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La FED a révisé à la baisse ses prévisions de croissance, mais à la hausse celles concernant l’inflation, tout en maintenant son scénario de deux baisses de taux cette année.

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La FED a révisé à la baisse ses prévisions de croissance, mais à la hausse celles concernant l’inflation, tout en maintenant son scénario de deux baisses de taux cette année.

Incertitude inhabituellement élevée

C’est en ces termes que Powell a qualifié la situation de l’économie américaine, ce qui place les décideurs de la Banque centrale dans une grande expectative.

Et il ne s’est pas voilé la face en déclarant « il est vraiment difficile de savoir comment les choses vont se passer. Nous comprenons que le sentiment est assez négatif en ce moment, et cela est probablement lié à l’agitation au début d’une administration qui apporte de grands changements ».

Tout en soulignant que la FED allait surveiller attentivement, au cours des prochains mois, la répercussion de toutes ces mesures sur les prix à la consommation, force est de constater que, jusqu’à présent, les mesures à plus long terme n’ont pas beaucoup bougé.

Dès lors, pour le moment, compte tenu du marché de l’emploi qui demeure solide, « nous ne sommes pas pressés d’agir », a déclaré Powell.  « Notre politique actuelle est bien positionnée pour faire face aux risques et aux incertitudes auxquels nous sommes confrontés […]. La bonne chose à faire est d’attendre une plus grande clarté sur l’évolution de l’économie ».

Ce qui n’empêche pas la FED d’avoir revu à la hausse ses prévisions d’inflation à 2.7% fin de cette année, contre 2.5% précédemment. Et elle a également revu à la baisse les perspectives de croissance économique pour cette année, à 1.7 % contre 2.1 % précédemment.

Cette révision à la baisse de la croissance n’a pas concerné uniquement cette année, mais également les deux prochaines années.

Malgré sa révision à la hausse de l’inflation, la FED maintient ses prévisions de deux baisses de taux cette année, compte tenu du risque de détérioration du marché de l’emploi. Cette confirmation a été saluée par les marchés boursiers, et les rendements obligataires ont légèrement reculé.

Cette perspective de baisse de taux a projeté l’or à un nouveau record historique, déjà fortement soutenu par le contexte de tensions géopolitiques et économiques persistantes.

Dernière information, elle a également annoncé qu’elle ralentirait la réduction en cours de son bilan de 6.81 billions de dollars, décision à laquelle s’est opposé le gouverneur de la FED, Chris Waller.

Autres réunions

Pour revenir deux secondes à la réunion de la BOJ, hier, qui avait aussi adopté le statu quo, tout en mettant en garde aussi sur le haut degré d’incertitude, le gouverneur Kazuo Ueda a déclaré « les conditions des salaires et des prix au Japon sont en bonne voie, peut-être même plus fortes que prévu. Mais l’incertitude des perspectives américaines et mondiales rend difficile l’évaluation de l’impact potentiel sur l’économie japonaise ».

Et  « c’est pourquoi nous aimerions examiner les données à venir au début du mois d’avril, afin de reconsidérer nos prévisions ».

Mais le scénario d’une nouvelle hausse des taux en juillet demeure car, selon Ueda, « les résultats des négociations salariales de la semaine dernière ont été un peu plus positifs que prévu. Certains membres du conseil d’administration ont souligné la nécessité d’être attentifs aux risques de hausse des prix ».

La Banque centrale du Brésil a, une nouvelle fois, augmenté ses taux de 1%, pour porter son taux de référence à 14.25%, tout en annonçant que « le  Comité prévoit un ajustement de moindre ampleur lors de la prochaine réunion, si le scénario évolue comme prévu ».

Sans surprise, dans son communiqué, la Banque centrale a souligné que l’environnement mondial restait difficile en raison de la politique et des perspectives économiques des États-Unis, en particulier l’incertitude entourant la politique commerciale et ses effets.

Alors que l’on attend un statu quo de la part de la Banque d’Angleterre et de la Banque centrale suédoise, seule la Banque Nationale Suisse devrait encore baisser ses taux pour les ramener à 0.25%.

Digne d’une dictateur

L’arrestation du maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, principal rival d’Erdogan a été perçu comme une véritable tentative de coup d’État et a provoqué une onde de choc qui va bien au-delà de la Turquie.

Cette arrestation est une nouvelle preuve que le régime en place bafoue les règles de la démocratie et que les risques d’une dérive autoritaire ont encore un peu plus augmenté.

Cette annonce a provoqué une chute de la lire turque par rapport au dollar, en touchant un record à 42 pour un dollar, avant de se reprendre un peu, ainsi qu’une chute de 9% de l’indice boursier.

Pour tenter d’enrailler cette chute, qui vient complètement mettre à mal la politique d’assouplissement de la Banque centrale, cette dernière a vendu au moins pour 5 milliards de devises.

En dehors du fait que cette chute de la devise va sans doute obliger la Banque centrale à ne plus pouvoir baisser ses taux pour l’instant, les investisseurs risquent de se désengager du pays accentuant encore un peu plus la chute de la devise.

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