Simplifier, rendre plus agile, plus indépendante, renforcer le marché intérieur, mettre en place rapidement le marché des capitaux, l’Europe doit avancer au pas de charge pour sa survie.

L’Europe doit se prendre en main
Simplifier, rendre plus agile, plus indépendante, renforcer le marché intérieur, mettre en place rapidement le marché des capitaux, l’Europe doit avancer au pas de charge pour sa survie.
Simplifier
Les mesures annoncées par la Commission, hier, ont comme objectif de réduire les charges d’administratives d’au moins 25%, et d’au moins 35% pour les PME, jusqu’à la fin de son mandat.
Ursula von der Leyen a déclaré, hier, en présentant ces mesures : « Simplification promise, simplification réalisée ! Nous présentons notre première proposition de simplification en profondeur. Les entreprises de l’UE bénéficieront de règles rationalisées en matière d’information sur la finance durable, de diligence raisonnable en matière de développement durable et de taxonomie. Cela facilitera la vie de nos entreprises tout en nous permettant de maintenir le cap sur nos objectifs de décarbonisation. Et d’autres simplifications sont à venir”.
Quelles sont les grandes simplifications annoncées par la Commission ?
- Retirer environ 80 % des entreprises du champ d’application de la directive CSRD.
- Repousser de deux ans (jusqu’en 2028) les exigences de rapport pour les entreprises actuellement dans le champ d’application du CSRD.
- Réduire la charge des obligations de déclaration de la taxonomie de l’UE et la limiter aux plus grandes entreprises.
- Simplifier le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF)
- Et exempter les petits importateurs des obligations liées au mécanisme d’ajustement aux frontières pour le carbone, principalement les PME et les particuliers
- Simplifier les règles pour les entreprises qui restent dans le champ d’application du CBAM
A côté de cela, la Commission entend proposer une série de modifications visant à simplifier et à optimiser l’utilisation de plusieurs programmes d’investissement, notamment InvestEU, EFSI et autres.
L’ensemble de ces annonces est une avancée, mais il faut agir vite et aller au-delà d’un dépoussiérage des textes et règlementations si l’Europe veut s’imposer et assumer son destin.
L’Europe est à un tournant, et après la crise Covid et la guerre en Ukraine, elle doit affronter une troisième crise de taille, celle de sa prise d’indépendance complète par rapport aux Etats-Unis.
Et l’enjeu est évidemment énorme quand vous avez vécu sous perfusion pendant une aussi longue période et les besoins financiers sont à la hauteur des défis.
Dans le cadre du rôle que devraient jouer les Européens pour éviter de voir la Russie être tentée par de nouvelles agressions, selon les analystes, il faudrait que l’UE dispose de 300.000 soldats en plus et qu’elle augmente ses dépenses annuelles en matière de défense de 250 milliards d’euros, soit environ 3.5 % du PIB à court terme.
Selon l’institut Bruegel, les nouveaux emprunts conjoints de l’UE s’élèveraient alors à 625 milliards d’euros d’ici 2030, et cela évidemment sans compter les montants nécessaires pour que l’Europe rattrape son retard dans l’IA, l’informatique quantique, …
Finalement, grâce à Trump et à Poutine, l’Europe pourrait alors devenir une véritable force militaire et économique capable de rivaliser avec les Etats-Unis et la Chine et porter les valeurs démocratiques dans un modèle unique.
Perte de confiance
Manifestement, les marchés commencent à perdre confiance dans la croissance américaine et commencent à redouter la publication des indicateurs économiques.
Dernier en date, les ventes de maisons individuelles neuves ont baissé plus que prévu en janvier, suite à des taux hypothécaires toujours élevés, et alors même que les licenciements massifs dans l’administration pourraient affecter le marché immobilier dans certains districts autour des grands centres administratifs.
Les ventes de logements neufs ont en effet chuté de 10.5 % le mois dernier, chute en partie qui s’explique aussi par les conditions hivernales extrêmes.
Mais il faut aussi reconnaitre que les prix de l’immobilier ont augmenté, et avec la hausse des taux hypothécaires, cela a découragé les ménages.
Car malgré la baisse des taux de la part de la FED, le taux hypothécaire à 30 ans n’a plus reculé et compte tenu du fait que l’inflation reste prégnante dans l’économie et des craintes de reprise de cette dernière, les taux hypothécaires devraient rester élevés à l’avenir.

Ce qui interpelle, c’est que la semaine dernière, les ventes de logements existants ont chuté en janvier et la construction de maisons individuelles a plongé.
Autre constat, en janvier, le stock de logements neufs a augmenté de 1.4 % pour atteindre 495.000 unités, soit le niveau le plus élevé depuis décembre 2007.
