Marchés concentrés sur les Banques centrales

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Trois réunions de Banques centrales cette semaine, trois baisses de taux attendues, les deux dernières semaines encore actives de l’année vont être dominées par ces dernières.

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Trois réunions de Banques centrales cette semaine, trois baisses de taux attendues, les deux dernières semaines encore actives de l’année vont être dominées par ces dernières.

Réunions

Nous avons en effet, mercredi, la réunion de la Banque centrale du Canada, qui devrait encore réduire ses taux de 0.50%, après la publication des chiffres du chômage.

Le taux de chômage s’est inscrit à 6.8%, soit son niveau le plus élevé depuis huit ans, malgré le fait que l’économie ait créé 50.500 emplois au mois de novembre.

Mais comme elle a déjà procédé par étape de 0.50%, elle devra sans doute, pour la suite, réduire la voilure et revenir à des baisses de 0.25%, comme les autres Banques centrales. D’autant plus que le dollar canadien s’est assez sensiblement affaibli par rapport au dollar américain, et qu’un élargissement du différentiel d’intérêt ne ferait qu’accentuer la pression sur ce dernier.

Jeudi, la BCE devrait rester à son rythme de baisse graduelle des taux avec une baisse de 0.25%. Pour la Banque nationale Suisse, la situation est plus compliquée compte tenu de la fermeté du franc suisse.

Au lieu de continuer de vendre du franc suisse pour essayer d’enrayer sa hausse, sans beaucoup de succès, elle pourrait réduire ses taux de 0.50%, même si ce n’est pas la rémunération qui attire les investisseurs vers la devise.

Confirmation

Les chiffres du chômage publiés vendredi aux Etats-Unis ont conforté le scénario d’une baisse des taux de la part de la FED la semaine prochaine.

En effet, ils montrent une détente du marché de l’emploi avec un taux de chômage qui a augmenté à 4.2% en novembre.

Même si les créations d’emploi ont été de 227.000, et le chiffre d’octobre revu à 36.000 contre 12.000, cela donne une moyenne sur trois mois de 173.000, ce qui montre un marché de l’emploi moins tendu.

Ce qui par contre devrait inciter la FED à la retenue pour la suite est que le salaire horaire a augmenté de 0.4% d’un mois à l’autre, soit un taux annuel de 4%.

Risque de déflation

L’inflation en Chine a reculé en passant de 0.3% à 0.2% en taux annuel, atteignant son plus bas niveau depuis 5 mois.

Ce recul est dû à une baisse de 0.6% sur le mois à cause d’un recul des prix des denrées alimentaires. L’inflation de base, qui exclut les prix volatils des aliments et des carburants, a augmenté de 0.3 % le mois dernier, contre 0.2 % en octobre.

Mais en plus, l’indice des prix à la production affiche un taux annuel de -2.5% en novembre, un peu moins que les -2.9% du mois précédent, mais qui prolonge les baisses depuis 26 mois, ce qui démontre toujours un excédent de production qui pousse les prix à la baisse.

Ces indices montrent aussi que les mesures prises par les autorités, depuis la mi-septembre, n’ont finalement eu que peu d’effets sur la demande intérieure, alors que le risque de hausses des tarifs douaniers se profile à l’horizon.

D’ailleurs, Fitch a revu, pour cette raison, ses prévisions pour la Chine, ne tablant plus que sur un taux de 4.3% en 2025 et de 4% en 2026 contre respectivement 4.5% et 4.3%.

Contexte géopolitique

D’abord, l’incertitude politique en Corée du Sud est toujours de mise avec un président qui a échappé à sa destitution, mais qui est sous le coup d’une enquête criminelle suite à sa tentative d’imposer la loi martiale.

Résultat, et malgré des interventions sur le marché des changes, le won a encore reculé par rapport au dollar et se situe à son niveau le plus bas depuis 2 ans et la bourse chute de 2.7%.

La chute de Bashar al-Assad n’a, par contre, pas provoqué le moindre soubresaut sur les marchés financiers, malgré la surprise de la rapidité de cette chute et toutes les questions qui se posent pour la suite. Mais c’est un sacré revers pour Poutine, avec la question de savoir si les Russes vont pouvoir conserver la base et les installations aériennes de Hmeimim dans la province de Lattaquié, ce qui n’a rien d’évident.

Même si le différentiel de taux entre le Bund et l’obligation française à 10 ans s’est réduit, la situation politique demeure toujours aussi incertaine. La France a pourtant démontré sa force et sa capacité en reconstruisant en un temps record la cathédrale Notre-Dame, preuve d’un savoir-faire unique et remarquable, mais sa classe politique demeure incapable du même engagement.

Comme c’est parti, l’année 2024, sera l’année la plus chaude jamais enregistrée, selon Copernicus.

Le mois de novembre avec une température moyenne de l’air à 14.1° C a été le deuxième mois de novembre le plus chaud jamais enregistré.

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