Le travail n’est pas terminé

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La semaine passée s’est terminée sur une nouvelle donnée aux Etats-Unis, qui a encore un peu plus refroidi les ardeurs de ceux qui rêvaient d’une baisse rapide des taux de la part de la FED.

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La semaine passée s’est terminée sur une nouvelle donnée aux Etats-Unis, qui a encore un peu plus refroidi les ardeurs de ceux qui rêvaient d’une baisse rapide des taux de la part de la FED.

Patience

C’est clairement le mot qui va caractériser la période qui s’ouvre et qui va durer plus que quelques semaines concernant les baisses de taux de la part des Banques centrales et de la FED en particulier.

La dernière mauvaise nouvelle a été, vendredi, la hausse de 0.5% d’un mois à l’autre des prix à la production aux Etats-Unis pour l’indice hors alimentation et énergie.

Il ne fait aucun doute que la baisse des taux aura bien lieu, mais elle n’interviendra pas immédiatement et ne sera pas de l’ampleur espérée par les marchés en fin d’année.

C’est en substance ce qu’a déclaré Mary Daly, présidente de la FED de San Francisco, en parlant des derniers indicateurs, « cela n’a pas ébranlé ma confiance dans le fait que nous allons dans la bonne direction. La question est de savoir à quelle vitesse nous allons y arriver ».

Et d’ajouter « nous devrons résister à la tentation d’agir rapidement lorsqu’il faut faire preuve de patience et être prêts à réagir avec souplesse à l’évolution de l’économie ».

Et en écho, son collègue, le président de la FED d’Atlanta, Raphael Bostic, a déclaré « nous devons simplement être patients et ne pas aller trop loin en pensant que le travail est terminé, parce qu’il y a encore du travail à faire ».

Tous les deux ont confirmé leur attente sur trois baisses de taux cette année, confirmant ainsi la moyenne des anticipations des membres de la FED lors de leur réunion de décembre.

La probabilité d’une baisse des taux en mai est tombée à portion congrue, et c’est maintenant sur le mois de juin que tous les paris sont avancés, ce qui explique la remontée du taux du Treasury 2 ans.

Une bonne nouvelle

Les recettes touristiques en Chine pendant les vacances du Nouvel An lunaire, qui se sont terminées samedi, ont augmenté de 47.3 % en taux annuel et ont dépassé les niveaux de 2019, grâce à un boom des voyages intérieurs. Ces derniers ont augmenté de 34.3 % par rapport à l’année précédente, pour atteindre un total de 474 millions.

Par rapport aux vacances du Nouvel An lunaire 2019, les dépenses touristiques intérieures ont augmenté de 7.7% et les voyages intérieurs ont augmenté de 19%, selon les données du ministère. Seul bémol, les vacances de 2024 ont duré huit jours, soit un jour de plus que les vacances du Nouvel An lunaire en 2019.

Mais selon les analystes de Goldman Sachs, les recettes touristiques par tête ont diminué et sont restées inférieures au niveau prépandémique, ce qui selon eux, indiquerait que « la dégradation de la consommation est encore largement perçue ».

Ce qui fait craindre que ces chiffres encourageants ne soient finalement qu’un feu de paille, et il faudra pour cela suivre les indices à haute fréquence qui permettent de suivre en temps réel le pouls de l’économie.

Ces chiffres encourageants sont cependant une bonne nouvelle pour la Banque centrale chinoise qui doit, comme les opérateurs, faire preuve de patience, car la perspective d’une baisse plus tardive des taux de la part de la FED, retarde la possibilité d’un assouplissement monétaire en Chine.

Car si la FED laisse ses taux inchangés, tout mouvement de baisse des taux en Chine risque alors de raviver les pressions à la baisse sur le yuan et accentuer les sorties de capitaux. C’est pour cette raison, qu’elle a décidé de laisser ses taux inchangés hier.

Prix du cacao

Après une véritable envolée, le prix du cacao a fait l’objet de prises de bénéfices, qui ont provoqué une petite correction, mais cela n’enlève rien au prix vertigineux qu’il a atteint.

En cause des conditions climatiques qui ont touché les pays producteurs, mais également les effets du virus du swollen shoot du cacao. Cette maladie a décimé environ 500.000 hectares de terres agricoles au Ghana et réduit la production de cacao, alors qu’il est le deuxième producteur mondial de cacao après la Côte d’Ivoire.

Selon les estimations, la production du Ghana a chuté à 600.000 tonnes métriques l’année dernière après avoir culminé à 1.048 million de tonnes lors de la saison 2020/21.

Mais la maladie n’est pas la seule raison de cette chute, car clairement, les  mauvaises conditions météorologiques ont affecté la récolte dans les deux principaux pays producteurs, la Côte d’Ivoire et le Ghana, qui produisent 60% du cacao mondial.

Et la situation mettra du temps à s’améliorer car il faut cinq ans pour réhabiliter les plantations affectées par la maladie, et l’effet el Niño se fera encore sentir dans les prochains mois avec des alternances de périodes de sécheresse et de pluies intenses.

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