Même si le chiffre d’inflation publié aux Etats-Unis cet après-midi est très important, en attendant les valeurs technologiques américaines ont soutenu les bourses américaines et aussi asiatiques ce matin.
Les bourses parient toujours sur la baisse des taux
Même si le chiffre d’inflation publié aux Etats-Unis cet après-midi est très important, en attendant les valeurs technologiques américaines ont soutenu les bourses américaines et aussi asiatiques ce matin.
Le Nikkei en fête
Le Nikkei, dans la lignée de la bourse américaine, affiche encore une nouvelle hausse ce matin de presque 2%, ce qui lui permet de dépasser les 35.000 points pour la première fois depuis février 1990.
Il est porté par les valeurs technologiques américaines, qui ont soutenu la bourse hier, mais aussi spécifiquement par la faiblesse du yen qui soutient les exportations japonaises.
Les bourses tablent sur le scénario d’une baisse des taux assez rapidement de la part de la FED, tout en attendant quand même, dans une certaine fébrilité les chiffres sur l’inflation.
Le taux d’inflation est attendu à 3.2% contre 3.1%, et l’inflation sous-jacente à 3.8% contre 4%, ce qui devrait en principe ne pas inciter la FED à agir rapidement.
Et comme le scénario d’une récession semble s’éloigner de plus en plus, Fitch estimant, hier, que les perspectives économiques se sont améliorées et constatant que l’on devrait assister à « un ralentissement plus superficiel » que prévu, la baisse des taux n’est pas imminente.
Fitch, toujours, s’attend d’ailleurs à trois baisses de taux cette année, alors que le marché table sur une réduction totale de 140 points de base cette année.
Le risque d’une déception est dès lors élevé si le chiffre d’inflation se révèle plus important que prévu.
Prudence aussi en zone euro
Même si l’économie n’est pas du tout dans un scénario d’un atterrissage en douceur, comme l’a reconnu le vice-président de la BCE, Luis de Guindos, en déclarant « des indicateurs médiocres suggèrent une contraction économique en décembre, ce qui confirme la possibilité d’une récession technique au second semestre 2023 et des perspectives économiques faibles à court terme ».
Et de se montrer guère encourageant pour la suite, estimant que « les prochaines données indiquent que l’avenir reste incertain et que les perspectives sont orientées à la baisse », et que la faiblesse économique était générale, la construction et l’industrie manufacturière étant particulièrement touchées et les services étant susceptibles de ralentir dans les mois à venir.
Mais pour autant, selon lui, la BCE doit maintenir ses taux inchangés pendant une « durée suffisamment longue », car « des effets de base liés à l’énergie se feront sentir et les mesures destinées à compenser les prix de l’énergie devraient prendre fin, entraînant une reprise transitoire de l’inflation ».
Recul léger de l’inflation
Le constat est un peu le même partout, après la forte correction, l’inflation reflue beaucoup plus lentement maintenant.
C’est le cas en Norvège, où elle est passée de 5.8% en novembre à 5.5% en décembre, l’inflation sous-jacente restant inchangée à 4.8%.
La couronne norvégienne, qui s’était renforcée dans la perspective de voir sa Banque centrale rester plus agressive que la BCE, a légèrement reculé par rapport à l’euro, car ce chiffre plaide pour un statu quo dans les prochains mois sur les taux.
Et le scénario d’une baisse des taux en juin prend un peu plus de consistance, si le mouvement de repli de l’inflation se poursuit bien évidemment.
Décision de la SEC
Cette décision de l’autorité américaine de régulation des marchés financiers (Securities and Exchange Commission) était attendue avec impatience et est véritablement un tournant pour le secteur des cryptomonnaies. La SEC a annoncé qu’elle approuvait le lancement de fonds négociés en bourse (ETF) adossés au Bitcoin.
Cette décision, qui avait déjà soutenu nettement le Bitcoin, devrait constituer un coup de pouce majeur pour l’industrie des cryptomonnaies, avec des produits permettant aux investisseurs institutionnels et particuliers de bénéficier d’une exposition au bitcoin sans en détenir directement.
Mais en même temps, elle encadre un actif qui, a la base, avait été créé pour être totalement détaché et décorrélé des actifs traditionnels.
je trouve cet article particulièrement intéressant dans le contexte de l’évolution actuelle de l’économie mondiale. Il soulève des questions importantes sur la manière dont les anticipations du marché influencent les décisions des banques centrales et les conséquences potentielles de ces décisions sur les marchés financiers globaux. Cela me mène à poser la question suivante : Dans quelle mesure les anticipations du marché peuvent-elles réellement influencer les politiques monétaires des grandes banques centrales, et quelles pourraient être les implications pour les investisseurs globaux si ces anticipations s’avèrent inexactes ?
Jusqu’à présent, en tout cas ces dernières années, les anticipations du marché n’ont pas réellement influencé les politiques monétaires des banques centrales. Comme nous l’avons observé en 2023, les anticipations du marché tablaient sur une baisse des taux, qui n’a pas eu lieu, ce qui a entrainé une forte correction des bourses et une envolée des taux obligataires pendant l’été. Le scénario pourrait se répéter encore cette année si les banques centrales s’en tiennent à leur scénario, qui est finalement le plus crédible, mais cela on a tendance à l’oublier.