Une image faussée

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L’indice PMI composite en zone euro a connu, au mois d’août, un rebond surprenant, grâce au secteur des services, mais ce rebond est en trompe-l’œil, et surtout ne peut masquer le marasme en Allemagne qui se poursuit.

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L’indice PMI composite en zone euro a connu, au mois d’août, un rebond surprenant, grâce au secteur des services, mais ce rebond est en trompe-l’œil, et surtout ne peut masquer le marasme en Allemagne qui se poursuit.

Rebond mais …

L’indice PMI composite dans la zone euro est passé de 50.2 en juillet à 51.2 en août, essentiellement grâce à une hausse de l’indice PMI des services, lui-même porté par une hausse de cet indice en France suite aux Jeux Olympiques.

Plus gênant pour la BCE, ce rebond a été marqué par une hausse de l’inflation, l’indice des prix à la production passant de 52.1 à 52.9.

Mais en dehors de l’effet positif des JO, la situation en Allemagne est particulièrement préoccupante, avec un indice composite qui est passé de 49.1 à 48.5 en août, tiré vers le bas par l’industrie.

Après un deuxième trimestre qui a connu un recul de 0.1% du PIB, l’Allemagne pourrait bien afficher une croissance négative au troisième trimestre, ce qui signifie qu’elle pourrait de nouveau se trouver en récession.

Inévitablement, la BCE devra prendre en compte cette dégradation de l’économie dans la zone euro, et bonne nouvelle pour elle, la croissance des salaires négociés dans la zone euro s’est ralentie au cours du dernier trimestre.

Selon les données de la BCE, la croissance des salaires négociés a ralenti à 3.55 % au deuxième trimestre, contre 4.74 % trois mois plus tôt, principalement en raison d’un ralentissement important en Allemagne.

Ce chiffre demeure encore trop élevé par rapport à l’objectif de la BCE, mais c’est un pas dans la bonne direction qui permettra à la BCE de baisser ses taux en septembre.

En attendant Powell

« Pour moi, sauf surprise dans les données que nous obtiendrons d’ici là, je pense que nous devons entamer ce processus de baisse des taux, a déclaré Patrick Harker, président de la FED de Philadelphie. « Je pense qu’une approche lente et méthodique est la meilleure façon de procéder ».

La présidente de la FED de Boston, Susan Collins, d’ajouter, « je pense qu’il sera bientôt approprié de commencer à assouplir la politique monétaire ».

Le seul bémol est venu du président de la FED de Kansas City, Jeff Schmid, qui estime que « nous devons disposer de quelques données avant septembre. Il y a une certaine marge de manœuvre pour réfléchir à la suite des événements, mais je pense franchement que nous avons le temps ».

Reste plus qu’à Powell à donner une ligne directrice concernant les intentions futures de la FED pour clarifier la situation.

Pas plus simple au Japon

L’inflation de base, qui exclut les produits alimentaires frais, a augmenté à 2.7 % en taux annuel contre un taux de 2.6% en juin, ce qui met la pression sur la BOJ.

Cependant, l’indice « core core », qui exclut les aliments frais et les coûts énergétiques, est lui passé de 2.2% à 1.9%, passant sous la barre des 2 % pour la première fois depuis septembre 2022.

Le gouverneur de la BOJ, Kazuo Udea, qui avait été convoqué devant le Parlement, a réaffirmé, ce matin, sa détermination à relever les taux d’intérêt si l’inflation continue d’atteindre durablement l’objectif de 2 %.

Tout en reconnaissant que  « les marchés nationaux et internationaux restent instables, nous serons donc très vigilants quant à leur évolution pour le moment », mais pour autant « il n’y a aucun changement dans la position de base de la BOJ qui consiste à ajuster le degré d’assouplissement monétaire si elle est convaincue que l’évolution de l’économie et des prix se déroule comme prévu ».

Ces remarques suggèrent que la BOJ pourrait prendre plus de temps qu’initialement prévu pour envisager sa prochaine hausse de taux, mais qu’elle reste sur la voie d’une augmentation progressive des taux à partir des niveaux actuels encore très bas.

Ce ton assez ferme de la part de Udea a renforcé légèrement la position du yen, mais dans un contexte où le dollar est globalement sous pression.

Une occasion manquée ?

Dommage, nous avions la possibilité d’avoir rapidement un gouvernement fédéral, et c’est vraiment une occasion manquée, d’autant plus qu’il y a vraiment urgence à mener les réformes dont le pays a besoin.

Quand on regarde la situation en France ont pourrait se consoler, selon la célèbre formule « quand je me regarde je me désole, quand je me compare je me console », à part que de voir une Allemagne en plein marasme et une France ingouvernable est un bien triste constat pour l’Europe.

Une situation inextricable en Belgique ne serait pas sans conséquence pour l’activité économique, et la très légère hausse de la confiance des consommateurs pourrait n’être qu’un feu de paille.

Selon la BNB, « les consommateurs se sont montrés nettement plus optimistes quant à l’évolution prévue de la situation économique générale en Belgique, qui a ainsi atteint son niveau le plus favorable depuis le début de l’année. Leur sentiment concernant l’évolution du chômage s’est également amélioré, bien que de manière marginale, sans compenser la forte dégradation enregistrée le mois précédent ».

Révision à la baisse

Le gouvernement suédois a revu à la baisse ses prévisions de croissance du PIB pour cette année à 0.8% contre 1.4% précédemment.

Compte tenu du recul de l’inflation, et surtout d’une dette qui ne représente que 30% du PIB, le gouvernement a l’intention d’augmenter son budget pour relancer l’économie avec des investissements à long terme.

La perspective de nouvelles baisses de taux de la part de la Banque centrale d’ici la fin de l’année est aussi un élément de soutien qui permet au gouvernement de relâcher les cordons de la bourse.  

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