La France, le deuxième homme malade de l’Europe

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Décidément, le monde politique en Europe ne semble pas comprendre et mesurer les enjeux qui touchent l’Europe et qui nécessitent des réformes rapides et en profondeur.

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Décidément, le monde politique en Europe ne semble pas comprendre et mesurer les enjeux qui touchent l’Europe et qui nécessitent des réformes rapides et en profondeur.

Le cas de la France

Prenons le cas de la France, où l’indice de confiance des consommateurs, publié par l’INSEE, montre une très nette dégradation de cette dernière. Et l’INSEE de constater que « en novembre 2024, l’opinion des ménages sur le niveau de vie passé et futur en France se dégrade de nouveau ». Et « les craintes des ménages concernant l’évolution du chômage augmentent de nouveau nettement ».

Et pendant ce temps, que fait le monde politique français, il s’écharpe et menace le gouvernement d’un vote de censure qui provoquerait sa chute.

Résultat, le différentiel de taux entre le Bund 10 ans et l’obligation française sur la même période s’est nettement élargi et a atteint son niveau le plus élevé depuis juillet 2012.

Compte tenu des débats qui n’en finissent pas et d’un projet de budget qui ne tient plus la route, le Premier ministre va sans doute recourir au fameux article 49.3, avec à la clef une motion de censure qui serait votée par les deux extrêmes. Et après, on fait quoi ?

Michel Barnier a mis en garde en déclarant « nous empruntons déjà très haut nos taux d’intérêt, les taux d’intérêt que nous sommes obligés de respecter pour financer notre dette avec des investisseurs chinois ou américains. Ils sont actuellement presque au niveau de la Grèce ». Mais il ne sera pas entendu.

Malgré ce contexte, j’entends bien les propos d’Isabel Schnabel, membre du conseil des gouverneurs de la BCE, quand elle déclare « au regard des perspectives d’inflation, je pense que nous pouvons progressivement nous rapprocher de la neutralité (un taux neutre qui ne stimule ni ne freine la croissance économique) si les données entrantes continuent de confirmer notre hypothèse de base. Je mettrais en garde contre une évolution trop importante, c’est-à-dire vers un territoire accommodant. Je ne pense pas que cela soit approprié dans la perspective actuelle ».

Il est en effet évident que la BCE, et dès lors sa politique monétaire, n’est pas là pour régler les problèmes structurels des Etats et n’est pas là non plus pour pallier aux absences de prises de décision par le monde politique.

Mais la dégradation de la situation en Europe fait qu’une baisse des taux de 0.50% de la part de la BCE en décembre pourrait un peu soulager les ménages et les entreprises.

Et si Isabel Schnabel voit qu’il y a des signes de reprise tirée par la consommation, l’indice INSEE contredit cette vision, et celui publié par GfK en Allemagne n’est guère plus brillant.

Après une timide tentative de reprise, cet indice a rechuté et plus que prévu, ce qui a fait dire au responsable de l’étude que « les dernières semaines de l’année se terminent par un recul significatif du climat de consommation. Les raisons en sont certainement les suppressions d’emplois signalées par l’industrie et la délocalisation de la production à l’étranger. En outre, le nombre de faillites a récemment augmenté ».

Et de conclure par « en bref, le climat de consommation reste au plus bas ».

Baisse surprise

La Banque centrale de Corée du Sud a procédé à une baisse surprise de ses taux d’intérêt, ce matin, et en a annoncé d’autres possibles.

Elle a réduit son taux de 0.25% pour le ramener à 3%, à 5 contre 2, et 3 des membres du Conseil ont exprimé leur souhait d’un nouvel assouplissement au cours des trois prochains mois.

Pour justifier cette décision, le gouverneur a déclaré « la concurrence des exportations avec les principaux pays semble s’intensifier, tandis que nous avons également pris note des incertitudes à venir sur l’environnement commercial après la victoire électorale de Trump ».

Il faut dire que la Corée du Sud, avec un excédent commercial record de 44.4 milliards de dollars avec les États-Unis en 2023, pourrait être dans la ligne de mire de Trump.

Le gouvernement a d’ailleurs déjà annoncé son intention de renforcer le soutien aux fabricants de puces locaux.

La Banque centrale a aussi annoncé avoir revu ses prévisions de croissance, et elle a ramené ses dernières pour 2024 à 2.2 %, contre 2.4 % précédemment. Pour l’année prochaine, elle prévoit une croissance de l’économie de 1.9 %, contre 2.1 % précédemment.

Confirmation

Après la publication de l’indice de confiance des consommateurs américains en hausse, le chiffre des dépenses de consommation est venu confirmer que la croissance demeurait solide aux Etats-Unis.

Les dépenses de consommation ont en effet augmenté de 0.4 % en octobre, après un chiffre révisé à la hausse de 0.6% en septembre.

Ces dépenses ont été largement soutenues par une forte demande de services, notamment dans les domaines de la santé, du logement et des services publics, des services financiers et de l’assurance, des sorties au restaurant et des séjours à l’hôtel, ainsi que des transports et des loisirs.

Il faut aussi souligner que l’épargne des ménages reste également élevée, avec un taux d’épargne qui est passé de 4.1 % en septembre à 4.4 %. Et cela en partie parce que les revenus, en tenant compte de l’inflation et des impôts, ont augmenté de 0.4% contre 0.1% en septembre.

Comme à côté de cela, l’indice des prix des dépenses de consommation personnelle, qui exclut l’alimentation et l’énergie, a augmenté d’un mois à l’autre de 0.3%, soit en taux annuel est passé de 2.7% à 2.8%, la FED pourrait se montrer plus prudente dans ses baisses de taux.

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