Mes prévisions pour 2025

Mode Expresso

Avant de se faire emporter par le flot des données économiques et autres indicateurs, je publie ce matin mes prévisions, tout à fait personnelles, pour cette année 2025.

Mode Lungo

Avant de se faire emporter par le flot des données économiques et autres indicateurs, je publie ce matin mes prévisions, tout à fait personnelles, pour cette année 2025.

Chute

La chute en 11 jours de Bashar al-Assad a été un signal important de l’affaiblissement du Hezbollah suite aux attaques d’Israël. L’année 2025 sera marquée par la chute du régime iranien qui, ne disposant plus d’une très forte influence étrangère, sera contesté par son peuple. Après une sanglante répression, la chute du pouvoir des Ayatollahs compliquera encore plus la situation au Moyen-Orient, mais surtout libérera les femmes.  

Baisse des taux encore

Je vais poursuivre, pour la deuxième prévision et comme l’année dernière, sur la question des taux en zone euro.

La BCE réduira encore ses taux cette année, compte tenu d’une inflation contenue, même si cette dernière ne sera pas encore à l’objectif. Mais surtout parce que l’économie européenne a besoin d’un peu d’oxygène pour tenter de retrouver du souffle.

Le taux de dépôt, qui se situe actuellement à 3%, sera ramené à 2% au milieu de l’année prochaine.

Impact sur l’euro

Conséquence de cette baisse de taux de la part de la BCE, l’euro devrait s’affaiblir par rapport au sterling, mais pas uniquement.

Parce que les baisses de taux de la part de la BoE seront plus faibles, le différentiel de taux s’élargira et le sterling se renforcera encore par rapport à l’euro, jusqu’à toucher le niveau de 0.78, soit son niveau d’avant juin 2016 au moment des élections en Grande-Bretagne qui ont enclenché le processus du Brexit.

Trump

Faire une prévision concernant Trump relève de l’impossible tellement il est prévisible et en même temps imprévisible. Qu’il va appliquer ce qu’il a annoncé ne fait pas l’ombre d’un doute et il faut donc bien lui reconnaître une chose, c’est que lui au moins il fait ce qu’il dit.

Il faut dès lors essayer de prévoir ce qu’il n’a pas annoncé.  

La baisse du taux d’impôt des sociétés à 15% a été annoncée par Trump, et elle devrait inciter les multinationales américaines à rapatrier leurs bénéfices. Il va dans le même temps mettre en place une nouvelle loi ciblant le chiffre d’affaires réalisé à l’étranger par ces dernières. Son intention étant de mettre une taxe spéciale sur ce chiffre d’affaires à partir du moment où les bénéfices sont logés dans des pays avec des régimes fiscaux plus favorables.

Taux longs américains

Liés au retour de Trump à la Maison Blanche, et comme son programme est clairement inflationniste, les taux obligataires aux Etats-Unis ne vont pas baisser, mais au contraire vont remonter.

Je table sur un taux à 10 ans qui ira jusqu’à 5% dans le courant de l’année contre un niveau actuel à 4,46%.

Consolidation dans le secteur bancaire en Europe

La BCE l’appelle de ses vœux, la hausse des coûts l’impose, la fragmentation du secteur par rapport aux Etats-Unis est pénalisante, tout cela devrait entraîner une consolidation du secteur bancaire en Europe.

Les manœuvres ont déjà commencé, avec Unicredit qui finira par absorber Commerzbank, et devraient se poursuivre avec des fusions en France. Dans une première phase, il s’agira essentiellement de fusions dans le même pays, avec à la clef un désengagement des Etats qui sortiront du capital des banques.

L’or

A contrario de nombreux avis, je ne crois pas à une forte hausse de l’or cette année.  Même s’il ne fait aucun doute que les Banques centrales vont rester acheteuses d’or pour gonfler leurs réserves, la perspective d’une baisse très limitée des taux par la FED devrait enlever un soutien à l’or.

Je vois par conséquent l’or évoluer dans un range entre 2.400 et 2.800 dollars pour cette année.

La Pologne

En l’absence de la France et de l’Allemagne, la Pologne deviendra en 2025 le fer de lance de la construction européenne.  Fini le couple franco-allemand capable de faire évoluer l’Europe.

Non seulement, Donald Tusk, va avoir les coudées franches en Pologne, car le maire de Varsovie Rafał Trzaskowski va battre le candidat du PiS Karol Nawrocki  à l’élection présidentielle, mais en plus durant sa présidence du Conseil de l’Europe, il fédérera les pays baltes et de l’Europe du Nord pour faire avancer l’Europe. Deux avancées majeures, la défense européenne, et la fabrication de batteries au lithium dont la Pologne deviendrait un leader européen.

Le CAC40 en berne

Après une année 2024 qui a vu le CAC40 décrocher par rapport aux autres bourses européennes, 2025 ne sera guère mieux et il sera une nouvelle fois la lanterne rouge. En cause un secteur du luxe impacté par la situation en Chine, mais également par les tarifs douaniers, et une situation politique qui n’incite pas les entreprises à investir.

Alors que l’Eurostoxx50 devrait afficher une performance de 5%, le CAC40 terminera une nouvelle fois en territoire négatif à -4%.

Où sont les femmes ?

« Dites-moi où sont les femmes

Femmes, Femmes, Femmes, Femmes

Où sont les femmes ?

Qui ont des rires pleins de larmes »

En 2025, le jury du prix Nobel décidera d’attribuer des prix uniquement à des femmes pour combler un écart totalement injustifié. En vrac quelques noms potentiels, pour le prix Nobel de littérature Joyce Carol Oates, pour le prix Nobel d’économie Gita Gopinath, pour le prix Nobel de la paix Salomé Zourabichvili.

Bonus, voilà une prévision que j’avais envisagée mais la situation a évolué plus vite que prévu.

Ingouvernable avec comme conséquence

Impossible de ne pas évoquer la France pour des prévisions 2025, et elles seraient potentiellement nombreuses : démission de Macron, inéligibilité de Le Pen, dissolution en juillet de l’Assemblée nationale, plusieurs Premiers Ministres rapidement censurés,…

Mais ma prévision était que la France allait connaitre une dégradation de sa note par Moody’s à Aa3. S&P, qui avait pourtant laissé les perspectives à stables, abaissera également la note à A+. Ceci provoquera une nouvelle petite tension sur le différentiel de taux entre le Bund et l’obligation française.

A suivre

Dans les informations du jour, sans surprise, les indices PMI des services, publiés un peu partout, seront nettement meilleurs que ceux de l’industrie, mais ce n’est pas un scoop.

Ils ne devraient cependant pas beaucoup varier, et dès lors pas apporter de surprise. Par contre, en Chine, ce matin, l’indice est passé de 51.5 en novembre à 52.2 en décembre.

Il s’agit de sa plus forte progression depuis sept mois, sous l’effet d’une hausse de la demande intérieure, mais les commandes en provenance de l’étranger ont diminué.

A la veille de l’arrivée de Trump c’est évidemment un signal inquiétant, et autre indicateur à suivre, les entreprises ont réduit leurs effectifs pour la première fois en quatre mois, certaines invoquant des problèmes de coûts, notamment la hausse des prix des matières premières et des salaires.

Malgré cette hausse, l’indice PMI composite a reculé à 51.4 contre 52.3 en novembre, ce qui explique en partie la poursuite de la baisse de la bourse chinoise depuis le début de l’année, et la faiblesse du yuan.

Le yuan continue de s’affaiblir alors que les autorités tentent de limiter sa chute, mais elles s’inquiètent aussi de la chute vertigineuse des rendements obligataires comme le montre l’évolution du taux à 10 ans.

La semaine sera aussi marquée par les chiffres du chômage aux Etats-Unis, ce vendredi, qui seront regardés avec attention par les membres de la FED.

Ce que n’ont pas manqué de souligner justement deux de ses membres, la gouverneure Adriana Kugler et la présidente de la FED de San Francisco, Mary Daly, estimant que le travail de maîtrise de l’inflation n’était pas encore terminé, mais qu’elles ne voulaient pas risquer d’endommager le marché de l’emploi.

Avec une inflation à 2.4%, « nous sommes pleinement conscients que nous n’y sommes pas encore – personne ne sabre le champagne nulle part », a déclaré Kugler. « En même temps, nous voulons que le taux de chômage reste au même niveau et n’augmente pas rapidement ».

Avec un taux de chômage à 4.2%, Daly, estime qu’il est conforme à l’objectif de l’emploi maximum, et « à ce stade, je ne voudrais pas voir un nouveau ralentissement du marché du travail – peut-être une évolution progressive par à-coups sur un mois donné, mais certainement pas un ralentissement supplémentaire du marché du travail ».

Dernière information, Trudeau pourrait annoncer sa démission aujourd’hui, ce qui annoncerait des élections anticipées, information qui n’a pas eu d’effet sur le dollar canadien.

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