C’est évidemment la réunion de la FED qui sera au centre de toutes les attentions, mais surtout les dot plots de ses membres sur l’évolution future des taux.
Quelle sera la trajectoire de la FED en 2025 ?
C’est évidemment la réunion de la FED qui sera au centre de toutes les attentions, mais surtout les dot plots de ses membres sur l’évolution future des taux.
Réunion de la FED
Elle devrait encore réduire ses taux de 0.25%, même si l’économie américaine n’en a peut-être pas tellement besoin en regard des derniers indicateurs économiques.
Le dernier étant les ventes de détail, qui ont augmenté de 0.7% en novembre, après une hausse de 0.5% le mois précédent. Sur un an, ces dernières ont augmenté de 3.8%.
Les ventes de détail, excluant les automobiles, l’essence, les matériaux de construction et les services alimentaires, ont augmenté de 0.4 % le mois dernier, après une baisse de 0.1 % en octobre.
Ce qui signifie que les dépenses de consommation pourraient progresser d’environ 3.0 % au quatrième trimestre, contre un taux de 3.5% au troisième trimestre.
Malgré une consommation solide, qui est le fer de lance de la croissance américaine, comme le taux d’intérêt actuel est encore restrictif, la FED peut se permettre de baisser ce dernier.
Mais pour la suite, par contre, compte tenu de la solidité de l’économie américaine, mais surtout des risques inflationnistes des mesures que prendra Trump à son arrivée à la Maison Blanche, la FED devrait se montrer plus prudente. D’où l’importance de la publication des Dot Plots, qui montrent les attentes des membres de la FED sur l’évolution des taux.
Statu quo en vue
Demain, la Banque centrale du Japon, la Banque d’Angleterre et la Banque centrale norvégienne devraient laisser leurs taux inchangés, alors que la Banque centrale suédoise devrait encore réduire les siens.
Pour la BoE, les chiffres d’inflation, attendus ce matin, vont confirmer qu’elle ajustera ses taux plus lentement que la BCE. Le taux d’inflation est attendu en hausse de 0.1% d’un mois à l’autre, soit un ralentissement par rapport au 0.6% du mois précédent. Mais en taux annuel, il passerait de 2.5% à 2.6%. Et le taux d’inflation sous-jacent devrait aussi ralentir d’un mois à l’autre avec une hausse de 0% contre 0.4%, mais le taux annuel passerait de 3.3% à 3.6%.
Ce statu quo attendu explique pourquoi le sterling demeure très ferme par rapport à l’euro et qu’il devrait le rester.
Par contre, pour le franc suisse, pour le moment, la baisse de 0.50% des taux la semaine passée, a permis de réduire la pression par rapport à l’euro, mais également par rapport au dollar.
Toute la question est de savoir si en 2025, la Banque nationale suisse sera obligée de ramener son taux à 0% pour éviter de voir sa devise repartir à la hausse.
Chronique d’une chute annoncée ?
L’indice IFO en Allemagne s’est dégradé plus que prévu, ce qui a fait dire à Clemens Fuest, président de l’institut, « la faiblesse de l’économie allemande est devenue chronique ».
Et c’est d’autant plus inquiétant que l’indice des attentes a chuté à 84.4 en décembre, contre 87 en novembre. Sans surprise, alors que l’industrie allemande est mal en point, les entreprises s’inquiètent de la réélection de Trump, et aussi des risques politiques internes.
Et le problème ne se limite plus à l’industrie, le secteur des services est aussi en baisse.
Maintenant que le chancelier Scholz a perdu la confiance du Parlement, s’ouvre une période d’absence de décision au minimum jusqu’au 23 février, date des élections.
Les partis en présence sont les sociaux-démocrates (SPD) de centre-gauche de Scholz, les conservateurs avec une alliance des chrétiens-démocrates (CDU) et de leur parti frère bavarois, l’Union chrétienne-sociale (CSU), les Verts, l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), parti d’extrême droite, le parti d’extrême gauche Linke et l’Alliance de gauche Sahra Wagenknecht (BSW) et les Libres démocrates (FDP).
Selon les derniers sondages, les conservateurs sont en tête avec 31%, suivis par l’AfD avec 20 %. Vient ensuite le SPD avec 17%, les Verts avec 11 % et la BSW avec 8 %. Le FDP et le parti de gauche obtiennent respectivement 5 % et 3 %.
Mais il y a encore du temps avant les élections et les résultats pourraient être bouleversés d’ici là surtout que le leader des conservateurs, Friedrich Merz, est considéré comme sujet aux gaffes.
Si la majorité des partis sont pour une relance de l’économie, demeure la question des moyens. Si le ministre de l’Économie Robert Habeck, candidat des Verts est prêt à une réforme du frein à l’endettement, tout comme Scholz, par contre la position de la CDU/CSU est plus ambiguë. Si Merz s’est montré ouvert à une réforme modérée du frein à l’endettement, le manifeste de son parti s’est engagé à le conserver. Et l’AfD et le FDP sont de fervents défenseurs de la limite des emprunts publics.
Et vu son positionnement dans les sondages, il ne faut pas oublier que l’AfD souhaite que l’Allemagne quitte l’Union européenne et que le pays abandonne l’euro pour réintroduire le deutsche mark.
Mr Kepenne,
Ce que je ne comprends pas c’est le fait que la BCE prévoit une baisse ou une stabilité de l’inflation alors que par exemple en Belgique l’indexation des salaires en janvier va avoir un effet sur les prix des biens de consommation !
l’optimisme de la BCE est pour moi une erreur mais rendez-vous en juillet 2025 pour en reparler !! 🤔😉😉😉
FD🍀