Seul Macron est surpris

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Les résultats du premier tour n’ont surpris personne, sauf Macron, ce qui n’enlève rien au coup de tonnerre que représente le fait que le RN soit devenu le premier parti de France. Mais les marchés, ce matin, tablent sur une absence de majorité au second tour et se montrent un peu rassurés.

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Les résultats du premier tour n’ont surpris personne, sauf Macron, ce qui n’enlève rien au coup de tonnerre que représente le fait que le RN soit devenu le premier parti de France. Mais les marchés, ce matin, tablent sur une absence de majorité au second tour et se montrent un peu rassurés.

Réactions ce matin

Pas d’effondrement de l’euro, les bourses européennes sont attendues en hausse et le différentiel de taux entre le Bund et l’obligation française à 10 ans est resté à 0.80%, élevé évidemment, mais ne s’est pas amplifié.

Les marchés se rassurent en espérant que le second tour prive le RN de la majorité absolue, qui aurait été signe de tensions entre la France et l’UE. Ce qui n’empêche pas une certaine nervosité qui va perdurer toute la semaine.

Reprise en Asie

Alors que l’Europe regarde son nombril et pense qu’en se refermant sur elle-même elle va pouvoir mieux avancer, l’Asie profite de la dynamique solide de l’économie mondiale et des perspectives plus favorables pour la production de semi-conducteurs.

Signe que la région asiatique bénéficie d’une demande mondiale solide, la croissance de l’activité des usines en Corée du Sud s’est accélérée en juin pour devenir la plus rapide depuis 26 mois, grâce à l’augmentation des nouvelles commandes. Et cela a aussi été le cas au Vietnam et à Taïwan.

Même en Chine, l’activité manufacturière a progressé au rythme le plus rapide depuis plus de trois ans grâce à des gains de production, ce qui a fait passer l’indice PMI manufacturier de 51.7 en mai à 51.8 en juin.

Deux petits bémols cependant, d’une part, la demande intérieure ne redécolle pas, et d’autre part, les entreprises sont confrontées à une augmentation des coûts due à la hausse des prix des matières premières telles que l’acier, le cuivre et l’aluminium, ainsi qu’à l’augmentation des frais de transport.

Rassurés mais pas tout à fait

L’inflation aux Etats-Unis continuent de reculer, bonne nouvelle pour les membres de la FED, mais pas assez vite, ce qui entretient le flou le plus total sur les intentions de la FED.

L’indice des prix des dépenses de consommation personnelle a augmenté de 2.6 % en mai contre 2.7% en avril, et alors que l’objectif de la FED est de 2 %.

Comme l’a déclaré Mary Daly, présidente de la FED de San Francisco, « nous avons la preuve que (la politique) est suffisamment stricte. Il est vraiment difficile de regarder n’importe où et de ne pas voir que la politique monétaire fonctionne : nous avons un ralentissement de la croissance, un ralentissement des dépenses, un ralentissement du marché du travail, une baisse de l’inflation ».

Reste maintenant la question de savoir quand la FED estimera que le recul de l’inflation lui permettra d’agir sur les taux, et pour le moment très peu de ses membres se sont engagés sur un calendrier.

Raphael Bostic, président de la FED d’Atlanta, s’y est risqué en déclarant « je continue de penser que les conditions nécessiteront probablement une baisse du taux des fonds fédéraux au quatrième trimestre de cette année. Le tableau d’ensemble pour moi est qu’il y a eu d’énormes progrès mais qu’il y a encore du chemin à parcourir. Il y a eu des périodes où un seul ou un petit nombre d’éléments ont influencé le chiffre principal. Je veux examiner cela et voir s’il y a d’autres dimensions qui nous donnent confiance… Même si le chiffre de base reste au même niveau ».

On le voit le calendrier reste quand même extrêmement flou, et Michelle Bowman, gouverneur de la FED, a résumé cela en constatant, « nous avons un taux d’emploi très élevé et un marché du travail solide en ce moment, mais nous n’avons pas tout à fait atteint notre objectif en matière d’inflation, et nous continuerons à travailler dans ce sens à notre propre rythme ».

Mauvaise nouvelle pour la BOJ

Alors que la yen demeure sous pression, le gouvernement japonais a révisé les chiffres du PIB et a annoncé que ce dernier s’était contracté de 2.9% au premier trimestre contre une estimation précédente de -1.8%, suite à des corrections apportées aux données antérieures sur les commandes de construction.

Comme ces révisions ont aussi affecté les chiffres du PIB au troisième et quatrième trimestre, elles vont inéluctablement avoir un impact sur les prévisions de la BOJ qui seront publiées lors de la réunion des 30 et 31 juillet.

Et si c’est le cas, comment la BOJ pourrait annoncer de façon concomitante une révision à la baisse des chiffres de croissance et une réduction de ses achats d’obligations et une hausse des taux ?

Mais d’un autre côté, cette révision à la baisse de la croissance, ne change rien dans le fait que l’inflation demeure au-dessus des 2%, et compte tenu des hausses des coûts suite à la faiblesse du yen et des frais des transports qu’elle devrait le rester.

Dans le tableau mensuel, il faut évidemment souligner le décrochage complet de la bourse française par rapport à ses homologues, ainsi que la hausse de l’indice VIX en Europe par rapport à celui aux Etats-Unis. Sur le front des devises, comme souligné plus haut, c’est évidemment le yen qui affiche une forte baisse depuis le début de l’année aussi bien par rapport au dollar qu’à l’euro, tout comme d’ailleurs le réal brésilien

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