La nervosité va aller crescendo …

Mode Expresso

La véritable première journée sur les marchés financiers, hier, a été l’exemple typique de ce que nous allons connaître ces prochaines années avec le retour de Trump, à savoir un mélange d’annonces et ensuite de démentis qui vont ballotter les marchés dans tous les sens.

Mode Lungo

La véritable première journée sur les marchés financiers, hier, a été l’exemple typique de ce que nous allons connaître ces prochaines années avec le retour de Trump, à savoir un mélange d’annonces et ensuite de démentis qui vont ballotter les marchés dans tous les sens.

Hausse des bourses européennes

Les bourses européennes ont été prises d’une frénésie incontrôlée, hier, suite à un article du Washington Post selon lequel les conseillers de Trump étudieraient des projets de droits de douane qui s’appliqueraient à tous les pays, mais ne concerneraient que les importations critiques.

En Europe, des valeurs comme celles du luxe ou de l’automobile, n’étant pas des importations critiques, se sont envolées entraînant l’ensemble des actions à la hausse.

Mais les propos de cet article ont été rapidement démentis par Trump sur son réseau social, « l’article du Washington Post, citant des sources soi-disant anonymes, qui n’existent pas, affirme à tort que ma politique tarifaire sera réduite. C’est faux. Le Washington Post sait que c’est faux. Ce n’est qu’un autre exemple de Fake News ».

Et pourtant, l’article du Washington Post allait assez loin dans les détails écrivant «  les discussions préliminaires ont largement porté sur plusieurs secteurs clés que l’équipe Trump souhaite rapatrier aux États-Unis. Il s’agit notamment de la chaîne d’approvisionnement de l’industrie de la défense (par le biais de droits de douane sur l’acier, le fer, l’aluminium et le cuivre), des fournitures médicales essentielles (seringues, aiguilles, flacons et matériaux pharmaceutiques) et de la production d’énergie (batteries, minéraux de terres rares et même panneaux solaires) ».

Autant dire que ce matin, les futures sur les bourses européennes sont dans le rouge avec une baisse attendue de 0.40%. Car la situation en Europe n’est guère encourageante et les indices PMI nous ont confirmé que l’économie dans la zone euro avait terminé l’année 2024 dans un état plus que fragile.

En effet, et même s’il s’est redressé, l’indice PMI composite dans la zone euro est resté en territoire négatif en décembre, le secteur des services n’ayant pas réussi à compenser le nouveau recul du secteur manufacturier.

Si le secteur des services devrait permettre à la zone euro de surnager, il demeure cependant un point d’inquiétude à savoir la tension sur les prix qui demeure. C’est ce qui ressort du sous-indice des prix qui montre très clairement que l’inflation des services demeure élevée.

Ce qui devrait inciter la BCE à garder son approche graduelle dans la baisse des taux, surtout compte tenu d’une inflation qui est repartie à la hausse.

C’est ce qui est ressorti des chiffres d’inflation publiés hier en Allemagne, avec un taux d’inflation à 2.9% en décembre contre 2.4% en novembre, et une inflation sous-jacente qui est passée de 3% à 3.1%.

Et l’Allemagne n’est pas la seule à afficher un rebond de l’inflation, c’est également le cas de l’Espagne avec un taux qui est passé de 2.4% à 2.8% pour l’inflation globale.

Comme le chiffre en Allemagne est un bon indicateur pour l’inflation en zone euro, sans surprise, cette dernière est attendue en hausse à 2.4% en décembre contre 2.2% le mois passé.

Prudence, mais malgré tout la BCE devra tenir compte de l’état de l’économie dans la zone euro, et après les indices PMI, l’indice Sentix, qui mesure le moral des investisseurs dans la zone euro, est passé de -17.5 en décembre à -17.7 en janvier, soit son niveau le plus bas depuis novembre 2023.

Le communiqué de l’enquête résume de façon lapidaire la situation, « dans la zone euro, le moteur économique menace de se gripper à long terme, et l’économie allemande en récession s’accroche à la zone euro comme un poids de plomb ».

Le malheur des uns …

En l’occurrence, le malheur de la Chine a fait, et fera peut-être encore plus, le bonheur du Vietnam.

En effet, la croissance au quatrième trimestre a permis à l’économie vietnamienne d’afficher une croissance annuelle de 7.09% en 2024 contre 5.05% en 2023, grâces aux exportations et à des investissements étrangers importants.

Les exportations en 2024 ont augmenté de 14.3% par rapport à l’année précédente pour atteindre 405.53 milliards de dollars, soutenues par les produits électroniques, les smartphones, les vêtements et les produits agricoles.

Il est évident que la Vietnam a profité d’une délocalisation de la production chinoise sur son territoire, mais pour autant il pourrait aussi être concerné par la hausse des tarifs douaniers annoncée par Trump, mais dans une moindre mesure que la Chine.

Avec une hausse de 9.4% des investissements étrangers, le Vietnam continue d’attirer des investisseurs qui, en partie, ont délaissé la Chine vu le ralentissement de l’activité, le marasme immobilier et l’atonie de la demande.

A propos de la Chine, le yuan demeure sous pression et les autorités essaient de le stabiliser par rapport au dollar, et elles ont également demandé à certains grands fonds communs de placement de limiter les ventes d’actions, alors que les premiers jours ont été marqués par une baisse assez sensible des indices boursiers.

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