La guerre commerciale est déclarée

Mode Expresso

La guerre commerciale est déclarée et les premières réactions des marchés sont évidemment très négatives avec une chute du Nikkei et des futures dans le rouge pour les bourses européennes.

Mode Lungo

La guerre commerciale est déclarée et les premières réactions des marchés sont évidemment très négatives avec une chute du Nikkei et des futures dans le rouge pour les bourses européennes.

Guerre commerciale

Trump l’avait annoncé, et est passé à l’acte avec l’imposition de droits de douane de 25% au Canada et au Mexique et de 10% à la Chine, avec des mesures de rétorsion déjà annoncées par le Canada.

Si le dollar s’est renforcé par rapport à la majorité des devises, après cette décision de Trump, les trois devises des pays concernés ont chuté encore plus lourdement, en particulier le dollar canadien.

Mais si la situation est très négative pour le Canada, elle l’est aussi pour le consommateur américain qui va encaisser ces hausses de prix.

Le Canada et la Chine ont déjà annoncé qu’ils se tourneraient vers l’OMC et le  Premier ministre Justin Trudeau a également encouragé dimanche les Canadiens à boycotter les produits américains.

Pour justifier cette hausse, Trump a déclaré une urgence nationale en vertu de deux lois, la loi sur les pouvoirs économiques d’urgence internationale et la loi sur les urgences nationales, qui confèrent au président des pouvoirs étendus pour imposer des sanctions afin de faire face aux crises.

Par contre, Trump n’a imposé qu’un droit de douane de 10 % sur les produits énergétiques en provenance du Canada, car les importations de pétrole brut représentaient environ un quart de toutes les importations américaines en provenance du Canada.

Même si cette guerre commerciale était crainte, le fait que Trump soit passé à l’acte, accusant ces trois pays d’être responsables de l’entrée du fentanyl sur le territoire américain, provoque énormément d’inquiétudes et d’incertitudes.

Enfin

Pour rappel, une de mes prévisions pour 2024 concernait notre gouvernement en Belgique, et j’avais écrit « je table sur 263 jours avant d’avoir un gouvernement fédéral ».

Et c’est après 236 jours que nous avons enfin un gouvernement, avec évidemment beaucoup d’interrogations sur les mesures qui vont être prises, et sur aussi certains noms qui composent ce nouveau gouvernement.

Nous aurons l’occasion de revenir sur le programme de ce gouvernement, et un élément qui devra être pris en considération c’est le niveau élevé de l’inflation en Belgique.

Les chiffres d’inflation sont attendus ce matin pour la zone euro et nous aurons alors le positionnement de la Belgique par rapport aux autres pays. A priori, pour la zone euro, l’inflation devrait rester assez stable attendue à 2.4% pour l’inflation globale comme le mois passé et à 2.6% contre 2.7%  pour l’inflation sous-jacente.

Pour revenir à la Belgique, l’inflation est passée de 3.16% à 4.08%, et l’inflation sous-jacente de 2.91% à 3.14%.

Cette divergence de l’inflation par rapport à nos proches voisins met évidemment à mal la position de nos entreprises qui exportent et en cas de guerre commerciale, la situation sera encore plus lourde de conséquences pour une économie tournée vers l’exportation.

Inflation plus élevée ?

C’est évidemment le grand risque qui menace l’économie américaine avec la mise en place de droits de douane.

Ce qui devrait inciter la FED à une extrême prudence comme l’a souligné Michelle Bowman, gouverneure de la FED, avant cette annonce. Elle estime que « l’inflation de base reste élevée, mais je m’attends à ce qu’elle se modère encore cette année. Même avec cette perspective, je continue à voir des risques de hausse de l’inflation ».

Et de préciser sa position « je préférerais que les ajustements futurs du taux directeur soient progressifs. Nous devrions prendre le temps d’évaluer soigneusement les progrès accomplis dans la réalisation de nos objectifs en matière d’inflation et d’emploi ».

Elle a ajouté que la FED avait aussi besoin « d’obtenir des éclaircissements sur les politiques de l’administration et leurs effets sur l’économie. Il sera très important d’avoir une meilleure idée des politiques actuelles et de la manière dont elles seront mises en œuvre, ainsi qu’une plus grande confiance dans la manière dont l’économie réagira ».

Et elle a terminé sur une mise en garde « je continue de craindre que l’assouplissement des conditions financières au cours de l’année écoulée n’ait contribué à l’absence de progrès en matière de ralentissement de l’inflation. Compte tenu de la vigueur persistante de l’économie et du fait que les prix des actions sont nettement plus élevés qu’il y a un an, il semble peu probable que le niveau global des taux d’intérêt et des coûts d’emprunt exerce une contrainte significative ».

Ses propos ont été tenus avant la publication du chiffre du Core PCE, qui est venu confirmer que le statu quo de la FED avait tout son sens en l’absence de recul de l’inflation.

Non seulement l’inflation a augmenté, mais les dépenses de consommation ont augmenté, ce qui montrent une économie solide … jusqu’à présent, la suite est moins certaine car la hausse des droits de douane pèseront sur ces dépenses.

L’indice des prix des dépenses de consommation personnelle (PCE) a augmenté de 0.3 % en décembre contre 0.1% en novembre, soit un taux annuel qui est passé de 2.4% à 2.6%.

En excluant les composantes volatiles de l’alimentation et de l’énergie, l’indice des prix PCE a augmenté de 0.2 % contre 0.1% en novembre, soit un taux annuel inchangé à 2.8%.

Les craintes concernant les droits de douane ont poussé les consommateurs à faire des réserves de marchandises pour éviter une hausse des prix, ce qui explique pourquoi les dépenses de consommation ont augmenté de 0.7 % en décembre, après une révision à la hausse de 0.6 % en novembre.

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