La BOJ a fait un pas de plus, sans tension

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La Banque du Japon a bien augmenté ses taux ce matin, portant ces derniers à leur plus haut niveau depuis 17 ans, sans provoquer de turbulences sur les marchés financiers.

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La Banque du Japon a bien augmenté ses taux ce matin, portant ces derniers à leur plus haut niveau depuis 17 ans, sans provoquer de turbulences sur les marchés financiers.

Hausse des taux

Il faut dire que ce n’était pas une surprise et qu’elle avait retardé cette décision d’un mois en espérant un contexte plus apaisé.

Elle a relevé son taux de 0.25% pour le porter à 0.50%, décision prise à 8 voix contre 1.

Le communiqué souligne que « la probabilité d’atteindre les objectifs de la BOJ s’est accrue, de nombreuses entreprises ayant déclaré qu’elles continueraient à augmenter régulièrement les salaires lors des négociations salariales annuelles de cette année. L’inflation sous-jacente se rapproche de l’objectif de 2 % de la BOJ ».

Et clairement, elle n’en restera pas là, ne modifiant pas ses orientations sur la politique future, affirmant qu’elle continuera à relever les taux d’intérêt si ses prévisions en matière d’économie et de prix se concrétisaient.

D’autant plus que dans son rapport, la BOJ prévoit maintenant que l’inflation de base atteindra 2.4 % au cours de l’exercice 2025 avant de ralentir à 2.0 % en 2026, contre un taux de 1.9% précédemment pour les deux années.

Et que « en ce qui concerne les négociations salariales annuelles de cette année, les entreprises ont exprimé de nombreux points de vue selon lesquels elles continueront à augmenter les salaires de manière régulière », indique le rapport.

Et à propos de l’inflation, ce matin, le chiffre a été publié, un peu avant la fin de la réunion de la BOJ, affichant, pour l’indice de base, un taux annuel de 3%, soit son niveau le plus élevé depuis 16 mois, après un taux de 2.7% en novembre.

L’indice excluant les aliments frais et les carburants, a augmenté de 2.4 % en décembre, stable par rapport au mois passé.

Compte tenu du communiqué et des différentes données, la BOJ laisse clairement la porte ouverte à une nouvelle hausse de taux de 0.25% encore cette année.

Et comme signalé, cette décision n’a pas provoqué la moindre tension, ni sur le Nikkei, ni sur le yen qui est resté relativement stable par rapport au dollar.

L’une l’augmente, l’autre le baisse

La Banque centrale de Turquie a abaissé pour la deuxième fois son taux directeur de 2.50% pour le porter à 47.50%.

Mais après ces deux baisses, elle devrait maintenir une politique monétaire stricte parce que l’inflation devrait se redresser un peu en début d’année avant de reprendre sa tendance baissière.

Malgré cette prudence et l’absence d’un assouplissement débridé, la lire reste sous pression par rapport au dollar et n’a pas encore trouvé un point de stabilisation.

Pour rester dans les décisions des Banques centrales, la Banque centrale norvégienne a, sans surprise, laissé son taux inchangé à 4.5%, mais le moment de la première baisse approche et sera probablement au mois de mars.

Elle demeure cependant encore très prudente, car les perspectives de l’économie mondiale et norvégienne sont très incertaines, mais une augmentation rapide des coûts des entreprises risque d’attiser les pressions sur les prix.

Faillites en Belgique

Selon les chiffres publiés, hier, par Statbel, 11.067 entreprises ont été déclarées en faillite en 2024, soit une hausse de 8% par rapport à 2023, et il s’agit du chiffre le plus élevé depuis 2013.

Dans son rapport, Statbel détaille les chiffres, en soulignant que la Région flamande a connu 6.323 faillites, soit une hausse de 7% par rapport à 2023 qui était déjà un record depuis 2013.

En Région wallonne, les faillites ont été de 2.821, soit une hausse de 6.2% par rapport à 2023, mais la situation n’a pas été aussi catastrophique qu’en Flandre, 2024 étant le quatrième niveau le plus élevé depuis 2013.

Pour l’ensemble de la Belgique, deux secteurs affichent des records, à savoir celui de la construction avec 2.619 faillites, soit une hausse de 17.4% par rapport à 2023, qui était déjà un record, et les transports et entreposages avec 724 faillites, soit une hausse de 11.7% par rapport à 2023, qui était aussi déjà un record.

Et  « en ce qui concerne les pertes d’emploi, on constate que la valeur de 2024 (32.566) représente une augmentation de 18.3% par rapport à 2023 (27.517) et est le 3ème résultat le plus élevé de ces douze dernières années derrière 2013 (36.384) et 2014 (34.065) ».

Est-ce que nos chers négociateurs ont bien pris conscience de ces chiffres, est-ce qu’ils entendent l’urgence d’avoir une feuille de route claire et balisée pour les prochaines années absolument nécessaire pour les entreprises ? Est-ce qu’ils savent que la Belgique a d’énormes défis à relever et qu’il faut agir rapidement ?

D’autant plus que la situation en zone euro n’a rien de bien engageant comme vont venir nous le rappeler les indices PMI qui seront publiés ce matin.

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