Le chiffre de la semaine est attendu cet après-midi aux Etats-Unis, à savoir le chiffre du chômage, le marché de l’emploi étant au centre des préoccupations de la FED.
L’emploi aux Etats-Unis en mode ralentissement modéré
Le chiffre de la semaine est attendu cet après-midi aux Etats-Unis, à savoir le chiffre du chômage, le marché de l’emploi étant au centre des préoccupations de la FED.
Chiffres du chômage
Compte tenu du fait que le chiffre des créations d’emploi en octobre avait été extrêmement faible à cause de la grève chez Boeing et des ouragans Helene et Milton, un bon chiffre en novembre ne sera finalement qu’un rattrapage, sans plus.
Après 12.000 créations d’emploi en octobre, l’économie américaine aurait créé 200.000 emplois en novembre, soit une moyenne de 145.000 sur les 3 derniers mois , ce qui indiquerait un petit ralentissement sur le marché du travail.
Preuve de ce ralentissement, le taux de chômage devrait passer de 4.1% à 4.2%.
Inutile de dire combien ces chiffres sont importants pour tenter d’appréhender l’attitude de la FED, lors de sa réunion de décembre, mais comme les économistes ne disposent pas de l’équivalent d’un cynanomètre (nuancier destiné à l’évaluation de l’intensité de la couleur du ciel bleu), ils devront se contenter de ces chiffres.
Ils pourront aussi se référer aux chiffres concernant la croissance des salaires, qui devraient montrer un ralentissement de cette dernière, le salaire horaire moyen étant attendu en hause de 0.3% d’un mois à l’autre, soit un taux annuel de 3.9% contre 4%.
Tensions en Corée du Sud
Le won coréen est de nouveau fortement sous pression, suite, ce matin, à des rumeurs faisant état d’une possible nouvelle déclaration de la loi martiale.
Ce qui explique la chute du won et de la bourse coréenne, avec une intervention très rapide des autorités qui ont vendu du dollar pour tenter de freiner la dévaluation de la devise.
Malgré le fait que le commandant des forces spéciales a annoncé qu’il refuserait tout nouvel ordre de loi martiale, la nervosité demeure et manifestement le calme n’est pas encore revenu dans les esprits.
Par contre, en France, la tension sur la dette française a légèrement baissé, avec un différentiel de taux par rapport au Bund qui se réduit un petit peu. Pourtant, Macron n’a rien annoncé de neuf, la situation demeure inextricable et l’irresponsabilité politique restera à son paroxysme pendant encore des mois.
Mais la France est trop grande et surtout n’a aucun problème pour se financer, ce qui exclut une crise de la dette.
Décidément
Les mauvaises nouvelles s’enchainent en Allemagne, et les indicateurs brossent un tableau de plus en plus noir.
Ainsi, les commandes industrielles ont baissé de 1.5% d’un mois à l’autre en octobre, mais il faut dire qu’au mois de septembre elles avaient augmenté de 7.2%.
Dans le détail, les commandes nationales ont chuté de 5.3 %, celles provenant de la zone euro ont diminué de 7.6 % et celles provenant de l’extérieur de la zone euro ont augmenté de 6.3 %.
Deuxième indicateur, l’indice PMI de la construction qui montre une nouvelle chute de la confiance, avec une baisse plus marquée dans le secteur du logement et du commerce.
Les nouvelles commandes, tous secteurs confondus, ont connu leur plus forte baisse depuis six mois, et les entreprises du bâtiment sont restées fermement en mode de réduction des effectifs.
Le mois de novembre a été marqué par la plus forte baisse du recours à la sous-traitance dans le secteur de la construction depuis le début de la collecte des données, il y a plus de 25 ans.
Et pour encore un peu plus compliquer les choses, les prix moyens payés pour les matériaux et produits de construction ont quant à eux légèrement augmenté, suite à des pénuries dans certains produits.
Ce qui est étonnant, compte tenu du contexte économique en Allemagne, est l’excellente performance de la bourse allemande, performance qui surpasse évidemment largement celle de la bourse française, mais cela n’a rien de surprenant par contre.
Bien démunie
Les membres de l’OPEP+ n’arrêtent pas de courir après la baisse du prix du baril à cause d’une offre qui demeure encore et toujours largement supérieure à la demande.
Pour tenter de stabiliser les prix, l’OPEP + a décidé, hier, de repousser de trois mois, jusqu’en avril, le début de l’augmentation de la production de pétrole et ont prolongé d’un an, jusqu’à la fin de 2026, la fin de la réduction de la production.
Mais cette annonce n’a eu aucun impact sur les prix, car les craintes que l’offre reste supérieure à la demande l’année prochaine ont pesé. Et encore, l’offre pourrait encore augmenter avec l’arrivée de Trump à la Maison Blanche, car il a clairement l’intention d’autoriser de nouveaux forages.
Et comme l’économie chinoise ne montre pas beaucoup de signes de reprise solide, ce déséquilibre pourrait perdurer tout au long de l’année 2025.